scholarly journals Numéro 111 - mars 2014

Author(s):  
Vincent Vandenberghe

A l'instar de la population dans son ensemble, la force de travail belge vieillit. Cette tendance devrait se renforcer du fait des politiques visant à augmenter le taux d'emploi au-delà de 50 ans. Mais les entreprises localisées en Belgique sont-elles disposées à employer plus de travailleurs âgés ? En l'état, probablement que non. La structure par âge du personnel des entreprises situées en Belgique se révèle être un déterminant important de leurs profits. L'étude que nous avons menée sur des données individuelles d'entreprises révèle qu'une augmentation de 10 points de pourcentage de la part des travailleurs de 50-64 ans dans les entreprises se traduit par une baisse de 1,27 % des profits mesurés par le ratio productivité-coût salarial. La raison est que la baisse de productivité parmi les travailleurs âgés n'est pas compensée par une baisse correspondante du coût du travail. Il s'agit là d'un obstacle au relèvement du taux d'emploi des aînés, qui appelle des mesures visant à combattre le déclin de la productivité avec l'âge et/ou à mieux aligner le coût salarial sur la productivité. Une offre de travail accrue des personnes plus âgées appelle logiquement une demande à la hausse des employeurs pour recruter des seniors. Les stratégies actuelles, privilégiant l'accroissement de l'offre de travail âgé (suppression des préretraites, accroissement de la durée de cotisation etc.), induisent le risque qu'une partie importante des seniors confrontés à des barrières à l'emploi et n'ayant plus droit à une (pré)retraite, viennent gonfler les rangs des chômeurs ou invalides de longue durée. Progresser intelligemment sur la question de l'allongement des carrières requiert de rassembler les conditions microéconomiques nécessaires à la restauration d'un vrai marché du travail pour les plus de 50 ans. Pour ce groupe en particulier, il s'agit de stimuler l'offre mais aussi la demande de travail, sans oublier les dispositifs assurant une bonne intermédiation entre les deux. Concrètement, cela implique la mise en place d'un véritable «Pacte de l'Age» comprenant au moins cinq ingrédients : Un : développer la formation continue sur la tranche 40-50 ans, de manière à contrer le risque de baisse de productivité et de déqualification lié à l'âge et ainsi préserver l'employabilité. La formation continue est aujourd'hui en bonne partie l'apanage des moins de 40 ans.Deux : assurer une meilleure ergonomie au travail. Des améliorations réfléchies de l'environnement de travail peuvent faire la différence. Récemment, BMW a fait l'expérience d'assigner à l'une de ses chaînes d'assemblage exclusivement du personnel de plus de 50 ans, à l'image de la situation attendue à partir de 2030 compte tenu du vieillissement. Au début, «la chaîne de montage des retraités» a été moins productive. Mais BMW est parvenu à compenser le handicap, graduellement, via l'introduction de pas moins de 70 changements dans l'ergonomie des postes de travail (nouvelles chaises, chaussures à semelles compensées, loupes, tables réglables, etc.).Trois : éviter une trop forte (et trop mécanique) progression des salaires en fonction de l'ancienneté, laquelle contribue à découpler salaire et productivité au-delà d'un certain âge, ce qui incite les entreprises à interrompre les carrières avant l'âge légal de la retraite, particulièrement lors de récessions ou restructurations importantes.Quatre : à condition que les partenaires sociaux s'engagent sur les points un, deux et trois, baisser de façon sélective mais significative le coût-employeur du travail âgé sans diminution du salaire poche, par une réduction accrue des cotisations sociales.Cinq : développer une véritable intermédiation entre l'offre et la demande de travail âgé. Un régime de dispense de recherche d'emploi signifie, de facto, l'absence d'intervention des services publics de l'emploi en faveur de beaucoup de chômeurs âgés. Or la reprise d'emploi passé 50 ans est plus difficile et nécessite un effort particulier de la part de ces services. Il y a donc lieu de les muscler.

