scholarly journals Le syndrome de fatigue chronique et la fibromyalgie au Canada : prévalence et associations avec six indicateurs de l’état de santé

Author(s):  
C Rusu ◽  
ME Gee ◽  
C Lagacé ◽  
M Parlor

Introduction Peu d’études ont traité, à l’aide de données populationnelles, des facteurs associés de façon indépendante au syndrome de fatigue chronique (SFC) et à la fibromyalgie (FM) ou des répercussions de ces affections sur l’état de santé. Méthodologie Nous avons utilisé les données de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2010 (n = 59 101), représentative de la population à l’échelle nationale, pour décrire les cas autodéclarés de SFC et de FM diagnostiqués par un professionnel de la santé et pour déterminer les associations de ces affections avec six indicateurs de l’état de santé. Résultats En 2010, 1,4 % (intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,3 % à 1,6 %) des Canadiens de 12 ans ou plus vivant à domicile ont déclaré avoir reçu un diagnostic de SFC, 1,5 % (IC à 95 %: 1,4 % à 1,7 %) de FM, et 0,3 % (IC à 95 %: 0,3 % à 0,4 %) a déclaré être atteinte à la fois de SFC et de FM. Les cas de SFC comme ceux de FM étaient plus fréquents chez les femmes, les adultes de 40 ans ou plus, les personnes à faible revenu et les personnes présentant certains facteurs de risque de maladie chronique (obésité, sédentarité et tabagisme). Après ajustement en fonction des différences existant entre les groupes, les personnes ayant déclaré être atteintes du SFC ou de FM ou des deux avaient un moins bon état de santé que les personnes atteintes d’aucune de ces affections pour cinq indicateurs de l’état de santé, mais aucune différence n'a été trouvée entre ces groupes par rapport à l’indicateur de santé mentale. Le fait d’être atteint à la fois du SFC et de FM et de présenter de multiples affections comorbides était associé à un moins bon état de santé. Conclusion La présence concomitante du SFC, de la FM et d’autres affections chroniques était étroitement associée au fait d’avoir un moins bon état de santé, et les différences relatives à l’état de santé étaient dues en bonne partie à la présence concomitante de ces affections. La compréhension des facteurs qui contribuent à l’amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes du SFC ou de FM, et en particulier des personnes qui présentent ces deux affections ainsi que diverses affections comorbides, serait un champ important à explorer dans le cadre de travaux de recherche ultérieurs.

Author(s):  
Lidia Loukine ◽  
Siobhan O’Donnell ◽  
E. M. Goldner ◽  
Louise McRae ◽  
H. Allen

Introduction Cette étude fournit, au moyen d’un échantillon de ménages fondé sur la population, le premier aperçu, chez des Canadiens adultes atteints de troubles de l’humeur ou d'anxiété, de leur état de santé globale et de santé mentale perçu, de leurs limitations fonctionnelles, de leurs restrictions professionnelles et de leur degré d’invalidité, ainsi que des facteurs associés à une invalidité grave. Méthodologie Nous avons utilisé les données de l’Enquête sur les personnes ayant une maladie chronique au Canada – Composante des troubles de l’humeur et d'anxiété. L’échantillon est composé de Canadiens âgés de 18 ans et plus, atteints d’un trouble de l’humeur ou d’anxiété autodéclaré et habitant l'une des 10 provinces (n = 3 361; taux de réponse 68,9 %). Nous avons mené des analyses de régression logistiques multidimensionnelles multinomiales et descriptives. Résultats Parmi les Canadiens adultes atteints d’un trouble de l’humeur ou d’anxiété, plus d’un quart ont rapporté un état de santé globale (25,3 %) et de santé mentale (26,1 %) « passable ou médiocre », plus du tiers (36,4 %) ont mentionné avoir une ou plusieurs limitations fonctionnelles, la moitié (50,3 %) ont déclaré qu’une modification de leur emploi a été nécessaire pour continuer à travailler et plus du tiers (36,5 %) souffrait d'une invalidité grave. Les personnes avec troubles de l’humeur et d'anxiété concomitants ont mentionné de moins bons résultats : 56,4 % avaient une ou plusieurs limitations fonctionnelles, 65,8 % ont mentionné qu’une modification de leur emploi a été nécessaire et 49,6 % souffraient d'une invalidité grave. Après ajustement pour les caractéristiques individuelles, les personnes atteintes d’un trouble de l’humeur ou d’anxiété qui étaient plus âgées, dont le revenu familial était situé dans le quintile du plus faible revenu ou du revenu faible à moyen ou qui avaient des troubles concomitants étaient plus susceptibles d’avoir une invalidité grave. Conclusion Les résultats de cette étude confirment que les troubles de l’humeur ou d’anxiété, surtout dans le cas de troubles concomitants, sont associés à des résultats en santé physique et mentale négatifs. Ces constats soutiennent les actions en politique et programmes de santé publique qui visent à améliorer la vie des personnes atteintes de ces troubles, surtout celles qui sont atteintes de troubles concomitants.


