scholarly journals Che cos’è la pittura ?

2006 ◽  
Vol 42 (2) ◽  
pp. 103-133
Author(s):  
Ginette Michaud

Notre étude s’inscrit dans le cadre du projet de recherche subventionné par le CRSH, « Entre philosophie et littérature : Jacques Derrida et Hélène Cixous, rapports croisés ». Comment l’écriture touche-t-elle le tableau ? Il s’agit d’examiner ici, dans une sorte de triptyque, trois façons d’« être », de se tenir, de se plier ou de se rendre à la Chose de la peinture, à la chose peinte. Des nombreux textes de Jean-Luc Nancy consacrés à l’art, nous retenons surtout sa Visitation (de la peinture chrétienne), Noli me tangere et Transcription, en nous attachant au « sens dessus dessous » produit par la methexis au sein de la représentation. D’Hélène Cixous, nous analysons Le tablier de Simon Hantaï. Annagrammes, où la question du commerce de l’écriture avec la peinture, de l’échange entre la lettre et le tableau (en l’occurrence, la toile Peinture [Écriture rose], de Simon Hantaï) est abordée dans une relation unique où advient « la transfiguration de Peinture en Écriture, d’Écriture en Peinture ». Quant à Jacques Derrida, nous le suivons dans l’atelier de Camilla Adami où, devant les grands singes de (ou en) peinture qui le toisent, il rêve en silence de la Chose et interroge, au-delà de toute appropriation, ces singes/signes de peinture, cette Chose expropriée par tout discours où s’échangent « le devenir-quelqu’un de quelque chose » et le « devenir quelque chose de quelqu’un » — autrement dit, la grande question philosophique du « qui » et du « quoi » comme celle de « la peinture même ». Cette façon d’entrecroiser les lectures nous permet ainsi de laisser ces textes, ensemble et séparément, se parler, ou mieux se toucher, comme les toiles accrochées ou tournées contre le mur dans l’atelier.

Somatechnics ◽  
2014 ◽  
Vol 4 (1) ◽  
pp. 9-38
Author(s):  
Michael O'Rourke ◽  
Kamillea Aghtan

This pair of texts, article and response – a performance poem of sorts – focuses on the sexual and textual erotics which circulate in the texts written by Jacques Derrida and Hélène Cixous for and about each other. It is based on Michael O'Rourke's ‘The Divivacities of Cixous and Derrida’, a keynote lecture delivered at the Bodies in Movement conference at Edinburgh in May of 2011 and Kamillea Aghtan's response to O'Rourke. It seeks to discuss the textual intimacies of Hélène Cixous, Jacques Derrida (and by reflection Michael O'Rourke and Kamillea Aghtan) and the various sensual bodies of text created between them. As O'Rourke enfolds his textual subjects, Aghtan repositions O'Rourke's conception of textual friendship and love in terms of her response and, by doing so, suggests a new kind of (un)balanced relationship in its writing, the creation of different amalgams and further bodies of text that are thoroughly contingent, multiplying and obstinately open-ended.


2010 ◽  
Vol 3 (2-3) ◽  
pp. 238-262
Author(s):  
Virgil W. Brower

This article exploits a core defect in the phenomenology of sensation and self. Although phenomenology has made great strides in redeeming the body from cognitive solipsisms that often follow short-sighted readings of Descartes and Kant, it has not grappled with the specific kind of corporeal self-reflexivity that emerges in the oral sense of taste with the thoroughness it deserves. This path is illuminated by the works of Martin Luther, Jean-Luc Marion, and Jacques Derrida as they attempt to think through the specific phenomena accessible through the lips, tongue, and mouth. Their attempts are, in turn, supplemented with detours through Walter Benjamin, Hélène Cixous, and Friedrich Nietzsche. The paper draws attention to the German distinction between Geschmack and Kosten as well as the role taste may play in relation to faith, the call to love, justice, and messianism. The messiah of love and justice will have been that one who proclaims: taste the flesh.


