Agénésie congénitale des incisives latérales maxillaires : évaluation parodontale et fonctionnelle à long terme après fermeture orthodontique de l'espace avec ingression de la première prémolaire et égression de la canine

2017 ◽  
Vol 88 (4) ◽  
pp. 319-332 ◽  
Author(s):  
Marco Rosa ◽  
Patrizia Lucchi ◽  
Simona Ferrari ◽  
Bjørn U. Zachrisson ◽  
Alberto Caprioglio

Introduction : Les objectifs de cette étude sont d'évaluer, sur une période de 10 ans, chez des sujets présentant les agénésies d'une ou de deux incisives latérales maxillaires, l'éventuelle association entre la fermeture de l'espace orthodontique (avec, pour des raisons esthétiques, ingression de la première prémolaire et égression de la canine) et une éventuelle atteinte parodontale et/ou l'apparition d'une symptomatologie articulaire (troubles temporomandibulaires : DTM). Méthodes : Il s'agit d'une étude de cohorte rétrospective concernant des patients traités par le même orthodontiste. Le groupe expérimental avec agénésie comporte 26 sujets adolescents et jeunes adultes (9 hommes, 17 femmes), traités consécutivement par fermeture d'espace. Le groupe contrôle est composé de 32 patients orthodontiques (12 hommes, 20 femmes) présentant une denture complète et pas d'indication d'extractions. Dans le groupe expérimental, les profondeurs de poche et les saignements au sondage sont enregistrés à six endroits pour chacune des 657 dents (3942 sites parodontaux). Des données comparatives sont recueillies pour le groupe témoin au niveau des premières molaires, des prémolaires, canines et incisives latérales maxillaires, soit un total de 264 dents (1584 sites parodontaux). Mobilité et récession gingivale sont également évaluées. Nous avons demandé aux patients des deux groupes de remplir des questionnaires concernant la symptomatologie articulaire. Résultats : L'évaluation de la cavité buccale dans sa globalité dans le groupe « agénésie » montre une bonne santé parodontale, avec des profondeurs de poche au sondage inférieures à 4 mm, de rares sites de saignement et une mobilité normale des premières prémolaires substituées aux canines. On note quelques petites récessions, principalement sur les molaires et les secondes prémolaires. Les comparaisons entre les deux groupes concernant l'augmentation de profondeur de poche (supérieure ou égale à 4 mm) ou l'accroissement de mobilité ne montrent pas de différences statistiquement significatives au niveau des dents maxillaires. On note moins de saignement au sondage au niveau des sites interproximaux dans le groupe expérimental que dans le groupe contrôle, et ce de façon statistiquement significative. Les dents antérieures du groupe expérimental ne présentent pas plus de récession gingivale que dans le groupe contrôle. En outre, nous n'avons observé aucune différence de symptomatologie articulaire entre les deux groupes. Cela pourrait être dû à la petitesse de l'échantillon et/ou aux inconvénients liés à un protocole basé sur des enquêtes. Ainsi, à long terme, la santé des tissus parodontaux et l'incidence des dysfonctionnements ou des signes de DTM sont similaires dans le groupe de fermeture d'espace d'agénésie et dans le groupe témoin des patients bénéficiant de traitement orthodontique sans extraction. Conclusions : La fermeture orthodontique d'espace d'agénésie d'incisive latérale avec ingression de la première prémolaire et égression de la canine ne génère pas de risque de détérioration du tissu parodontal ou de DTM sur le long terme.

Author(s):  
Nana Amankwah ◽  
Ruth Ann Marrie ◽  
Christina Bancej ◽  
Rochelle Garner ◽  
Douglas G. Manuel ◽  
...  

