scholarly journals Propulser la promotion de la santé et la prévention des maladies chroniques hors des marges des plans d’action en santé publique globale – nouvelle tentative

Author(s):  
Robert Geneau
Author(s):  
Allison Feely ◽  
Lisa M. Lix ◽  
Kim Reimer

Introduction Le Système canadien de surveillance des maladies chroniques (SCSMC) de l’Agence de la santé publique du Canada utilise une méthode validée et normalisée pour estimer la prévalence des maladies chroniques, par exemple le diabète. L’élargissement de la portée du SCSMC pour inclure la surveillance de la multimorbidité et de la présence concomitante de deux maladies chroniques ou plus pourrait mieux guider la promotion de la santé et la prévention des maladies. L’objectif de notre étude était de déterminer s’il était possible de recourir au SCSMC pour estimer la prévalence de la multimorbidité. Méthodologie Nous avons utilisé les données administratives sur la santé de sept provinces et de trois territoires portant sur cinq affections chroniques validées (maladies cardiovasculaires, maladies respiratoires, maladies mentales, hypertension et diabète) pour estimer la prévalence de la multimorbidité. Nous avons produit des estimations normalisées selon l'âge et spécifiques selon l’âge (à l’aide des données démographiques canadiennes de 1991) pour deux définitions de la multimorbidité, soit deux affections ou plus ou trois affections ou plus sur les cinq affections validées, selon le sexe, la période et la zone géographique. Résultats Au cours de l’exercice 2011-2012, la prévalence d’au moins deux et d'au moins trois affections chroniques chez les Canadiens de 40 ans ou plus se situait à respectivement 26,5 % et 10,2 %, ce qui est comparable à d’autres estimations faites à partir des données administratives sur la santé. L'augmentation de la prévalence de la multimorbidité avec l’âge était similaire dans toutes les provinces. Les différences de prévalence entre hommes et femmes variaient selon les provinces et territoires. Nous avons également observé une variation importante des estimations au fil des années. Les résultats obtenus étaient comparables pour les deux définitions de la multimorbidité. Conclusion La méthodologie du SCSMC permet de produire des estimations comparatives de la prévalence de la multimorbidité dans l’ensemble des provinces et des territoires, mais son utilisation pour estimer les variations temporelles pose des difficultés. L'augmentation du nombre et de la portée des définitions de cas validées dans le SCSMC permettra d’améliorer l’exactitude de la surveillance de la multimorbidité auprès de la population canadienne.


2010 ◽  
Vol 31 (1) ◽  
pp. 26-31
Author(s):  
C Ng ◽  
S Chatwood ◽  
TK Young

Contexte Les données sur l’arthrite et les autres troubles musculosquelettiques chez les Autochtones sont rares. Les données d’enquête montrent que l’arthrite et le rhumatisme figurent parmi les troubles chroniques les plus fréquemment signalés et que leur prévalence est plus élevée chez les Autochtones que chez les non-Autochtones. Objectif Décrire le fardeau de l’arthrite au sein de la population autochtone du nord du Canada et démontrer l’impact social et l’importance sur le plan de la santé publique de cette maladie. Méthodologie À partir de données transversales recueillies auprès de plus de 29 000 personnes autochtones âgées de 15 ans et plus et ayant participé à l’Enquête auprès des peuples autochtones de 2006, les différences régionales relatives à la prévalence de l’arthrite ont été évaluées, de même que les liens avec l’utilisation des services de santé et certains facteurs de risque et de comorbidité. Résultats Dans les trois territoires du Nord (le « Nord »), la prévalence de l’arthrite était de 12,7 %, alors qu’elle était de 20,1 % dans les provinces (le « Sud »). Dans le Nord comme dans le Sud, la prévalence était plus élevée chez les femmes que chez les hommes. Elle demeure moins élevée chez les Inuits qu’au sein des autres groupes autochtones. Les personnes atteintes d’arthrite étaient davantage susceptibles de fumer, d’être obèses, de souffrir d’autres maladies chroniques et d’être sans emploi. Les Autochtones atteints d’arthrite ont utilisé le système de santé plus souvent que ceux ne souffrant pas de cette maladie. Conclusion Les conclusions concernant l’arthrite et d’autres maladies chroniques chez les Autochtones ainsi que la reconnaissance des différences entre le Sud et le Nord seront profitables pour la planification de programmes et l’établissement de nouvelles priorités en matière de promotion de la santé.


