Understanding the "Micro" in Political Micro-Targeting: An Analysis of Facebook Digital Advertising in the 2019 Federal Canadian Election

2021 ◽  
Vol 46 (3) ◽  
Author(s):  
Colin Bennett ◽  
Jesse Gordon

Background:    There is a vigorous international debate on the effects of political micro-targeting on campaigning practices and on the integrity of democracy.  It arguably encourages a more fragmented and transactional politics where localised claims and promises remain unchallenged.   Analysis:  If political micro-targeting requires a precisely segmented audience, a specific location and, most importantly a focussed policy message, then how much political micro-targeting actually occurs in Canadian elections?  We analysed a sample of ads (from Facebook’s public archive) on two critical dates during the 2019 federal elections. Conclusions and Implications:  Only a small minority of ads (7%) met these criteria; most critically lacked precision on one, or two, of these variables.   Our findings suggest the need for a more nuanced understanding of the practice, and greater transparency.   Contexte:  Il y a un débat international vigoureux sur les effets du micro-ciblage politique sur les pratiques de campagne et sur l'intégrité de la démocratie.  Il sert sans doute à une politique fragmentée et transactionnelle où les revendications et les promesses localisées restent incontestées. Analyse:   Si le micro-ciblage politique nécessite un auditoire segmenté avec précision, un lieu spécifique et surtout, un message stratégique ciblé, combien de micro-ciblage politique y a-t-il réellement lors des élections canadiennes? Nous avons analysé un échantillon d'annonces (provenant des archives publiques de Facebook) à deux dates critiques lors des élections fédérales de 2019. Conclusions et implications:  Seule une petite minorité des annonces (7%) répondait à ces critères: la plupart des publicités manquait de précision sur une ou deux de ces variables. Nos résultats suggèrent un recours à une compréhension plus nuancée de la pratique, et une plus grande transparence. Mots-clés:   La vie privée, communication politique, médias sociaux, analyse de contenu.   

2006 ◽  
pp. 1-21 ◽  
Author(s):  
Diane-Gabrielle Tremblay ◽  
Elmustapha Najem ◽  
Renaud Paquet

Résumé Nous intéressant aux mesures de conciliation emploi-famille, nous avons voulu exploiter les données de l’Enquête sur le milieu de travail et les employés (EMTE) pour évaluer la situation globale à cet égard au Canada, à l’aide de données statistiques représentatives. Nos données indiquent que les progrès observés en ce qui concerne le débat social sur la conciliation travail-famille ne se sont pas nécessairement traduits par une amélioration notable des conditions facilitantes dans les milieux de travail et il y a même eu des reculs. On observe que le nombre de jours de travail par semaine s’est légèrement accru, se rapprochant fortement de 5 jours en moyenne pour les hommes et de 4,6 pour les femmes, en 2002. Par ailleurs, un pourcentage important de la main-d’oeuvre canadienne vit des horaires de travail variables et des horaires rotatifs, ce qui a été identifié comme source de difficultés de conciliation. Par contre, une bonne partie des travailleuses et travailleurs canadiens déclare travailler un certain nombre d’heures à domicile, ce qui peut favoriser la conciliation, mais peut aussi être source d’empiètement sur la vie privée. Les données de l’EMTE montrent que les gens travaillent à la maison parce que leur travail l’exige, et non pour des motifs de conciliation. En somme, on assiste ici à un débordement du travail sur la vie personnelle. Par ailleurs, si l’aide à la garde et les services de garde chez l’employeur sont le premier souhait des parents canadiens ayant des enfants de moins de 3 ans, on constate qu’à peine plus du quart des travailleurs canadiens déclarent que leurs employeurs offrent un service à cet égard en 2002. Aussi, on a pu observer que l’offre de services de soins aux aînés ne touche qu’un dixième de travailleuses et de travailleurs canadiens. En ce qui concerne l’impact du nombre d’enfants, il a un effet ambigu sur le temps de travail, les horaires et les aspirations en matière de temps de travail. En ce qui concerne l’intérêt pour la réduction du temps de travail, l’effet est aussi ambigu mais on observe que les personnes ayant un ou deux enfants sont celles qui souhaitent un peu plus une réduction d’heures. Par contre, on note qu’il y a un lien entre le nombre d’enfants et le désir d’heures additionnelles; plus on a d’enfants, moins on veut des heures additionnelles.