Introduction L’objectif de notre étude est de présenter des estimations et des projections des répercussions épidémiologiques et économiques de la sclérose en plaques (SP) au Canada sur 20 ans (2011-2031). Méthodologie Nous avons utilisé un modèle de microsimulation de la santé de la population (POHEM) de Statistique Canada, plus précisément le modèle longitudinal de microsimulation démographique appelé POHEM - Maladies neurologiques. Nous avons sélectionné les personnes atteintes de SP à partir de sources de données administratives sur la santé et dérivé les paramètres liés à l’incidence de la maladie et au taux de décès d’une étude de cohorte de la Colombie-Britannique afin de prévoir quels seront l’incidence de la SP et son taux de décès. Nous avons également inclus une mesure reposant sur l’utilité (Health Utilities Index Mark 3) qui rend compte des états de santé fonctionnelle afin de réaliser des projections sur la qualité de vie liée à la santé. Enfin, nous avons estimé les paramètres de prestation de soins et de coûts des soins de santé à partir de sondages nationaux du Canada et de données administratives sur la santé et nous les avons inclus comme paramètres dans le modèle visant à évaluer les répercussions économiques et sur la santé des maladies neurologiques. Résultats On anticipe une légère augmentation du nombre de cas incidents de SP, passant de 4 051 cas pour 100 000 personnes en 2011 à 4 974 en 2031. Le nombre de Canadiens touchés par la SP passera ainsi de 98 385 en 2001 à 133 635 en 2031. Le coût total des soins de santé par personne (à l’exception des dépenses directes) pour les adultes de 20 ans et plus atteints de SP en 2011 était d’environ 16 800 $, contre un peu moins de 2500 $ pour ceux ne souffrant d’aucune affection neurologique. Si on comptabilise les dépenses supplémentaires liées à la SP (à l’exception des dépenses directes), les coûts totaux annuels de la SP pour le secteur de la santé devraient donc atteindre deux milliards de dollars d’ici 2031. Par ailleurs, les dépenses directes moyennes des personnes atteintes de SP seront d’environ 1300 $ par année tout au long de la période de projection. Conclusion La SP est associée à un important fardeau économique pour la société car elle touche surtout de jeunes adultes à un moment fondateur pour leur vie professionnelle et leur vie familiale. Sa prévalence étant particulièrement élevée au Canada, des recherches comme la nôtre sont essentielles afin de mieux comprendre les répercussions actuelles et futures de la SP sur la population canadienne, afin que les décideurs du réseau de la santé puissent mieux planifier les besoins en soins de santé pour les malades qui en sont atteints. Selon ces résultats, des stratégies pour prévenir la SP et la traiter plus efficacement sont essentielles pour en atténuer les futures répercussions.


2010 ◽  
Vol 30 (3) ◽  
pp. 79-85
Author(s):  
J. Nowatzki ◽  
A.S.H. Schultz ◽  
E.J. Griffith

Objectif Comparer la façon dont les jeunes de 5e à 9e année et les parents perçoivent le milieu familial en lien avec la socialisation du tabagisme. Méthodes Nous avons effectué une analyse secondaire de l’Enquête sur le tabagisme chez les jeunes 2004-2005 et de l’enquête correspondante visant les parents. Nous avons utilisé le test McNemar pour comparer les réponses des jeunes et celles de leurs parents. Résultats À la plupart des étapes d’adoption du tabagisme chez les jeunes, il existe des tendances statistiquement significatives de désaccord entre les réponses des jeunes et celles des parents à propos du tabagisme des parents, des règles sur le tabagisme à domicile et du tabagisme à domicile et dans les véhicules. Lorsque les réponses des jeunes et celles des parents n’ont pas concordé, les tendances suivantes ont émergé : les jeunes non-fumeurs non prédisposés à devenir fumeurs percevaient leurs parents comme non-fumeurs alors que les jeunes ayant une plus grande expérience du tabagisme percevaient leurs parents comme des fumeurs. À quelque étape d’adoption du tabagisme qu’en soient les jeunes, selon eux il y avait moins de règles à domicile que ce qu’avaient indiqué les parents, davantage de tabagisme à domicile que ce qu’avaient indiqué les parents et leur exposition à la fumée à l’intérieur d’un véhicule ne correspondait pas aux interdictions de fumer à l’intérieur d’un véhicule indiquées par les parents. Conclusion Pour autant que nous le sachions, cette étude est la première à comparer les perceptions des jeunes et celles de leurs parents à l’égard des variables relatives aux ménages en matière de socialisation au tabagisme. Les divergences entre les réponses des jeunes et celles des parents laissent penser qu’il y a encore des progrès à faire quant à l’établissement d’un milieu familial interdisant clairement le tabagisme, ce qui pourrait influencer la prédisposition des jeunes à devenir fumeurs.