Author(s):  
Nadia Fazal ◽  
Suzanne F. Jackson ◽  
Katy Wong ◽  
Jennifer Yessis ◽  
Nina Jetha

Introduction Dans le domaine de la promotion de la santé et de la prévention des maladies chroniques, tant les pratiques exemplaires que les pratiques prometteuses peuvent fournir des renseignements cruciaux sur les interventions qui améliorent les résultats sur la santé des individus et des collectivités, notamment leur mode d’action et les raisons de leur efficacité dans différents contextes. Méthodologie Nous avons établi des critères de définition des pratiques prometteuses sur la base des critères de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) pour les pratiques exemplaires. Nous avons modifié et mis à l’épreuve (en trois phases) ces critères en nous servant d’interventions décrites dans des publications. Nous avons résolu les questions et les difficultés d’ordre théorique et méthodologique grâce à des consultations et des discussions approfondies avec un groupe de travail. Résultats L’équipe a établi un ensemble de critères relatifs aux pratiques prometteuses qui diffèrent sur six plans des critères relatifs aux pratiques exemplaires. Conclusion Bien que plusieurs difficultés complexes se soient présentées pendant l’élaboration des critères, des discussions et des débats exhaustifs nous ont permis de les surmonter. Les critères de sélection du Portail canadien des pratiques exemplaires permettent de repérer les pratiques exemplaires et prometteuses dans les domaines de la santé publique, de la promotion de la santé et de la prévention des maladies chroniques, voire éventuellement dans d’autres domaines.


2013 ◽  
Vol 37 (2) ◽  
pp. 239-255 ◽  
Author(s):  
Alain Lesage ◽  
Danielle St-Laurent ◽  
Mathieu Gagné ◽  
Gilles Légaré

Le suicide et sa prévention sont considérés comme des enjeux de santé publique. Cette perspective jouxte une compréhension multifactorielle des phénomènes de santé dans nos sociétés, et la mobilisation autour des déterminants pour lesquels des actions peuvent être posées. La santé publique a connu des succès face aux maladies infectieuses puis face à des maladies chroniques comme l’hypertension. Le phénomène est ensuite appréhendé en chiffres, à l’aide de données québécoises, canadiennes et internationales. Les politiques populationnelles de prévention du suicide sont généralement multimodales, elles impliquent souvent des stratégies pour l’amélioration des services de santé mentale. Le succès de ces stratégies repose sur leur application constante et la surveillance de cette application.


2017 ◽  
Vol 42 (1) ◽  
pp. 105-123 ◽  
Author(s):  
Pascale Mantoura ◽  
Marie-Claude Roberge ◽  
Louise Fournier

Au Québec et ailleurs dans le monde, la préoccupation s’accentue en regard de la santé mentale de l’ensemble de la population et de la nécessité de concentrer plus d’énergie sur les interventions préventives et de promotion. Il est alors recommandé que les acteurs de santé publique agissent en tant que chef de file de l’action de promotion de la santé mentale et de prévention des troubles mentaux et établissent les partenariats nécessaires avec les acteurs des secteurs de la santé, des services sociaux et des autres secteurs indispensables à l’action en santé mentale. Les acteurs de santé publique au Canada ne sont toutefois pas encore suffisamment soutenus dans ce rôle. Ils expriment, entre autres besoins, celui d’avoir accès à des cadres structurants qui clarifient leur action en santé mentale. Cet article propose un cadre de référence pour soutenir l’action en santé mentale des populations. Ce cadre identifie les différentes dimensions propres à l’intervention en faveur de l’amélioration de la santé mentale de la population et de la réduction des inégalités de santé mentale. L’article illustre enfin comment l’application de la responsabilité populationnelle au niveau local permet de mettre en pratique les différentes dimensions de ce cadre de référence. Ultimement il permet aux acteurs de santé publique de mieux cerner leur action en faveur de la santé mentale des populations.


2014 ◽  
Vol 43 (1-2) ◽  
pp. 67-90 ◽  
Author(s):  
André-Anne Parent ◽  
Michel O’Neill ◽  
Bernard Roy ◽  
Paule Simard

Le développement des communautés a pris un essor important au Québec depuis qu’il a été inscrit comme stratégie transversale dans le Programme national de santé publique en 2003. Reconnue comme une stratégie de promotion de la santé et soutenue par l’action communautaire, la mise en place d’une démarche de développement des communautés suppose toutefois un changement de paradigme de la part de divers acteurs professionnels. En effet, agir dans ce domaine amène deux champs d’intervention à se modifier : la santé publique et l’organisation communautaire. Dans ce texte, nous retraçons l’histoire de ces champs depuis les années 1970 et nous montrons de quelle façon le développement des communautés les incitent aujourd’hui à travailler ensemble. Nous dégageons également les principaux points de convergence et de divergence qui sous-tendent les pratiques liées au développement des communautés de ces deux champs professionnels.