Author(s):  
Vincent Vandenberghe

A l'instar de la population dans son ensemble, la force de travail belge vieillit. Cette tendance devrait se renforcer du fait des politiques visant à augmenter le taux d'emploi au-delà de 50 ans. Mais les entreprises localisées en Belgique sont-elles disposées à employer plus de travailleurs âgés ? En l'état, probablement que non. La structure par âge du personnel des entreprises situées en Belgique se révèle être un déterminant important de leurs profits. L'étude que nous avons menée sur des données individuelles d'entreprises révèle qu'une augmentation de 10 points de pourcentage de la part des travailleurs de 50-64 ans dans les entreprises se traduit par une baisse de 1,27 % des profits mesurés par le ratio productivité-coût salarial. La raison est que la baisse de productivité parmi les travailleurs âgés n'est pas compensée par une baisse correspondante du coût du travail. Il s'agit là d'un obstacle au relèvement du taux d'emploi des aînés, qui appelle des mesures visant à combattre le déclin de la productivité avec l'âge et/ou à mieux aligner le coût salarial sur la productivité. Une offre de travail accrue des personnes plus âgées appelle logiquement une demande à la hausse des employeurs pour recruter des seniors. Les stratégies actuelles, privilégiant l'accroissement de l'offre de travail âgé (suppression des préretraites, accroissement de la durée de cotisation etc.), induisent le risque qu'une partie importante des seniors confrontés à des barrières à l'emploi et n'ayant plus droit à une (pré)retraite, viennent gonfler les rangs des chômeurs ou invalides de longue durée. Progresser intelligemment sur la question de l'allongement des carrières requiert de rassembler les conditions microéconomiques nécessaires à la restauration d'un vrai marché du travail pour les plus de 50 ans. Pour ce groupe en particulier, il s'agit de stimuler l'offre mais aussi la demande de travail, sans oublier les dispositifs assurant une bonne intermédiation entre les deux. Concrètement, cela implique la mise en place d'un véritable «Pacte de l'Age» comprenant au moins cinq ingrédients : Un : développer la formation continue sur la tranche 40-50 ans, de manière à contrer le risque de baisse de productivité et de déqualification lié à l'âge et ainsi préserver l'employabilité. La formation continue est aujourd'hui en bonne partie l'apanage des moins de 40 ans.Deux : assurer une meilleure ergonomie au travail. Des améliorations réfléchies de l'environnement de travail peuvent faire la différence. Récemment, BMW a fait l'expérience d'assigner à l'une de ses chaînes d'assemblage exclusivement du personnel de plus de 50 ans, à l'image de la situation attendue à partir de 2030 compte tenu du vieillissement. Au début, «la chaîne de montage des retraités» a été moins productive. Mais BMW est parvenu à compenser le handicap, graduellement, via l'introduction de pas moins de 70 changements dans l'ergonomie des postes de travail (nouvelles chaises, chaussures à semelles compensées, loupes, tables réglables, etc.).Trois : éviter une trop forte (et trop mécanique) progression des salaires en fonction de l'ancienneté, laquelle contribue à découpler salaire et productivité au-delà d'un certain âge, ce qui incite les entreprises à interrompre les carrières avant l'âge légal de la retraite, particulièrement lors de récessions ou restructurations importantes.Quatre : à condition que les partenaires sociaux s'engagent sur les points un, deux et trois, baisser de façon sélective mais significative le coût-employeur du travail âgé sans diminution du salaire poche, par une réduction accrue des cotisations sociales.Cinq : développer une véritable intermédiation entre l'offre et la demande de travail âgé. Un régime de dispense de recherche d'emploi signifie, de facto, l'absence d'intervention des services publics de l'emploi en faveur de beaucoup de chômeurs âgés. Or la reprise d'emploi passé 50 ans est plus difficile et nécessite un effort particulier de la part de ces services. Il y a donc lieu de les muscler.