2018 ◽  
Vol 13 (20) ◽  
Author(s):  
Diego Lock Farina

Publicada originalmente na coleção “La philosophie en effet”, da prestigiada editora Galilée, na França em 2015, com o título Demande. Philosophie, littérature, a coletânea de textos de Jean-Luc Nancy, inédita enquanto tal e organizada por Ginette Michaud, professora da Universidade de Montreal, chega ao Brasil devido à iniciativa em parceria entre a editora da UFSC e a editora Argos, da Unochapecó. Nancy (1940-), professor emérito da Universidade de Estrasburgo, é certamente um dos filósofos mais conceituados no universo acadêmico atual, ao lado de Alain Badiou, Hélène Cixous, Judith Butler, Giorgio Agamben e Jacques Rancière. Seu destaque se dá sobretudo em função das contribuições acerca do político e da democracia, da obra em conjunto com Philippe Lacoue-Labarthe, de seus escritos sobre Jacques Derrida e da preocupação constante em relacionar a arte de maneira geral com o pensamento filosófico. Sua produção, entretanto, é ainda pouquíssimo traduzida no Brasil. Na tarefa de suprir essa falta, Demanda: Literatura e Filosofia (365 p.) reúne textos de 1977 a 2015, disponíveis até então somente em periódicos ou resultantes de conferências e entrevistas, dando mostras da trajetória do autor no que concerne o debate entre o aproveitamento da literatura e do modo singular (a singularidade para Nancy é sempre uma singularidade plural) com que ela convoca a filosofia para um pensamento conjunto, crítico e afectante a respeito da vida, da atividade política e dos sentidos nas suas concepções mais amplas.


Author(s):  
Tetsuo Sawada
Keyword(s):  

Le présent travail vise à mettre en lumière le statut de l’« ima­gination (Einbildungskraft) » kantienne dans la phénoménologie. Pour ac­complir cette tâche, il convient selon nous de se référer aux travaux de Marc Richir, tels que l’article « L’origine phénoménologique de la pensée » et l’ouvrage Phénoménologie et institution symbolique. Car, en discutant soigneusement de l’imagination kantienne dans la Critique de faculté de juger, ce phénoménologue tente de dégager, à partir du concept de l’imagina­tion, le caractère paradoxal de la vie de la conscience humaine. Il s’agit alors d’une « imagination » dédoublée à son origine entre la « liberté phénomé­nologique » et l’« institution symbolique » de la Raison. La pre­mière nous permet de voir la phénoménalité des phénomènes et leur phéno­ménalisation dans la vie de la conscience humaine. La dernière a pour effet de stabiliser, et même d’aplatir, à l’insu du soi, la première. Ainsi, les phéno­mènes ne se phénoménalisent qu’en étant menacés par la crise de leur disparition dans les idées de la Raison. Cela revient à dire que, pour ce phénoménologue profondément inspiré par l’« imagination » kantienne, la phénoménologie est fondée foncièrement à la limite entre ce qui est phéno­ménologique (« liberté phénoménologique ») et ce qui est non phénoméno­logique (la Raison). C’est, dès lors, par son approche phénoménologique qu’on peut voir la contribution de l’« imagination » kantienne à la phénomé­nologie transcendantale.


2005 ◽  
Vol 4 (3) ◽  
pp. 313-336
Author(s):  
Gérald Fortin ◽  
M.-Adélard Tremblay