2021 ◽  
Vol 11 (1) ◽  
pp. 39-43
Author(s):  
Fadimata Sangho

Introduction : L’objectif principal était de comprendre l’influence de la télévision sur les mécanismes classiques de transmissions des acquis culturels aux jeunes. Méthodes : Nous avons procédé à l’interview de 8 parents, 13 adolescents (dont 9 filles) et 4 spécialistes de l’éducation à Baco-Djicoroni. Nous avons aussi mené des entretiens avec des responsables de programmes et d’émissions de l’ORTM. Une analyse de contenu a été réalisée sur les données qualitatives collectées. Microsoft Excel a été utilisé pour l’analyse quantitative. Résultats : Les personnes interrogées avaient un âge compris entre 30 à 50 ans (parents) et 12 à 15 ans (adolescents) pour la majorité. Tous les parents et adolescents ont affirmé avoir la télévision en famille à l’exception d’un parent qui avait plus de 50 ans. Elle était regardée en famille par la plupart des enquêtés. Les parents pensent que la télévision pérennise les valeurs culturelles tandis que les spécialistes de l’éducation (n=4) la conçoivent comme un outil perturbateur de la transmission des acquis culturels. Quant aux responsables des programmes et émissions de l’ORTM, ils affirment que la chaîne nationale propose des émissions participant à la transmission des valeurs culturelles aux jeunes. Aussi, la moitié d’entre eux pensent que ce médium assure la continuité des mécanismes classiques de transmission des acquis culturels. Conclusion : Les programmes de télévision doivent être revus pour influencer positivement la socialisation de la jeune génération et assurer la transmission des acquis culturels. Mots clés : Télévision, socialisation, culturel, jeunes, Baco-djicoroni.


1982 ◽  
Vol 37 (2) ◽  
pp. 246-254 ◽  
Author(s):  
Janusz Tazbir

M'étant interrogé, il y a quelques années, sur l'accueil réservé aux œuvres de Thomas More et sur leur diffusion en Pologne, j'ai tenté de définir les raisons pour lesquelles les utopies classiques n'avaient pas trouvé de résonance parmi les citoyens de la République nobiliaire. Elles sont multiples. Ainsi, presque toutes les représentations de la société idéale, depuis la Politique de Platon, les visions de More ou de Campanella, jusqu'aux utopies du siècle des Lumières, préconisent une ingérence très poussée dans la vie privée des citoyens, un contrôle continu exercé sur eux par des censeurs spécialement institués à cette fin, la soumission à des normes très rigoureuses de discipline sociale — en un mot, un fonctionnement de l'État qui est en contradiction flagrante avec les institutions de la Pologne des xvie-xviie siècles. Comme le remarque à juste titre Claude Backvis, l'utopie naît dans des conditions où elle ne peut en aucune mesure être réalisée. Elle réclame tout parce qu'elle n'est en mesure de rien obtenir ; son maximalisme vient de ce qu'on pense impossible de modifier, de quelque façon que ce soit, les rapports sociaux et politiques existants. C'est la raison pour laquelle la noblesse polonaise qui, à l'époque de la Renaissance, avait largement les moyens de transformer l'État, ne recherchait pas de compensation dans la création imaginaire d'un monde idéal, utopique. Plus tard, le conservatisme de l'État polonais, son hostilité déclarée à tout changement, s'opposèrent efficacement tant à la création de variantes polonaises qu'à la réception des versions étrangères de l'utopie.


