Note on the “Alternation” of French and English Leaders in the Liberal Party of Canada
Bien qu'on ne l'ait jamais établi explicitement dans les traités de politique canadienne, il règne une large croyance au sujet de la tradition d'une alternance entre leaders d'origine française et anglaise à la tête du Parti libéral du Canada. Cette note examine les opinions à cet égard des délégués au congrès de leadership du Parti libéral des 4–6 avril 1968. Elle se fonde sur les réponses données à une section d'une enquête, faite à différents niveaux, à la mi-mars 1968. L'échantillonnage était de 215 délégués sur 2475.Tandis que 61 pour cent des délégués compris dans l'échantillonnage étaient d'avis que la tradition avail déjà existé, 58 pour cent opinèrent que ce n'était pas une tradition valable. Les délégués de langue anglaise étaient encore plus enclins à s'opposer à la tradition que ceux de langue française. Davantage, parmi ceux qui estimaient qu'il s'agissait là d'une tradition valable, seulement 43 pour cent furent d'avis qu'il fallait la maintenir. Ainsi nous avons la preuve que, bien que le choix de Pierre Elliott Trudeau semble prolonger une tradition apparente, les délégués qui Font élu voulaient rompre la tradition.