Praxis ◽  
2020 ◽  
Vol 109 (1) ◽  
pp. 9-12
Author(s):  
Martin Preisig ◽  
Marie-Pierre F. Strippoli ◽  
Caroline L. Vandeleur

Résumé. PsyCoLaus, comportant une investigation de la santé mentale et du fonctionnement cognitif, vise à déterminer la prévalence et l’évolution des troubles mentaux et à étudier les mécanismes qui sous-tendent l’association entre ces troubles et les maladies cardiovasculaires. Cette investigation a mis en évidence un taux de prévalence vie-entière très élevé de 43,6 % pour les troubles dépressifs majeurs à Lausanne. Nous avons également observé que l’association entre la dépression et les facteurs de risque cardio-métaboliques est essentiellement attribuable au sous-type de dépression atypique, caractérisé par une augmentation de l’appétit, une lourdeur dans les membres, une hypersomnie et une réactivité affective conservée. Les patients présentant ce type de dépression ont un risque élevé de développer du surpoids, du diabète et un syndrome métabolique et méritent une attention particulière au niveau métabolique.


2014 ◽  
Vol 34 (4) ◽  
pp. 229-237
Author(s):  
SG Bruce ◽  
ND Riediger ◽  
LM Lix

Introduction Les populations autochtones du Nord canadien subissent des changements rapides dans leur environnement, ce qui peut avoir des effets nuisibles sur leur état de santé. Nous avons voulu comparer les maladies chroniques et les facteurs de risque des populations autochtones du Nord canadien, à savoir les Premières nations, les Inuits et les Métis, avec les populations non autochtones de la même zone. Méthodologie Les données sont tirées de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2005 à 2008. Des modèles de régression logistique multiple pondérée ont servi à analyser l'association entre les groupes ethniques et les résultats de santé. Les covariables du modèle étaient l'âge, le sexe, le territoire de résidence, le niveau de scolarité et le revenu. Nous présentons les rapports de cotes (RC) et nous avons utilisé la méthode d'échantillonnage bootstrap pour calculer les intervalles de confiance (IC) à 95% et les valeurs p. Résultats La probabilité d'avoir au moins une maladie chronique était significativement plus faible chez les Inuits (RC = 0,59; IC à 95 % : 0,43 à 0,81) que chez les non-Autochtones, mais elle était similaire chez les Premières nations, les Métis et les non-Autochtones. La prévalence de nombreux facteurs de risque était significativement différente chez les Inuits, les membres des Premières nations et les Métis. Conclusion Les Autochtones du Nord canadien ont des états de santé hétérogènes. Le maintien d'une surveillance continue des maladies chroniques et des facteurs de risque va jouer un rôle important dans la mesure des évolutions et dans l'évaluation de l'impact des interventions en santé publique les concernant.


Author(s):  
Heather Orpana ◽  
J. Vachon ◽  
C. Pearson ◽  
K. Elliott ◽  
M. Smith ◽  
...  