Author(s):  
Whitney Berta ◽  
Audrey Laporte ◽  
Natasha Kachan

RÉSUMÉDans cette étude de cas multiples, nous avons retenu les administrateurs des maisons de soins de longue durée (SLD) dans les entretiens semi-structurés afin d’accroître notre compréhension de l’influence exercée par les facteurs organizationnels et extra-organisationnels sur deux aspects clés de la performance organizationnelle : l’efficacité operationnelle et la qualité des soins. Nous avons aussi examiné l’influence de ces facteurs sur la relation entre l’efficacité et la qualité. Grace à un examen de la littérature de soins de santé et de l’organisation de gestion, quatre grands facteurs ont été identifiés a priori comme influents pour un ou deux résultats de rendement et ont été utilisés pour guider notre collecte de données : les caractér-istiques du personnel, les caractéristiques de l’établissement, les influences extra-organisationnelles, et les fonction de bénévoles.Nos résultats suggèrent que, alors que tous les deux, haut rendement et haut qualité des soins, sont réalisables, il y a des aspects de la fonctionnement d’une maison et les réalités associés au secteur des soins de longue durée en Ontario qui peut faire atteindre tous les deux à la fois, simultanément, excessivement difficile.


2018 ◽  
Vol 38 (02) ◽  
pp. 168-179
Author(s):  
Kristin Prentice ◽  
Lynn McCleary ◽  
Miya Narushima

RÉSUMÉL’objectif de cette étude était d’identifier les lacunes dans les compétences gérontologiques autoperçues par le personnel en loisir dans les centres de soins de longue durée en Ontario. Deux séries de compétences gérontologiques ont été présentées dans un sondage en ligne qui a été distribué à du personnel en loisir œuvrant dans 500 centres de soins de longue durée. Parmi eux, 487 membres du personnel ont répondu au sondage. Ce sondage comportait des questions concernant les compétences actuelles du personnel et les compétences dont ils avaient eu connaissance avant d’entrer sur le marché du travail. Les facteurs perçus comme favorables à une plus grande confiance en ces compétences gérontologiques étaient l’expérience, la formation continue et les sessions de formation en cours d’emploi. Une meilleure compréhension des lacunes dans les compétences gérontologiques est nécessaire pour améliorer la formation en loisirs thérapeutiques, dont la formation continue dans ce domaine.


2005 ◽  
Vol 52 (4) ◽  
pp. 865-886 ◽  
Author(s):  
Andrew A. Luchak

Il y a eu, durant la dernière décennie, quantité de recherches sur le rôle des régimes de pension payés par l'employeur dans la promotion des contrats de travail de longue durée. Le régime de pension occupationnel s'acquitte de ce rôle en offrant aux employés un droit à des bénéfices futurs de pension sujet à un rendement adéquat jusqu'à ce moment. Cependant, on ne peut faire que peu de généralisations au sujet de tels contrats, en partie à cause des faiblesses méthodologiques de ces recherches. Dans les études sur la retraite, par exemple, les modèles empiriques utilisés contrôlent peu l'aspect volontaire du choix de l'âge de la retraite par l'employé. De plus, on n'a pas réussi à expliquer comment la pension influence la retraite. Finalement, les explications alternatives et plausibles des effets de la pension n'ont pas toujours été contrôlées. Nous tentons de nous attaquer à certaines de ces faiblesses en examinant les effets incitatifs de la pension occupationnelle sur la planification de la retraite des employés. Nous nous attardons à l'expérience de 512 employés masculins et féminins travaillant à plein temps, âgés entre 20 et 64 ans, qui travaillent pour une grande entreprise syndiquée de service public en Ontario et qui jouissent d'un régime de pension à bénéfices définis. Nous avons sondés ces employés en 1988. Ils sont représentatifs de la population de quelque 17 000 personnes en termes de sexe, d'âge et d'années de service. Empiriquement, nous avons fait une régression de l'âge planifié volontairement de retraite en regard de différents déterminants de cette décision. Nous avons observé que cet âge était fortement influencé par des incitatifs à la préretraite. Plus particulièrement, plus la prime de préretraite est généreuse, plus l'âge planifié de retraite est bas. Ce résultat est important vu que les pensions représentent une option de planification de la gestion stratégique des ressources humaines. De façon opposée, d'autres instruments, tels les primes salariales au rendement et les bonus de paies de vacances n'ont pas beaucoup d'influence sur le choix de l'âge de retraite. Les projets de retraite sont aussi influencés par l'exactitude des informations fournies sur les caractéristiques des régimes de pension, par l'âge, par le sexe, par l'état de santé, par le statut civil et, surtout, par le statut d'emploi et de pension du conjoint. D'un point de vue de politique générale, le fait que les personnes mal informées sur les caractéristiques de leur fond de pension aient tendance à prendre leur retraite plus tôt est troublant puisque cela suggère que telles décisions cruciales et irréversibles peuvent être prises erronément. S'assurer d'une information adéquate est donc nécessaire à une décision rationnelle. Notre étude soutient quelque peu l'hypothèse quant au rôle positif des pensions dans la promotion des conventions de travail de longue durée. Plus spécifiquement, les bénéficiaires des régimes de pension supportés par l'employeur répondent positivement aux effets incitatifs inscrits à leurs régimes de pension et, de façon plus particulière, adaptent leur date préférée de retraite à la générosité des bénéfices de préretraite. Cela est vrai, même après avoir contrôlé les autres variables déterminantes de l'âge planifié de retraite, incluant ces facteurs influençant le volontarisme de cette décision, tels la probabilité de mise à pied ou de recherche volontaire d'emploi et ces autres programmes de ressources humaines créant des incitatifs aux contrats de travail de longue durée.


