Author(s):  
Karen Jackson ◽  
Nelly D. Oelke ◽  
Jeanne Besner ◽  
Alexandra Harrison

RÉSUMÉBeacoup de patients, surtout les patients plus âgés, interagissent avec fournisseurs multiples, tout en avant accès aux services des soins de santé dans une variété de milieux divers pendants longues périodes. Comprendre les expériences des patients plus âgés pendant leurs voyages à travers le système de santé est essentielle pour améliorer l’intégration des services et la qualité des soins. Dans cette étude, nous avons résumé les expériences de quatre patients vivant avec la maladie pulmonaire obstructive chronique en interaction avec le système des soins de santé pendant une période de trois mois après la sortie de l’hôpital. Guidé par la méthodologie d’étude de cas, on a réunis les données par le biais des entretiens semi-structurés et des journaux de patients. Trois grands thèmes - le soutien social, la navigation à travers le système, et l’accès aux soins – ont émergé à partir des données. L’attention à la communication entre fournisseur-patient et prestataire-fournisseur, ainsi que le soutien social du patient, et les besoins des soins auto-administrés, pourraient améliorer l’intégration et les résultats des soins. Pour réaliser de ce que les patients perçoivent comme une système integrée et efficace, il faudra du temps et de l’engagement.


Author(s):  
Evelyn Shapiro ◽  
Robert B. Tate ◽  
Brock Wright ◽  
Joy Plohman

RésuméDans un monde où l'assurance des soins de santé est universelle, la fermeture de lits d'hôpitaux se transforme inévitablement en un dossier politique chaud et les médias deviennent le véhicule du débat et des pressions exercées par certains groupes d'intérêt. Cette étude repose sur les données d'une interview d'aîné(e)s du Manitoba avant, puis un an après, la diminution substantielle du secteur hospitalier à Winnipeg. Nous comparons les réponses des résidents de Winnipeg à celles de résidents de l'extérieur de Winnipeg à des questions sur leurs opinions concernant la qualité générale des soins de santé et l'aecès aux soins hospitaliers. Nous comparons également les réponses aux mêmes questions données par des aîné(e)s qui ont été hospitalisés avant la première interview, par d'autres qui ont été hospitalisés avant la seconde interview et enfin par des aîné(e)s qui n'ont pas été hospitalisés. Bien qu'il n'y ait pas eu de fermeture de lits d'hôpitaux à l'extérieur de Winnipeg, l'opinion sur la qualité des soins chez les citoyens de Winnipeg et ceux de l'extérieur était moins positive après la réduction de Winnipeg et la publicité négative dont l'événement a été entouré. Cependant, les opinions sur la qualité et l'accès de ceux qui avaient été hospitalisés alors que les lits se fermaient étaient sensiblement plus positives que celles des ainé(e)s qui avaient été hospitalisés avant la fermeture ou qui n'avaient pas été hospitalisés.AbstractIn a universally-insured health care system, closing hospital beds inevitably becomes a hot political issue and the media often become the vehicle for debate and pressure from special interest groups. This study uses data from a representative sample of Manitoba older persons, interviewed before and again one year after the substantial downsizing of the hospital sector in Winnipeg. We compare the responses of Winnipeg residents with those of non-Winnipeg residents to questions about their opinion regarding the overall quality of health care and access to hospital care. Also compared were the responses to the same questions by older persons who were hospitalized before the first interview, those hospitalized before the second interview and those who were not hospitalized. Despite experiencing no bed closures outside Winnipeg, the opinions about the overall quality of care among both non-Winnipeggers and Winnipeggers were less favourable after the Winnipeg downsizing and the accompanying negative publicity. However, the opinions about quality and access among those who were actually hospitalized when most of the beds were being closed were significantly more favourable than among those hospitalized before the bed closures or not hospitalized at all.