Author(s):  
Anja Bilandzic ◽  
Laura Rosella

Introduction Notre objectif était d’estimer les coûts de santé directs liés au traitement du diabète au Canada sur 10 ans, à l’aide de données de sondages nationaux et d’un outil de prévision du risque de diabète, ainsi que les coûts par personne. Méthodologie Nous avons utilisé le Diabetes Population Risk Tool pour estimer le nombre de nouveaux cas de diabète chez les personnes âgées de 20 ans et plus sur 10 ans (jusqu'en 2022) à l’aide des données de 2011 et de 2012 de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes. Nous avons évalué les coûts liés au diabète à partir d’une étude de cohorte faisant appel à l’appariement par score de propension, en utilisant la base de données sur le diabète de l’Ontario ainsi que d’autres données administratives. Nous avons calculé les coûts totaux en utilisant les coûts associés aux nouveaux cas, en tenant compte du sexe, de l’année du diagnostic et des taux de mortalité annuels dus à la maladie. Résultats D'après nos calculs, le risque de développer le diabète sur 10 ans s’élevait pour la population canadienne en 2011-2012 à 9,98 %, soit 2,16 millions de nouveaux cas. Les coûts totaux en soins de santé imputables au diabète pendant cette période sont de 15,36 milliards (7,55 milliards pour les femmes et 7,81 milliards pour les hommes). Ce sont les hospitalisations de courte durée qui constituent la majeure partie de ces coûts (43,2 %). Des interventions menées au sein de la population entraînant une perte de poids de 5 % au sein de la population permettraient de réduire les coûts des soins de santé de 2,03 milliards de dollars. Une réduction du risque de 30 % obtenue grâce à des interventions auprès des personnes à plus haut risque de développer le diabète (c.-à-d. les 10 % au sommet du groupe à risque le plus élevé) entraînerait des économies de l’ordre de 1,48 million de dollars. Conclusion D'ici 2022, le diabète va constituer un lourd fardeau financier pour le système de santé canadien. Notre méthode de calcul des coûts à venir offre aux décideurs et aux planificateurs un outil accessible et clair susceptible de leur permettre de prévoir les dépenses imputables à la maladie et les économies potentielles de coûts associées aux interventions.


CJEM ◽  
2019 ◽  
Vol 21 (S1) ◽  
pp. S73
Author(s):  
A. Cournoyer ◽  
S. Cossette ◽  
R. Daoust ◽  
J. Chauny ◽  
B. Potter ◽  
...  

Introduction: La réanimation par circulation extracorporelle (R-CEC) permet potentiellement d'améliorer la survie de patients souffrant d'un arrêt cardiaque extrahospitalier (ACEH) réfractaire aux traitements habituels. Cette technique, se pratiquant généralement en centre hospitalier (CH), doit être réalisée le plus précocement possible. Un transport vers le CH en temps opportun est donc nécessaire. Cette étude vise à décrire la durée nécessaire des manœuvres de réanimation préhospitalières afin d'optimiser le moment du départ vers le CH dans le but d'obtenir un maximum de retour de circulation spontanée (RCS) préhospitalier. Methods: La présente étude de cohorte a été réalisée à partir des bases de données collectées de la Corporation d'Urgences-santé dans la région de Montréal entre 2010 et 2015. Les patients éligibles à une R-CEC selon les critères locaux ont été inclus (<65 ans, rythme initial défibrillable, arrêt témoigné avec réanimation par un témoin). Les patients ayant eu un arrêt devant les paramédics ont été exclus, tout comme ceux avec un RCS avant l'arrivée des services préhospitaliers. Nous avons calculé la sensibilité et la spécificité à différents seuils afin de prédire un RCS préhospitalier et une survie au congé hospitalier. Une courbe ROC a également été construite. Results: Un total de 236 patients (207 hommes et 29 femmes) d'un âge moyen de 52 ans (±10) ont été inclus dans l’étude, parmi lesquels 93 (39%) ont survécu jusqu’à leur congé hospitalier et 136 (58%) ont obtenu un RCS préhospitalier. Le délai moyen avant leur RCS était de 13 minutes (±10). Plus de 50% des survivants avaient eu un RCS moins de 8 minutes après l'initiation des manœuvres de réanimation par les intervenants préhospitaliers, et plus de 90% avant 24 minutes. Plus de 50% de tous les RCS survenaient dans les 10 premières minutes de réanimation et plus de 90% dans les 31 premières minutes. La courbe ROC montrait visuellement que le délai avant le RCS maximisant la sensibilité et la spécificité pour prédire la survie chez ces patients était à 22 minutes (Sensibilité = 90%, spécificité = 78%; aire sous la courbe = 0,89 [intervalle de confiance à 95% 0,84-0,93]). Conclusion: Le départ vers le CH pourrait être considéré pour ces patients entre 8 et 24 minutes après l'initiation des manœuvres. Une période de réanimation de 22 minutes semble être le meilleur compromis à cet égard.