1981 ◽  
Vol 36 (3) ◽  
pp. 426-435 ◽  
Author(s):  
Maurice Aymard

Il y a dix ans, le grand livre de W. Kula (1970) venait secouer la torpeur des historiens. On ne sera pas surpris que ce soit en France qu'il ait rencontré le moins d'échos (est-ce un hasard si les Annales et la Revue historique ont oublié d'en rendre compte ?) : la problématique de la croissance, ou plutôt de sa mesure quantitative, y dominait trop fortement pour ne pas détourner d'une interrogation nécessaire sur les modèles économiques et sociaux, et sur leur fonctionnement dans la longue durée. Le cadre géographique envisagé accentuait encore l'effet de distanciation : la Pologne exportatrice de grains du second servage apparaissait bien éloignée et de la France de Louis XIV et de celle de Saint- Louis. Le modèle « périphérique » appelait la comparaison non avec le « centre », mais avec d'autres régions de la « périphérie ».


Author(s):  
Sharon Kaasalainen ◽  
Kevin Brazil ◽  
Esther Coker ◽  
Jenny Ploeg ◽  
Ruth Martin-Misener ◽  
...  

RÉSUMÉObjectif : Les objectifs de cette étude étaient double : (1) d’explorer les obstacles à la gestion de la douleur et ceux associés à la mise en œuvre d’un programme de gestion de la douleur en soins de longue durée (SLD) et (2) de développer une approche interprofessionelle afin d’améliorer la gestion de la douleur en soins de longue durée.Méthodes : Une étude de cas a inclus tous les deux éléments, quantitatifs et qualitatifs. Nous avons recueilli des données sur deux sites LTC à l’aide de sept groupes de discussion pour les infirmières autorisées, fournisseurs de soins non réglementés, et médecins, et 10 entretiens avec des autres groupes de fournisseurs de soins de santé, l’administration et des résidents. Nous avons examiné les documents et administré un sondage à court aux participants à l’étude pour évaluer les perceptions des obstacles à la gestion de la douleur.Résultats : Les résultats ont révélé des obstacles à la gestion efficace de la douleur au niveau des soins de longue durée des résidents et des familles, des fournisseurs de soins de santé, et des systèmes de santé. Nous avons ensuite élaboré un modèle à six niveaux, avec les interventions proposées pour surmonter ces obstacles.Conclusions : Ce modèle peut guider le développement d’approches novatrices pour améliorer la gestion de la douleur dans les établissements de soins de longue durée.