2013 ◽  
Vol 68 (2) ◽  
pp. 210-238
Author(s):  
Denis Chênevert ◽  
Geneviève Jourdain ◽  
Marie-Claude Tremblay

Résumé La crise des finances publiques et l’accroissement de la demande en soins de santé amènent de plus en plus d’hôpitaux à implanter des pratiques de gestion à haute implication (PGHI). Or, les études sur le lien entre ces pratiques et la performance organisationnelle se font plutôt rares dans le secteur hospitalier. De plus, les recherches se sont surtout limitées à montrer l’existence d’un lien direct entre les PGHI et la performance organisationnelle, donnant ainsi peu d’information sur le processus qui mène à cette performance. Cette étude vise à combler ces lacunes en examinant le rôle médiateur joué par l’habilitation psychologique (HP) dans la relation entre les PGHI et les comportements de citoyenneté organisationnelle (CCO) du personnel soignant, un déterminant important de la qualité des soins de santé. De plus, puisqu’une relation de collaboration avec les médecins, basée sur la confiance, serait au coeur du sentiment de pouvoir du personnel soignant, l’effet modérateur de la confiance envers les médecins sur la relation entre les PGHI et l’HP est aussi examiné. Ainsi, l’étude valide un modèle spécifiant des relations différenciées entre les PGHI (autonomie, développement des compétences, partage d’information, reconnaissance) et les cognitions de l’HP (compétences, autodétermination, sens, impact), celles-ci étant modérées par la confiance envers les médecins. Enfin, l’étude cherche à vérifier si les cognitions de l’HP qui inciteraient aux CCO interagissent entre elles selon une séquence prédéterminée. Basée sur un sondage réalisé auprès de 176 employés délivrant des soins de santé et leurs supérieurs immédiats, l’étude suggère que la relation entre certaines PGHI (autonomie et développement des compétences) et les CCO est tributaire du sens du travail et de la confiance envers les médecins. Aussi, les cognitions de l’HP seraient liées entre elles selon une séquence particulière conférant à l’autodétermination un rôle central dans cette séquence.


2018 ◽  
Vol 27 (3) ◽  
pp. 260-272 ◽  
Author(s):  
A. Bruyneel ◽  
C. Guerra ◽  
J. Tack ◽  
M. Droguet ◽  
J. Maes ◽  
...  

Introduction : L’évaluation du temps de travail en soins infirmiers est une pratique courante aux soins intensifs. Elle permet de calculer un ratio infirmière/patient optimal qui est un enjeu majeur pour assurer la qualité des soins et maîtriser les coûts des soins de santé. Le Nursing Activities Score (NAS) permet de calculer ce ratio, mais l’outil n’a jamais été traduit en français et adapté à la Belgique. Objectif : Traduire et adapter le NAS à la Belgique francophone. Méthodes: L’échelle a été traduite par deux traducteurs indépendants de l’anglais vers le français. Ensuite, une traduction rétrograde du français à l’anglais a été réalisée. Une adaptation culturelle a été effectuée en réunissant un groupe de 13 infirmiers belges. Enfin, l’échelle traduite a été validée et implémentée dans deux unités de soins intensifs (USI) distinctes en Belgique francophone. Résultats : La traduction rétrograde était similaire à la première traduction. La réunion avec le groupe d’experts a permis de trouver un consensus sur l’adaptation de l’échelle et le tutoriel adaptés au contexte des soins en Belgique. Pour la validation, le NAS a été encodé chez 113 patients et avec 981 NAS encodés dans deux USI, la médiane de NAS/patient était respectivement de 69 et 76 %. Le temps médian d’encodage du NAS était de trois minutes par patient. Nous avons observé une compliance élevée de l’encodage du NAS (respectivement 99 et 76 %). Conclusions : Nous avons validé une échelle traduite en français conforme à la version originale et adaptée au contexte des soins en Belgique.


2017 ◽  
Vol 14 (1) ◽  
pp. 34
Author(s):  
Lourdes Guerra Martin ◽  
David Diez Fuente ◽  
Itziar Del Horno Escajedo ◽  
Yadira Rodriguez Reyes ◽  
Amanda Lopez Picado ◽  
...  