1999 ◽  
Vol 90 (2) ◽  
pp. 99-103 ◽  
Author(s):  
Lucie Richard ◽  
Éric R. Breton ◽  
Pascale Lehoux ◽  
Catherine Martin ◽  
Denis Roy

Author(s):  
Carol L. McWilliam ◽  
William L. Diehl-Jones ◽  
Jeffrey Jutai ◽  
Saeed Tadrissi

RÉSUMÉStimuler l'autonomie chez les gens de plus de 65 ans, dont plus de 80 pour cent éprouvent des troubles médicaux, constitue un défi de taille pour le personnel des politiques, les planificateurs de programme et les prestateurs de services, qui doivent prendre en considération les aspects physiques, sociaux et psychologiques de l'autonomie. Cet article présente une analyse bibliographique systématique et une synthèse rigoureuse de 65 rapports de recherche détaillés sélectionnés à partir de 238 études publicées sur les approches de soins favorisant la promotion de l'autonomie des personnes àgées. Cet article témoigne en faveur des programmes d'exercices et de promotion de la santé pour toutes les personnes âgées, ainsi que de la gestion à domicile des soins de santé et des programmes de prévention des chutes pour les aîné(e)s frêles. De plus, les conclusions soulignent l'importance d'accorder plus d'attention aux politiques sur les appareils accessoires fonctionnels et le besoin d'avoir plus de recherches sur l'efficacité des programmes de santé publique, sur les stratégies de promotion de soins médicaux préventifs et sur les facteurs psychosociaux qui influent sur l'auto-efficacité des personnes âgées.


2014 ◽  
Vol 43 (1-2) ◽  
pp. 185-204
Author(s):  
Suzanne Harrison ◽  
Jeanne Godin ◽  
Horia-Daniel Iancu ◽  
Roger G. LeBlanc ◽  
Karine Hachey

Être en santé est plus important que jamais. L’alimentation saine, l’exercice régulier, la gestion du stress et les examens de dépistages précoces ne sont que quelques exemples contribuant au maintien d’un état de mieux-être. Malheureusement, 60 % des canadiens sont inactifs et un quart d’eux souffrent d’obésité les prédisposant ainsi aux maladies cardiovasculaires (MCV) (Agence canadienne de santé publique, 2011b ; Fondation des maladies du coeur du Canada, 2012 ; Statistique Canada, 2011). Le comité de mieux-être universitaire offre, en interdisciplinarité, diverses activités de promotion de la santé et de prévention des maladies. Cet article présente la synthèse des données obtenues lors de trois cliniques de dépistage. Grâce aux mesures obtenues à six stations, les membres du personnel connaissent leur risque d’être atteints de MCV, particulièrement en lien avec l’adiposité et la cholestérolémie. Nombreux éléments de succès associés à l’activité sont présentés en plus des recommandations.


2014 ◽  
Vol 34 (4) ◽  
pp. 247-256
Author(s):  
C Blais ◽  
S Jean ◽  
C Sirois ◽  
L Rochette ◽  
C Plante ◽  
...  

Introduction Avec l'accroissement du fardeau des maladies chroniques, la surveillance est fondamentale pour améliorer la prévention et la prise en charge de ces dernières. L'Institut national de santé publique du Québec a donc développé un système novateur de surveillance des maladies chroniques, le Système intégré de surveillance des maladies chroniques du Québec (SISMACQ), dont les principales caractéristiques, les forces et les limites sont présentées ici. Méthodologie Le SISMACQ est le résultat du jumelage de cinq fichiers médicoadministratifs. Mises à jour annuellement, ses données couvrent actuellement la période du 1er janvier 1996 au 31 mars 2012. Trois étapes en caractérisent le modèle opérationnel : 1) l'extraction et le jumelage des données médico-administratives grâce à divers critères de sélection; 2) les analyses (principalement la validation des définitions) et la production des mesures de surveillance et 3) l'interprétation, le dépôt et la diffusion de l'information. Le SISMACQ permet actuellement l'étude des maladies chroniques suivantes : diabète, maladies cardiovasculaires, maladies respiratoires, ostéoporose, maladies ostéoarticulaires, troubles mentaux et Alzheimer et maladies apparentées. Il permet également l'analyse de la multimorbidité et de la polypharmacie. Résultats Pour 2011-2012, le SISMACQ contenait des données sur 7 995 963 Québécois, et leur moyenne d'âge était de 40,8 ans. Parmi eux, 95,3 % répondaient à au moins un critère de sélection permettant l'application de définitions de cas pour la surveillance des maladies chroniques. Cette proportion variait avec l'âge : de 90,1 % chez les Québécois de 19 ans et moins à 99,3 % chez ceux de 65 ans et plus. Conclusion Le SISMACQ permet la production de données, à l'échelle de la population, sur le fardeau de plusieurs maladies chroniques, sur l'utilisation des services de santé et sur la consommation de médicaments. Il rend possible l'étude intégrée de la combinaison de plusieurs maladies, une approche jusqu'à présent rarement mise en oeuvre dans un contexte de surveillance populationnelle. Le SISMACQ répond aux attributs essentiels d'un système de surveillance et aide à la diffusion de l'information auprès des décideurs en vue d'actions en santé publique.


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