Author(s):  
Elaine C. Wiersma

RÉSUMÉLe temps est un phénomène que l’on considère comme acquis. En gérontologie, le temps est souvent assimilé au temps chronologique ou linéaire, ainsi causant que le temps devient défini comme âge chronologique. Le but de cet article est d’éclairer la compréhension supplémentaire du temps et comment le passage du temps est relié à la vieillesse, en particulier dans le contexte d’un déplacement personnel vers un établissement de soins de longue durée. Á cette fin, nous décrivons une étude de cas que nous avons mené avec un gentilhomme qui est venu vivre dans un établissement de soins de longue durée. Les dimensions spécifiques de la temporalité sont évidentes, y compris le temps biographique, le temps incarné, et le temps intégré (y compris les notions du temps institutionnel).


1935 ◽  
Vol 6 (01) ◽  
pp. 3-30 ◽  
Author(s):  
Amé Wibail

Dans une précédente étude relative á l’évolution de la sidérurgie belge, nous avons relevé, grâce aux séries statistiques que nous avons pu composer, des mouvements divers dans certains phénomènes économiques tels que la production, la productivité, le commerce et les prix. Outre les cycles économiques, nous avons pu constater qu’il existait des oscillations de longue durée nettement caractérisées. L’étude d’une seule industrie ne permettait cependant pas d’établir des relations ou des conclu-sions générates, mais elle est d’une grande utilité comme point de départ pour l’étude d’autres industries; cela est d’autant plus vrai pour la sidérurgie, qui se caractérise par une sensibilité assez marquée aux mouvements de la conjoncture. Il est tout indiqué pour l’étude de notre économie d'analyser ensuite 1’évolution de l’industrie charbonnière ; il s'agit, en effet, ici encore, d'une industrie de base de notre pays, moins ancienne peut-être mais beaucoup plus importante. D'autre part, les relevés statistiques, assez complets, etablis par l'Administration des Mines, nous fourniront les éléments nécessaires à cette étude.


Author(s):  
Saskia N. Sivananthan ◽  
Malcolm Doupe ◽  
Margaret J. McGregor

RÉSUMÉMalgré l'augmentation de la population des personnes âgées au Canada, et la variation de stratégies de soins de longue durée (SLD) que les provinces ont mis en place, peu de recherches ont porté sur la compréhension de la mesure dans laquelle l'approvisionnement de lits des SLD résidentiels financés par l'État varient parmi les provinces, ou les facteurs influençant cette variation. Notre étude a porté sur une analyse dans laquelle nous avons examiné l'association de trois caractéristiques juridictionnelles sélectionnés avec la fourniture des lits LTC: la démographie de l'âge de la population, les ressources économiques des provinces, et les investissements provinciaux dans les soins à domicile. On n'a pas trouvé de l'écologie interjuridictionelle importante ni d'interrelation entre la variation de l'approvisionne-ment de lits des SLD avec aucune des variables étudiées. La variation entre les provinces pour le disponibilité de lits n'a également pas influencé statistiquement du jour à l'autre le niveau de soins spécifiques pour l'attente des SLD, ce qui suggère que ces jours ne sont pas influencés simplement par des différences dans l'approvisionnement de lits des SLD, et que d'autres facteurs au niveau provincial étaient en jeu.


Author(s):  
Martine Bungener

L’hospitalisation à domicile des malades souffrant du sida avéré révèle les capacités extrêmes des soins profanes (par opposition aux soins professionnels) que peuvent produire les malades et leurs proches. Ils tentent ainsi de repousser les limites économiques et médicales de ce mode de prise en charge afin de réduire leur recours à l’hospitalisation traditionnelle. Alors que la prise en charge profane, familiale et extra-familiale de la maladie préexistait il y a encore un demi-siècle à l’offre de services collectifs financés par l’assurance-maladie, elle est aujourd’hui réhabilitée. La structure hospitalière dans sa forme actuelle n’est en effet plus adaptée aux prises en charge de longue durée.


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