Author(s):  
Maurice Marchand

Au cours des dernières années, les dépenses de santé ont augmenté en Belgique beaucoup plus rapidement que dans la plupart des autres pays européens. Nos concitoyens restent cependant fort attachés à leur système de santé, ceci contrairement aux citoyens d'autres pays où sont apparues des files d'attente. Néanmoins, notre système de santé est menacé. D'une part, pour faire face à la croissance des dépenses, nos décideurs politiques ont reporté sur les patients une partie des dépenses: tickets modérateurs en hausse, déremboursement de médicaments, ... et les suppléments imposés aux patients hospitalisés ont augmenté pour faire notamment face au sous-financement de certains services. Malgré des mesures prises en faveur des ménages les plus démunis, une médecine duale ‑ mettant en cause l'accès équitable aux soins de santé ‑ se développera si l'on persiste à augmenter les dépenses à charge des patients. C'est la légitimité même de l'assurance maladie obligatoire qui s'en trouvera contestée. D'autre part, il est prévisible que nos concitoyens ne maintiendront leur soutien à l'assurance maladie obligatoire ‑ dont le budget devra continuer à augmenter suite au vieillissement de la population et à la diffusion des progrès médicaux ‑ que si les principales inefficiences de notre système de santé sont éliminées. Ces inefficiences sont principalement causées par la multiplication des actes techniques tant en milieu ambulatoire qu'hospitalier : trop d'actes techniques sont réalisés sans qu'ils soient réellement utiles pour les patients, et les mêmes examens peuvent être reproduits plusieurs fois lorsqu'un patient s'adresse successivement à plusieurs prestataires. La réforme de notre système de santé sera un enjeu important à l'agenda du futur gouvernement. Les changements à mettre en œuvre devraient avoir pour objectif d'inciter plus fortement qu'aujourd'hui les patients et les médecins à adopter les filières de soins et les pratiques médicales qui utilisent au mieux les ressources afin d'atteindre la meilleure qualité des soins possible pour la totalité des patients. Entre autres réformes, deux mesures devraient être mises en œuvre rapidement. Primo, dans le secteur ambulatoire, un échelonnement des soins devrait être introduit de manière optionnelle : les patients qui accepteraient de ne consulter un spécialiste que sur l'avis de leur médecin généraliste bénéficieraient de réductions substantielles de leurs tickets modérateurs. Cette mesure a pour but de revaloriser le rôle pivot du médecin généraliste tenant à jour le dossier médical du patient. Secundo, dans les hôpitaux, la forfaitarisation partielle des honoraires, déjà appliquée pour la biologie clinique et l'imagerie médicale, devrait être généralisée à l'ensemble des actes médicaux et aux médicaments dont bénéficient les patients hospitalisés. Elle consiste à combiner une rémunération à l'acte (couvrant par exemple 40 % des coûts) et un remboursement fixe modulé en fonction des pathologies traitées dans l'hôpital (couvrant les 60 % restant). L'objectif est de réduire l'incitation à la multiplication des prestations qui est propre à la rémunération à l'acte pure tout en évitant les inconvénients de la forfaitarisation complète. Trop souvent, les propositions de réforme se heurtent à l'opposition de certains milieux qui défendent des intérêts particuliers. Le prochain gouvernement devrait avoir le courage politique de n'accorder des augmentations substantielles de moyens budgétaires au secteur des soins de santé qu'à condition que soient mises en place des réformes améliorant significativement l'efficience de notre système de santé.


2021 ◽  
Vol 11 (S1) ◽  
Author(s):  
Melanie Elhafid

Récemment, pendant un stage à l'hôpital, j'ai traité une patiente âgée (Mme C) qui avait eu un accident vasculaire cérébrale (AVC). Elle parlait dans une langue anglaise si brisée qu'il était difficile de la comprendre et de faire un diagnostic approprié. Mme C m’a informé que son voisin était à l’extérieur lorsqu’elle avait eu son AVC, et il a appelé les Services Médicaux d'Urgence (SMU) car elle ne pouvait pas se lever par elle-même, mais surtout parce qu’elle était sûre que les SMU n’auraient pas compris son accent Français épais au téléphone. Étant moi-même bilingue, je lui ai immédiatement demandé si c’était préférable de continuer la consultation en français.  Sans aucune hésitation, elle a répondu avec enthousiasme « Oui, oui, ça me ferait si contente ».  Vers la fin de la consultation, Mme C a pris mes deux mains entre les siens et m’a profondément remercié d’avoir fait l’effort supplémentaire d’effectuer son évaluation en Français. Elle m’a informé que c’était la première fois depuis qu’elle avait immigré au Canada, il y a plus de trois décades, qu’elle recevait des soins de santé en Français et qu’elle espérait que ce ne serait pas la dernière. Cette expérience avec Mme C m’a poussé à me demander combien d’autres patients ont enduré ou endureront une situation pareille? Quel est l’ampleur du problème? Comment remédier à cette situation? Quel est l’impact sur la qualité des soins reçus quand le Docteur et le patient ne parlent pas la même langue? Pour répondre à toutes ces questions, j’ai effectué une étude bibliographique approfondie dont les résultats les plus saillants sont mis en relief dans ce qui suit.