Author(s):  
Caitlin McArthur ◽  
Mehdi Rostami ◽  
Olli Saarela ◽  
Mohammad Owais Suria ◽  
Cindy Feng ◽  
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RÉSUMÉChez les résidents en soins de longue durée (SLD), l’hospitalisation peut amener des complications telles que le déclin fonctionnel. L’objectif de notre étude était d’examiner l’association entre les données démographiques et de santé et le taux d’hospitalisation des résidents nouvellement admis en SLD. Nous avons mené une étude de cohorte rétrospective incluant tous les centres de SLD de six provinces et d’un territoire du Canada, à l’aide des données de la RAI-MDS 2.0 et de la Discharge Abstract Database. Nous avons inclus les résidents nouvellement admis ayant eu une évaluation entre le 1er janvier et le 31 décembre 2013 (n = 37 998). Les résidents de sexe masculin avec une santé plus instable et une déficience fonctionnelle de modérée à grave présentaient des taux d’hospitalisation plus élevés, tandis que les résidents avec une déficience cognitive de modérée à grave avaient des taux moindres. Les résultats de notre étude pourraient contribuer à l’identification des résidents nouvellement admis qui seraient plus à risque d’hospitalisation et à l’élaboration de stratégies préventives plus ciblées, incluant la réadaptation, la planification préalable de soins, les soins palliatifs et les services gériatriques spécialisés.


CJEM ◽  
2019 ◽  
Vol 21 (S1) ◽  
pp. S8-S9
Author(s):  
A. Cournoyer ◽  
S. Cossette ◽  
R. Daoust ◽  
J. Morris ◽  
J. Chauny ◽  
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Introduction: Les patients dont l'arrêt cardiaque extrahospitalier (ACEH) n'a pas été témoigné sont généralement exclus des protocoles de réanimation par circulation extracorporelle puisque le délai avant l'initiation de leur réanimation est inconnu. Il a été proposé que la présence d'un rythme initial défibrillable (RD) est fortement suggestif une très courte période avant l'initiation des manœuvres de réanimation. La présente étude vise à décrire l'association entre la durée avant l'initiation de la réanimation et la présence d'un RD chez des patients souffrant d'un ACEH. Methods: Cette étude de cohorte a été réalisée à partir des bases de données collectées de la Corporation d'Urgences-santé dans la région de Montréal entre 2010 et 2015. Les patients dont l'arrêt était témoigné, mais dont les témoins n'ont pas entamé de manœuvres de réanimation, ont été inclus. Nous avons également inclus les patients dont l'arrêt était témoigné par les paramédics comme groupe contrôle (durée avant l'initiation de la réanimation = 0 minute). Les patients avec un retour de circulation spontanée avant l'arrivée des services préhospitaliers ont été exclus, tout comme ceux dont le rythme initial était inconnu. Nous avons décrit l’évolution de la proportion de chacun des rythmes et construit une régression logistique multivariée ajustant pour les variables sociodémographiques et cliniques pertinentes. Results: Un total de 1751 patients (1173 hommes et 578 femmes) d'un âge moyen de 69 ans (±16) ont été inclus dans l'analyse principale, parmi lesquels 603 (34%) avaient un RD. Un total de 663 autres patients ont vu leur ACEH témoigné directement par les paramédics. Un plus court délai avant l'initiation des manœuvres est associé à la présence d'un RD (rapport de cotes ajusté = 0,97 [intervalle de confiance à 95% 0,94-0,99], p = 0,016). Cependant, cette relation n'est pas linéaire et la proportion de RD ne diminue pas avant notablement jusqu’à ce que 15 minutes s’écoulent avant le début de la réanimation (0 min = 35%, 1-5 min = 37%, 5-10 min = 35%, 10-15 min = 34%, +de 15 min = 16%). Conclusion: Bien que la proportion de patients avec un RD diminue lorsque le délai augmente avant l'initiation des manœuvres, cette relation ne semble pas linéaire. La baisse principale de la proportion de patients avec RD semble se produire suite à la quinzième minute de délai avant le début de la réanimation.