1989 ◽  
Vol 44 (1) ◽  
pp. 133-146 ◽  
Author(s):  
Witold Kula

Lorsqu'on se voit doté, comme moi en ce moment, du droit, qui est aussi un privilège et un honneur, d'entretenir ses collègues et ses amis de ses propres affaires, on doit bien réfléchir avant de choisir son sujet. Heureusement, il y a des précédents. Certains de mes aînés ont décrit les chemins bien curieux qui les avaient conduits à l'étude du passé. D'autres ont essayé de donner un aperçu de leurs opinions sur ce qu'est et ce que devrait être la discipline à laquelle ils se sont consacrés. Enfin, nous avons souvent entendu dans ce genre de discours un examen de conscience où les projets étaient confrontés avec leur réalisation. Et cette dernière solution apparaissait généralement la plus triste.


Author(s):  
Hiroyuki Takemoto ◽  
Yoshi Kawamoto ◽  
Takeshi Furuichi

The Congo River functions as a strong geographical barrier for many terrestrial mammals in the Congo Basin, separating forest habitat into right and left banks of the river. However, there has been little discussion on the biogeography of the Congo Basin because the history of the river has been obscured. Based on the recent information of the sea-floor sediments near the mouth of the river and the geophysical survey on the continent, this chapter proposes a plausible hypothesis on the Congo River formation and presents a consequent hypothesis on the divergence of bonobos (Pan paniscus) from other Pan populations. The present hypothesis is also helpful for understanding the distribution of other primates and other mammals in the basin. Furthermore, this hypothesis suggests that all hominid clades, including human, chimpanzee and gorilla, except bonobo, evolved in the area north or east of the Congo River. La rivière du Congo a la fonction d’une barrière géographique forte pour plusieurs mammifères dans le bassin du Congo, séparant l’habitat forêt dans les banques gauches et droites de la rivière. Cependant, il y a eu peu de discussions sur la biogégraphie du bassin du Congo, parce que l’histoire de la rivière a été voilée. Récemment, quelque données importantes qui peuvent avoir des liens avec la formation de la rivière du Congo ont été acquise, surtout par la recherche des sédiments du fond marin près de la bouche de la rivière et par l’enquête géographique du continent. À partir de cette nouvelle information, nous avons proposé une hypothèse plausible sur la formation de la rivière du Congo. Nous avons aussi présenté une hypothèse conséquente sur la divergence des bonobos (Pan paniscus) des autres populations Pan (voire Takemoto et al., 2015 pour la publication originale de cette étude). L’hypothèse présente nous aide aussi à comprendre la distribution des autre primates et des autres mammifères dans le bassin. De plus, cette hypothèse suggère que tous les hominidés clades, humains inclus, chimpanzés et gorilla à l’exception du bonobo, ont évolué dans la régions du nord ou de l’est de la rivière du Congo.