Author(s):  
Maurice Marchand

Au cours des dernières années, les dépenses de santé ont augmenté en Belgique beaucoup plus rapidement que dans la plupart des autres pays européens. Nos concitoyens restent cependant fort attachés à leur système de santé, ceci contrairement aux citoyens d'autres pays où sont apparues des files d'attente. Néanmoins, notre système de santé est menacé. D'une part, pour faire face à la croissance des dépenses, nos décideurs politiques ont reporté sur les patients une partie des dépenses: tickets modérateurs en hausse, déremboursement de médicaments, ... et les suppléments imposés aux patients hospitalisés ont augmenté pour faire notamment face au sous-financement de certains services. Malgré des mesures prises en faveur des ménages les plus démunis, une médecine duale ‑ mettant en cause l'accès équitable aux soins de santé ‑ se développera si l'on persiste à augmenter les dépenses à charge des patients. C'est la légitimité même de l'assurance maladie obligatoire qui s'en trouvera contestée. D'autre part, il est prévisible que nos concitoyens ne maintiendront leur soutien à l'assurance maladie obligatoire ‑ dont le budget devra continuer à augmenter suite au vieillissement de la population et à la diffusion des progrès médicaux ‑ que si les principales inefficiences de notre système de santé sont éliminées. Ces inefficiences sont principalement causées par la multiplication des actes techniques tant en milieu ambulatoire qu'hospitalier : trop d'actes techniques sont réalisés sans qu'ils soient réellement utiles pour les patients, et les mêmes examens peuvent être reproduits plusieurs fois lorsqu'un patient s'adresse successivement à plusieurs prestataires. La réforme de notre système de santé sera un enjeu important à l'agenda du futur gouvernement. Les changements à mettre en œuvre devraient avoir pour objectif d'inciter plus fortement qu'aujourd'hui les patients et les médecins à adopter les filières de soins et les pratiques médicales qui utilisent au mieux les ressources afin d'atteindre la meilleure qualité des soins possible pour la totalité des patients. Entre autres réformes, deux mesures devraient être mises en œuvre rapidement. Primo, dans le secteur ambulatoire, un échelonnement des soins devrait être introduit de manière optionnelle : les patients qui accepteraient de ne consulter un spécialiste que sur l'avis de leur médecin généraliste bénéficieraient de réductions substantielles de leurs tickets modérateurs. Cette mesure a pour but de revaloriser le rôle pivot du médecin généraliste tenant à jour le dossier médical du patient. Secundo, dans les hôpitaux, la forfaitarisation partielle des honoraires, déjà appliquée pour la biologie clinique et l'imagerie médicale, devrait être généralisée à l'ensemble des actes médicaux et aux médicaments dont bénéficient les patients hospitalisés. Elle consiste à combiner une rémunération à l'acte (couvrant par exemple 40 % des coûts) et un remboursement fixe modulé en fonction des pathologies traitées dans l'hôpital (couvrant les 60 % restant). L'objectif est de réduire l'incitation à la multiplication des prestations qui est propre à la rémunération à l'acte pure tout en évitant les inconvénients de la forfaitarisation complète. Trop souvent, les propositions de réforme se heurtent à l'opposition de certains milieux qui défendent des intérêts particuliers. Le prochain gouvernement devrait avoir le courage politique de n'accorder des augmentations substantielles de moyens budgétaires au secteur des soins de santé qu'à condition que soient mises en place des réformes améliorant significativement l'efficience de notre système de santé.


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