Author(s):  
Philip St. John ◽  
Patrick Montgomery

RÉSUMÉNous avons analysé une étude de cohorte prospective afin de déterminer (1) si l’auto-évaluation de son propre état de santé (AES) prédit la mortalité chez les personnes plus âgées, avec et sans symptômes dépressifs, et (2) de déterminer s’il y a une interaction entre l’AES et les symptômes dépressifs sur la mortalité. Nous avons suivi pendant cinq ans 1 751 adultes âgés de 65 ans qui habitaient dans les communautés. Les mesures comprenaient l’âge, le sexe, le niveau d’éducation, Center for Epidemiological Studies-Depression (CES-D), the Modified Mini-Mental State Examination (MMS), et le questionnaire Older Americans’ Research Survey (OARS). Notre indicateur de résultats était la duree de vie avant le décès. Les analyses ont été faites sur des sujets avant ou non des symptômes dépressifs. Nous avons construit des modèles de régression de Cox avec un terme d’interaction pour la CES-D et l’AES. L’indice de risque pour la mortalite était de 1,63 pour les sujets atteints de symptômes dépressifs ; il était de 1,68 pour les sujets sans symptômes. Aucune interaction significative n’a été trouvée entre les symptômes dépressifs et l’A-ES pour la mortalité.


2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 103-104
Author(s):  
C.H. Le Mouton ◽  
A. Sauvage ◽  
S. Bulteau ◽  
P. Valrivière ◽  
A. Pichot ◽  
...  

IntroductionLa TMS est utilisée comme traitement des états dépressifs majeurs (EDM) depuis plusieurs années, le taux de répondeurs variant entre 20 et 60 %. Nous avons voulu confronter ces données avec des patients en conditions naturalistiques. L’objectif principal de ce travail est de déterminer le pourcentage de répondeurs à une première cure de TMS chez des patients présentant un épisode dépressif majeur (EDM). L’objectif secondaire est de déterminer le profil des patients répondeurs.MéthodeIl s’agit d’une étude de cohorte rétrospective dont les critères d’inclusion sont : EDM isolé (MADRS  >  20), ou intégré dans un trouble dépressif récurrent (TDR) ou bipolaire (TB), avec mauvaise réponse ou intolérance aux antidépresseurs. Les critères d’exclusion sont : cure de TMS antérieure, contre-indication. Le protocole de TMS était : 15 séances de stimulation sur le cortex dorso-latéral gauche, fréquence 10 Hz, dix trains de 40 chocs et durée inter-trains de 28 s. L’efficacité et la tolérance du traitement ont été évaluées par comparaison de la variation des scores des échelles MADRS, CGI, et MOCA à j1, puis à j31 après la cure. Une diminution de 25 % à 50 % du score MADRS est une réponse partielle, de 50 % minimum une réponse, un score MADRS inférieure à 10 est une rémission.RésultatsDe 2011 à 2013, 54 patients ont été inclus. L’analyse a porté sur 37 patients. La moyenne d’âge était de 57 ans et 60 % étaient des femmes. Vingt-sept pour cent sont en rémission, 16 % en réponse, 30 % en réponse partielle. Cinquante pour cent présentaient un TDR, 26 % un TB, et 14 % un 1er EDM. Le profil des répondeurs sera détaillé.ConclusionLes résultats sont conformes aux données de la littérature. De nouvelles études sont nécessaires pour mieux définir le profil de répondeurs.