2010 ◽  
Vol 65 (1) ◽  
pp. 134-154 ◽  
Author(s):  
Mélanie Laroche

Cet article se concentre sur l’acteur patronal et ses préférences en matière de structures de négociation collective. Les nouvelles réalités économiques, conjuguées aux nouvelles stratégies organisationnelles et étatiques, conduiraient les employeurs dans bon nombre de pays à vouloir décentraliser les structures de négociation. Il y a toutefois des cas d’exception auxquels nous portons une attention particulière. Nous présentons les résultats d’une étude auprès des employeurs de l’industrie du vêtement pour hommes au Québec où prévaut toujours la négociation coordonnée malgré les pressions de la mondialisation. Pour analyser cette réponse différenciée des employeurs, nous avons utilisé une méthodologie qualitative. Grâce à des entretiens en profondeur et une analyse documentaire, nous avons construit un cadre analytique regroupant quatre types de facteurs en mesure d’influencer les préférences patronales pour des structures de négociation centralisées ou décentralisées : économique, organisationnel, institutionnel et stratégique.Au plan empirique, nous dégageons deux principaux constats de nos observations. D’abord, nous avons observé une volonté partagée par les parties patronale et syndicale à poursuivre une négociation coordonnée. Notons toutefois qu’une certaine hétérogénéité dans la propension des employeurs à adhérer à ce type de négociation a pu être remarquée surtout en raison de la diversité des firmes en termes de taille, de marchés desservis et de capacité de payer. Ensuite, nos résultats suggèrent une tension entre les influences exercées par les facteurs considérés dans l’étude : d’une part, les facteurs économiques et organisationnels influencent les acteurs patronaux vers l’individualisation des négociations collectives ; d’autre part, les facteurs institutionnels, en imposant certaines contraintes qui limitent leurs choix stratégiques, influencent les employeurs vers l’action collective. Au plan théorique, les résultats démontrent que les facteurs généralement associés à la mondialisation ne surdéterminent pas le comportement des acteurs. Au contraire, les acteurs conservent une marge de manoeuvre pour réagir aux pressions de l’environnement. En fonction du contexte institutionnel en place, différentes réponses peuvent ainsi être offertes par les employeurs en regard du type de structure de négociation à privilégier.


2019 ◽  
Vol 3 (3) ◽  
pp. 136
Author(s):  
Francielli Cristina Giacomini

Lorsqu'on parle de l'autisme on est vite confronté à la question du langage et de l'absence de la parole. Comment peut-on s'en passer sans la voie traditionnel du symbolique ? L'abord plus raisonnable serait d'effectuer une recherche à ce propos étudiant les raisons de cette absence, de ce « déficit » qui cause de différents dysfonctionnements à niveau social, de l'apprentissage, etc. réfléchissant sur des méthodes de la prise en charge de l'autiste qui donneraient de réponses à ce vide. Toutefois, nous avons pris le contresens de direction. Notre abord théorique est justement étudier deux méthodes clinique et clinic-éducationnelle de prise en charge de l'autiste développé par Lacan et Deligny qui ne travaillent pas sur le manque ou sur le défaut du langage mais ils prennent la réponse donné par le corps lui-même comme façon d'établir un bord qui permet un certain équilibre dans le monde chaotique de l'autiste. Pourquoi le corps est-il en premier plan dans notre recherche ? Par absence de parole et non du langage, c'est le corps de l'autiste qui permet d'établir un lien avec le monde extérieur. Notre recherche a pour objectif mener une étude sur le corps dans l'autisme dans l'approche clinique en sciences de l'éducation à partir des théories de Jacques Lacan et de Fernand Deligny. Cette démarche est donc d'examiner un sujet qui a été très peu exploité et qui n'a jamais été affronté directement ni systématisé, rendant notre recherche inédite. Cette recherche, qui s'inscrit dans une démarche qualitative, est organisée selon un double enjeu : d'un côté l'enjeu théorique développant les concepts apportés par la DSM et les lois concernant la prise en charge de l'autisme dans la sphère médicale et éducationnelle ; et également l'apport psychanalytique de Jacques Lacan concernant la constitution du corps chez l'autiste et ses modes de traitements aussi bien que les méthodes innovatrices de prise en charge clinic-éducationnelle de Fernand Deligny. De l'autre côté l'enjeu empirique : en France, nous nous proposons d'accompagner le travail clinique d'orientation lacanienne fait avec les autistes dans l'Association Main à l'Oreille tandis qu'au Brésil au sein d'une institution éducationnelle nous allons réfléchir à l'application des méthodes de la cartographie et lignes d'erre proposées par Deligny. Notre objectif est de réfléchir la prise en charge de l'autisme comme un moyen de révéler un langage là où il y a vacance de la parole. Les résultats partiels qui nous avons pu repérer c'est qu'il n'y a pas de méthode unique d'apprentissage, ni de recette, ni de routine possibles appliquée à l'autisme parce que dans le monde auquel il vit, le symbolique est réel et l'imaginaire ne trouve pas forme dans la relation spéculaire. Par conséquent, les meilleures inventions qui se révèlent les plus solides pour (mieux) répondre à la souffrance de l'autiste sont celles du sujet lui-même.