Introduction Notre objectif visait à étudier les variables liées au bien-être, mesurées par une autoévaluation de la santé mentale (AESM) très positive et une satisfaction élevée à l’égard de la vie (SV) chez des adultes canadiens (âgés de 18 ans et plus) présentant un trouble de l’humeur ou d'anxiété. Méthodologie Nous avons utilisé des données nationales représentatives tirées de l’Enquête sur les personnes ayant une maladie chronique au Canada – Composante des troubles de l’humeur et d’anxiété (EPMCC-TAH) de 2014 afin de décrire l’association entre bien-être et comportements d’autogestion (activité physique, sommeil et méditation) ainsi que stress, adaptation et soutien social perçus. Nous avons eu recours à une régression logistique multivariée pour modéliser la relation entre ces facteurs et les mesures du bien-être. Résultats Environ une personne sur trois atteinte d’un trouble de l’humeur ou d’anxiété a fait état d'une AESM positive. Les modèles de régression logistique ont révélé que plusieurs caractéristiques, comme un âge plus avancé, une autoévaluation de la santé générale positive, des limitations fonctionnelles moins nombreuses ainsi que la perception d’un moindre stress à l’égard de la vie, de meilleures capacités d’adaptation et d’un plus grand soutien social, étaient associées à des niveaux de bien-être plus élevés. Les comportements d’autogestion (entamer une activité physique, méditer, adopter de saines habitudes de sommeil et atteindre un certain nombre d’heures de sommeil chaque nuit) n’étaient pas significativement associés à des mesures du bien-être dans notre modèle multivarié. Conclusion Les adultes canadiens souffrant de troubles de l’humeur ou d'anxiété qui ont déclaré percevoir un niveau de stress plus faible, un plus grand soutien social et une meilleure capacité d’adaptation étaient plus susceptibles de déclarer également des scores de bien-être plus élevés. Cette étude a fourni des données probantes à partir d’un échantillon représentatif de la population montrant qu’il est possible de vivre dans un état de bien-être même en présence d’un trouble de l'humeur ou d'anxiété.


Author(s):  
Li Liu ◽  
Colin A. Capaldi ◽  
Raelyne L. Dopko

Introduction De nombreux Canadiens font état d’une détérioration de leur santé mentale depuis le début de la pandémie de COVID-19 et des inquiétudes ont été exprimées quant à une possible augmentation du nombre de suicides. Cette étude porte sur les répercussions potentielles de la pandémie sur les idées suicidaires des adultes. Méthodologie Nous avons comparé les idées suicidaires autodéclarées en 2020 par rapport à celles autodéclarées en 2019 en analysant les données de l’Enquête sur la COVID-19 et la santé mentale (du 11 septembre au 4 décembre 2020) et de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2019. Nous avons effectué une régression logistique pour caractériser les populations à risque plus élevé d’idées suicidaires pendant la pandémie. Résultats Le pourcentage d’adultes ayant fait état d’idées suicidaires depuis le début de la pandémie (2,44 %) n’est pas significativement différent du pourcentage d’adultes ayant fait état d’idées suicidaires dans les douze derniers mois en 2019 (2,73 %). De façon générale, il n’y avait pas non plus de différences significatives dans la prévalence d’idées suicidaires récentes en 2020 par rapport à 2019 dans les nombreux groupes sociodémographiques que nous avons examinés. Les facteurs de risque liés à la déclaration d’idées suicidaires pendant la pandémie étaient le fait d’être âgé de moins de 65 ans; d’être né au Canada; d’être un travailleur de première ligne; d’avoir déclaré une perte de revenu ou d’emploi en lien avec la pandémie; d’avoir fait état d’un sentiment de solitude ou d’isolement en lien avec la pandémie; de vivre ou d’avoir vécu une situation extrêmement stressante ou traumatisante au cours de sa vie et enfin d’avoir un revenu familial et un niveau d’études inférieurs. Conclusion Dans le cadre de notre recherche, nous n’avons généralement pas observé de preuve de changements dans les idées suicidaires en raison de la pandémie. Une surveillance continue du suicide et des facteurs de risque et de protection est nécessaire pour soutenir les efforts de prévention du suicide.