2014 ◽  
pp. 108-126 ◽  
Author(s):  
Rébecca Ganem ◽  
Ghayda Hassan

La construction identitaire est un processus complexe qui se situe au croisement de la dimension synchronique du sujet qui entre en relation dans le présent (affiliation) et de la dimension diachronique qui inscrit le sujet dans une historicité (filiation). Au-delà des relations verticales aux parents et aux grands-parents, l’identité se bâtit également à partir des relations horizontales. Il existe chez les frères et soeurs une identité commune, partagée et, en parallèle, chaque membre de la fratrie tend à se différencier des autres. Or le mouvement migratoire s’accompagne cependant souvent, pour le sujet, d’une rupture des processus de transmission et d’un remaniement des identifications. Nous posons donc les questions suivantes : Comment le processus migratoire vient-il réaménager les liens familiaux et en particulier les liens fraternels? Les liens fraternels peuvent-ils servir de support à la négociation identitaire et à l’intégration du sujet migrant? Si oui, sous quelles formes? Cette recherche porte ainsi sur la construction de l’identité de jeunes adultes immigrants au Québec. Plus précisément, nous nous intéressons aux enjeux et aux processus impliqués dans la construction identitaire, en lien avec les relations fraternelles d’une part, et avec le processus migratoire d’autre part. Il s’agit d’une méthodologie qualitative à l’aide de laquelle nous avons conduit des entrevues avec sept adultes (trois entrevues chacun) afin d’explorer avec eux l’évolution de leurs relations familiales et fraternelles ainsi que leur expérience interculturelle. La première phase d’analyse des résultats est achevée et révèle que les frères et soeurs peuvent représenter à la fois une figure de continuité coexistant avec le déracinement provoqué par l’immigration, contribuer à la création de nouveaux liens d’affiliation dans la société d’accueil et participer à la renégociation identitaire du sujet.


Author(s):  
Alexandra Henteleff ◽  
Helena Wall

Introduction Le modèle HANS KAÏ est une intervention de promotion de la santé originale qui vise à améliorer la santé des participants en ciblant les comportements interdépendants de prévention des maladies chroniques grâce au soutien par les pairs et au renforcement des réseaux de soutien social. L'objectif de notre étude était de mesurer l’efficacité du modèle HANS KAÏ en contexte urbain canadien. Méthodologie Nous avons utilisé un modèle de recherche interventionnelle à méthodes mixtes appliqué à plusieurs sites entre novembre 2010 et avril 2015. Les données ont été recueillies au moyen de sondages auprès des participants et d’entrevues en personne au début de l'étude puis à 6, 12 et 24 mois. Les participants se sont réunis en groupes au moins une fois par mois durant la période de recherche afin de surveiller eux-mêmes leurs indicateurs de santé, de préparer et de partager une collation saine, de participer à une activité physique, d’établir un objectif en matière de mode de vie sain (facultatif) et d'avoir une activité de convivialité. Résultats Des améliorations statistiquement significatives de la santé mentale ont été constatées avant et après le programme, et 66 % des participants ont fait état de changements de comportement précis résultant de la participation au projet HANS. D’autres effets positifs sur la santé ont été constatés : un soutien par les pairs, l’acquisition de connaissances précises en matière de santé, l’inspiration, la motivation et la prise de responsabilité, l’autonomisation découlant du suivi de ses propres indicateurs de santé, la possibilité de rompre l’isolement social et enfin une meilleure connaissance de la façon d'avoir accès aux services. Conclusion C'est la nécessité de trouver des moyens innovants pour favoriser la prévention et la gestion des maladies chroniques qui a motivé la mise en oeuvre et l’évaluation du modèle HANS KAÏ. Bien que d’autres recherches soient nécessaires pour valider nos résultats, il semble que le modèle HANS KAÏ puisse être efficace pour créer un contexte permettant à la population locale de s’entraider en favorisant des choix de vie sains et en détectant de façon précoce les changements d’état de santé.


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