2008 ◽  
Vol 21 (4) ◽  
pp. 345-360 ◽  
Author(s):  
M. BONNEAU ◽  
J.Y. DOURMAD ◽  
J.C. GERMON ◽  
M. HASSOUNA ◽  
B. LEBRET ◽  
...  
Keyword(s):  
Il Y A ◽  

Cet article résume les apports du programme «Porcherie verte» dans la connaissance et la maîtrise des émissions gazeuses intervenant lors des différentes phases de l’élevage porcin. Ces émissions comprennent des gaz à effet de serre, particulièrement le méthane (CH4) et le protoxyde d’azote (N2O), ainsi que l’ammoniac (NH3), nocif pour les animaux et pour l’homme et qui a un impact sur l’environnement en termes d’acidification et d’eutrophisation. Les émissions de NH3 ont été modélisées pour le cas des bâtiments d’élevage sur caillebottis. Ces émissions peuvent être réduites en diminuant la teneur en protéines de l’aliment distribué aux animaux ou en renouvelant fréquemment le lisier dans les bâtiments. Le traitement biologique du lisier permet aussi de réduire ces émissions, surtout en l’absence de séparation de phases. Le brassage du lisier dans les fosses de stockage les favorise au contraire. Les émissions de NH3 varient fortement en fonction du substrat utilisé pour la litière et de son mode de conduite. Pendant le compostage, elles dépendent aussi fortement des caractéristiques initiales du substrat composté, mais aussi de la technique utilisée. Les émissions de N2O sont en général plus élevées avec de la litière que sur caillebotis, mais il y a de très fortes variations en fonction de son mode de conduite. Le compostage peut aussi conduire à des émissions de N2O, tout particulièrement s’il est pratiqué en couche mince. Lors du traitement biologique des lisiers, ces émissions sont assez faibles mais dépendent de la technique d’aération utilisée. Dans le sol, les émissions de N2O ne sont pas plus importantes après apports d’effluents animaux qu’après apports de fertilisants minéraux et restent difficiles à quantifier. Les émissions de CH4 sont plus faibles sur litière que sur caillebotis. Elles sont faibles également lors du compostage, sauf s’il est réalisé en couche mince. Le traitement biologique du lisier conduit à une forte réduction des émissions par rapport à un simple stockage. Les litières et le compostage ont une excellente image de marque auprès du grand public et sont souvent réputées avoir beaucoup moins d’impact sur l’environnement que le lisier. Nous avons pu montrer cependant qu’elles génèrent en général davantage de gaz à effet de serre, que ce soit de façon directe (émissions de N2O) ou indirecte (gaspillage de fertilisants azotés dont la synthèse est très «énergivore»), et ce d’autant plus que l’on cherche à rogner sur les coûts en augmentant la densité animale ou en diminuant la quantité de paille utilisée comme substrat de compostage. De même, le traitement biologique du lisier, qui semble à première vue avoir un impact favorable puisqu’il conduit à réduire les émissions de NH3 sans trop relarguer de N2O, a en fait un bilan environnemental très défavorable du fait qu’il est très énergivore aussi bien directement qu’indirectement (gaspillage de fertilisants). On a là un double transfert de pollution, du sol et de l’eau vers l’atmosphère d’une part, et de l’exploitation vers l’extérieur de l’exploitation d’autre part.


Author(s):  
Jane Francis ◽  
Samantha Ismail ◽  
Alison Mildon ◽  
Stacia Stewart ◽  
Bronwyn Underhill ◽  
...  