2008 ◽  
Vol 28 (4) ◽  
pp. 166-173
Author(s):  
T. Gadalla

La prévalence des troubles de l’humeur est plus élevée chez les personnes atteintes d’une maladie physique chronique comparativement aux personnes ne souffrant pas d’une telle maladie. Ces troubles augmentent le degré d’incapacité associé à l’affection physique et exercent un effet défavorable sur l’évolution de cette dernière, contribuant ainsi aux difficultés professionnelles, à une perturbation des relations familiales et interpersonnelles, à un mauvais état de santé et au suicide. La présente étude est fondée sur les données recueillies dans l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, cycle 3.1 (2005); elle vise à examiner les facteurs associés aux troubles de l’humeur concomitants et à évaluer leur association avec la qualité de vie des personnes vivant en Ontario. Les résultats ont indiqué que les sujets atteints du syndrome de fatigue chronique, de fibromyalgie, d’un trouble intestinal ou d’ulcères gastriques ou intestinaux présentaient les taux les plus élevés de troubles de l’humeur. La probabilité de présenter un trouble de l’humeur concomitant était plus élevée chez les femmes, les célibataires, les démunis, les personnes nées au Canada et les personnes âgées de 30 à 69 ans. La présence de troubles de l’humeur concomitants était associée de manière significative à l’incapacité de courte durée, au besoin d’aide pour exécuter les activités instrumentales de la vie quotidienne et à l’idéation suicidaire. Il convient d’encourager les dispensateurs de soins à dépister de façon proactive les troubles de l’humeur chez les patients atteints d’une maladie chronique, particulièrement dans les sous-groupes considérés comme étant à risque élevé de présenter de tels troubles.


Author(s):  
Carla Viana Dendasck ◽  
Rogério Bongestab dos Santos ◽  
Vitor Maia Santos ◽  
Tadeu Uggere de Andrade ◽  
Adriano Ribeiro Meyer Pflug

L’obésité est une maladie chronique multifactorielle. Le patient peut présenter plusieurs conditions cliniques qui lui sont associées. Le tableau clinique est complexe, ce qui peut entraver l’utilisation de traitements et de méthodes conventionnels. La chirurgie bariatrique est un traitement efficace à long terme pour cette condition. Basé sur une revue de la littérature, l’article vise à discuter de l’importance du suivi psychologique et nutritionnel post-bariatrique. La question fondamentale qui sous-tère cette étude est la suivante: comment les stratégies typiques de la période postopératoire peuvent-elles contribuer à ce que l’individu subisse une intervention chirurgicale accorde une plus grande importance à son alimentation et à sa santé mentale? La stratégie de traitement la plus efficace a été la chirurgie bariatrique, cependant, l’évaluation multidisciplinaire qui note l’état biologique, social et psychologique du patient est fondamentale, car les changements psychopathologiques sont communs aux personnes obèses. Bien que la chirurgie bariatrique contribue à l’amélioration de la qualité de vie des patients, il faut accorder une plus grande attention au traitement postopératoire. Ces personnes doivent être encouragées à poursuivre leur suivi nutritionnel et psychologique pendant la période postopératoire, afin qu’il soit possible de prévenir d’éventuelles complications à moyen et à long terme.


Author(s):  
Louise Pelletier ◽  
Siobhan O’Donnell ◽  
Louise McRae ◽  
Jean Grenier

Introduction Bien que le trouble d’anxiété généralisée (TAG) soit une affection courante et incapacitante, peu d’études ont été menées à son sujet au Canada. Nous avons comparé les Canadiens atteints du TAG avec ceux atteints de dépression sur le plan de leurs caractéristiques, de leur état de santé, de leur utilisation des services de santé et de leurs besoins en matière de santé. Méthodologie Les données sont tirées de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – Santé mentale de 2012, qui portait sur un échantillon représentatif de la population canadienne de 15 ans et plus (n = 23 709; taux de réponse de 68,9 %). Nous avons sélectionné les répondants ayant fait état de symptômes compatibles avec un TAG ou un épisode dépressif majeur (EDM) dans les 12 mois précédant l’enquête (n = 1 598). Les estimations ont été pondérées afin de représenter la population des ménages au Canada. Nous avons mené des analyses de régression logistiques multidimensionnelles multinomiales et descriptives. Résultats En 2012, environ 700 000 (2,5 %) Canadiens de 15 ans et plus ont fait état de symptômes compatibles avec un TAG dans les 12 derniers mois. La moitié d’entre eux ont également mentionné des symptômes d’EDM. La fréquence des perceptions d’une santé passable ou mauvaise (29,7 %), de détresse psychologique modérée et sévère (81,2 %) et d’incapacité modérée et sévère (28,1 %) était comparable (voire légèrement supérieure) chez les personnes présentant un TAG seulement par rapport aux personnes présentant un EDM seulement (respectivement 24,7 %, 78,8 % et 24,8 %). Les pires résultats de santé ont été observés chez les personnes souffrant d’un TAG et d’un EDM en comorbidité : 47,3 % ont fait état d’une santé passable ou mauvaise, 94,0 % d’une détresse psychologique modérée ou sévère et 52,4 % d’une incapacité modérée ou sévère. Près de 50 % des personnes souffrant d’un TAG et d’un EDM en comorbidité ont déclaré que leurs besoins en matière de santé n’avaient pas été satisfaits ou avaient été partiellement satisfaits, contre environ 30 % des personnes souffrant d’un TAG ou d’un EDM seulement. Conclusion Bien que le TAG soit associé à des degrés de détresse et d’incapacité comparables (ou légèrement supérieurs) à l’EDM, l’état de santé des personnes présentant ces deux affections en même temps est nettement moins bon que celui des personnes présentant uniquement l’un ou l’autre. Il est essentiel d’améliorer le diagnostic, le dépistage des comorbidités et la prise en charge pour réduire les impacts de ce trouble mental.