Introduction Le Programme canadien de nutrition prénatale (PCNP) soutient les organismes communautaires qui fournissent des services de santé maternelle et infantile aux femmes vulnérables sur le plan social et économique. Dans le cadre de notre programme de recherche visant à explorer les possibilités en matière de soutien à l’allaitement par le biais du PCNP, nous avons étudié les caractéristiques sociodémographiques et psychosociales des clientes inscrites à un centre du PCNP à Toronto et exploré les associations entre ces caractéristiques et la participation des femmes au Programme. Méthodologie Nous avons recueilli des données rétrospectives dans les dossiers de 339 femmes inscrites à un centre du PCNP du sud-ouest de Toronto pour 2013 à 2016. Nous avons effectué des analyses de régression multivariée pour évaluer les associations entre 10 caractéristiques maternelles et trois dimensions de la participation au programme prénatal : le début (âge gestationnel en semaines au moment de l’inscription), l’intensité (nombre de fois où du soutien individuel a été reçu) et la durée (nombre de visites) de la participation. Résultats La moyenne d’âge des clientes était de 31 ans (écart-type : 5,7); 80 % étaient nées à l’extérieur du Canada; 29 % étaient célibataires et 65 % avaient un revenu du ménage inférieur au seuil de faible revenu ajusté en fonction de la taille de la famille établi par Statistique Canada. Le revenu était la seule caractéristique associée à toutes les dimensions de la participation. Comparativement aux clientes dont le revenu était supérieur au seuil de faible revenu, les clientes dont le revenu était inférieur au seuil de faible revenu s’étaient inscrites au programme 2,85 semaines plus tôt (intervalle de confiance [IC] à 95 % : −5,55 à −0,16) et le nombre de services de soutien individuel et le nombre de visites dans le cadre du programme étaient 1,29 fois plus élevés (les IC à 95 % étant respectivement de 1,03 à 1,61 et de 1,02 à 1,63). Conclusion D’après nos résultats, il y a peu de différences dans la participation en fonction des caractéristiques maternelles des femmes vulnérables auxquelles le centre du PCNP offre ses services. Ces données probantes peuvent guider la prestation de services et les décisions en matière de suivi de ce centre. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour établir de nouveaux modèles de prestation des programmes aptes à améliorer les services périnataux destinés aux femmes vulnérables.


2020 ◽  
Vol 14 (3) ◽  
pp. 122-136
Author(s):  
L. Baussard ◽  
F. Cousson-Gélie ◽  
I. Nicklès

Objectif : Les études qui s’interrogent sur l’efficacité des interventions non médicamenteuses, dans la prise en charge de la fatigue associée au cancer, comprennent le plus souvent des sessions d’activités physiques adaptées ou des prises en charge psychologiques. Parmi elles se trouve l’hypnose, mais elle est principalement proposée en combinaison avec une autre thérapie, limitant une interprétation en termes d’efficacité. À travers cette revue de la littérature, nous voulons comprendre quelle est la place de l’hypnose pour la prise en charge de la fatigue associée au cancer. Méthode : Nous avons recherché les articles scientifiques indexés dans les bases de données Cochrane, PsycINFO, Pubmed et Web of Science. Les principaux mots clés étaient « fatigue », « cancer » et « hypnosis ». La qualité méthodologique des études a été évaluée. Résultats : Quatre-vingt-deux études ont été recensées. Après sélection, 11 études ont été retenues à la lecture. Les résultats sur l’efficacité de l’hypnose seule (non combinée à une autre thérapie) ont porté sur 6 études. Bien qu’il faille distinguer l’hypnose délivrée par autrui, de l’autohypnose par audioenregistrement, nos résultats indiquent que 4 études rapportent une efficacité significative de l’hypnose pour réduire la fatigue des patients soignés pour un cancer. Conclusion : Au niveau international, trop peu d’études évaluent l’efficacité de l’hypnose en oncologie. Ainsi, sur un symptôme spécifique comme la fatigue, les études se font encore plus rares. De plus, il est difficile d’évaluer l’efficacité d’une méthode pour laquelle l’homogénéisation de la procédure est difficile à mettre en place. Cependant, au regard de cette étude, l’hypnose présente un réel intérêt et une efficacité dans la réduction des symptômes de fatigue.


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