Author(s):  
Mélanie Varin ◽  
Elia Palladino ◽  
Tanya Lary ◽  
Melissa Baker

Le Cadre d’indicateurs de surveillance de la santé mentale positive (CISSMP) fournit des estimations des résultats et des facteurs de risque et de protection associés à une santé mentale positive pour les jeunes de 12 à 17 ans au Canada. Nous avons examiné la relation entre divers facteurs sociodémographiques et le bien-être psychologique et social chez les jeunes au Canada à l’aide des données tirées de l’Enquête canadienne sur le tabac, l’alcool et les drogues chez les élèves de 2016-2017. Le niveau scolaire et la province étaient significativement associés au bien-être psychologique et social.


Author(s):  
Ricky Cheung ◽  
Siobhan O’Donnell ◽  
Nawaf Madi ◽  
Elliot M Goldner

Introduction Cette étude examine les relations entre le délai écoulé avant l’établissement d’un diagnostic et les caractéristiques sociodémographiques et cliniques, ainsi que les relations entre ce délai de diagnostic et l’état de santé physique et mental des adultes canadiens ayant déclaré avoir reçu un diagnostic de trouble de l’humeur et/ou d’anxiété. Méthodologie L’Enquête sur les personnes ayant une maladie chronique au Canada – Composante sur les troubles de l’humeur et d’anxiété de 2014 a été utilisée pour cette étude. L’échantillon de l’étude (n = 3 212) a été divisé en trois sous-groupes en fonction du délai de diagnostic : long (plus de 5 ans), modéré (1 à 5 ans) et court (moins d’un an). Nous avons réalisé des analyses de régression logistique multivariées descriptives et multinomiales. Nous avons pondéré toutes les estimations afin que les données soient représentatives de la population canadienne adulte vivant en logement privé dans l'une des 10 provinces et ayant déclaré avoir reçu un diagnostic de troubles de l’humeur et/ou d’anxiété. Résultats La plupart (61,6 %) des adultes canadiens ayant déclaré avoir reçu un diagnostic de trouble de l’humeur et/ou d’anxiété ont dit avoir reçu leur diagnostic plus d’un an après l’apparition des symptômes (délai modéré : 30,0 % ; délai long : 31,6 %). Après ajustement des caractéristiques individuelles, nous avons constaté qu’un délai modéré était significativement associé à la présence d’un faible nombre de comorbidités physiques ou d’aucune, qu’un délai long était significativement associé à un âge plus avancé, et qu’un délai long ou modéré étaient significativement associés à l’apparition de symptômes à un jeune âge. Finalement, un délai long était significativement associé à une santé mentale perçue comme « mauvaise » ou « passable » et à un nombre plus élevé de limitations d’activité. Conclusion Ces résultats confirment qu’un long délai de diagnostic est associé à des résultats de santé négatifs chez les adultes canadiens atteints de trouble de l’humeur et/ou d’anxiété. Le délai de diagnostic est particulièrement sous-optimal chez les adultes plus âgés et les personnes dont les symptômes sont apparus à un jeune âge. La mise en oeuvre de stratégies adaptées facilitant l’établissement d’un diagnostic précoce chez les personnes les plus susceptibles d’obtenir un diagnostic tardif, surtout chez celles dont les symptômes sont apparus à un jeune âge, est nécessaire.


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