Le besoin étant défini de façon subjective, l'univers des besoins de la famille constitue pour celle-ci un système normatif qui conditionnera ses conduites économiques. Cependant, la famille dans la définition de sa situation globale doit tenir compte non seulement de ses normes mais aussi du niveau réel de ses ressources, de son revenu. Nous avons pu déterminer que la définition de la situation était aussi influencée par l'histoire de la famille et par certaines dispositions psychologiques. La définition de la situation par la famille peut cependant porter sur deux objets différents. La famille peut extérioriser sa définition de la situation en exprimant son degré de satisfaction ou de privation par rapport aux différents postes du budget et par rapport à des conduites particulières. Elle peut aussi livrer sa définition en évaluant globalement la situation présente et passée. En général, il nous est apparu que la famille avait beaucoup de difficulté à subdiviser la situation en aspects particuliers et avait plutôt tendance à percevoir globalement ses chances de vie. C'est pourquoi nous voulons consacrer le présent article à l'analyse de la définition globale de la situation. À ce propos deux questions s'imposent à notre attention : a) comment les familles évaluent-elles leur revenu par rapport à leurs besoins ? et, b) de quelle façon les familles entrevoient-elles l'avenir ? Cette double interrogation nous permet de rejoindre l'univers des aspirations, c'est-à-dire ce qui est considéré comme souhaitable et réalisable dans un avenir plus ou moins rapproché. L'aspiration peut être analysée à travers les explications que fournit l'individu pour justifier un comportement et à travers les désirs que ces explications expriment. L'aspiration se révèle aussi dans les objectifs et les projets dont l'individu poursuit la réalisation. Mais tous ces différents indices qui manifestent à des degrés divers, à travers divers mécanismes, la présence d'aspirations n'apparaissent que lorsque le consommateur a atteint un certain niveau de vie. En effet, comme nous le verrons plus loin, la définition de la situation s'exprimera à travers des aspirations seulement si l'individu a réussi au préalable à satisfaire la plupart de ses besoins essentiels. Un individu qui est constamment aux prises avec les problèmes posés par l'incomplète satisfaction des besoins immédiats de sa famille peut difficilement élaborer des projets d'avenir et planifier à long terme l'amélioration de ses conditions de vie. Cependant, la possibilité de se projeter dans l'avenir par l'aspiration ne dépend pas uniquement de la situation objective (un certain niveau de vie), mais aussi de la définition de cette situation. Cette définition de la situation dépend aussi bien de la situation objective de la famille que de ses normes de consommation. C'est pourquoi, avant d'aborder l'étude des aspirations, il faut examiner la manière dont les familles jugent leur situation objective (les ressources disponibles) par rapport à leurs besoins. Cette première section s'intitulera : « La satisfaction des besoins quotidiens ». Dans une deuxième section, on définira « l'univers des aspirations » des travailleurs salariés, puis on analysera comment s'effectue le passage du besoin à l'aspiration et comment les aspirations deviennent des rêves.


1995 ◽  
Vol 15 (44-45) ◽  
pp. 107-125 ◽  
Author(s):  
Nick Fox

This paper explores the perspectives which postmodernism and post- structuralism bring to an understanding of care, particularly in the writings of Jacques Derrida, Michel Foucault, Hélène Cixous and Stephen White. It is suggested that care is paradoxical. On one hand it is a tech nology of surveillance which, as a consequence of the professionalisa tion of caring, constitutes the vigil. But although this technology is one of control and supplies the authority for profession care, it is also possible to recognise an alternative caring, which is about love, generosity, and a celebration of otherness. This gift of care seeks to enable the cared-for person, and resists the discourses of the vigil. The paper examines the issues raised for practitioners by this dual character of care.


Tahiti ◽  
2021 ◽  
Vol 10 (4) ◽  
Author(s):  
Lynn Turner

In light of work by Donna Haraway, Jacques Derrida and Hélène Cixous, this paper weaves a poetic response to the Western ethnocentric mode of thought as that which cuts a once and forever line dividing nature from culture. That line elevates Man over all other creatures, indeed all other living things, and does so by means of a phallic imaginary deeply tied to Judaeo-Christian ontotheology – to shame, nudity and original sin. Through the figure of the fig leaf, the essay affirms the earthly and earthy field of the sexual as that which links rather than divides categories, disciplines and forms of life.


2020 ◽  
Vol 22 (3) ◽  
pp. 181-195
Author(s):  
Flavia Trocoli

Resumo Jacques Derrida, ao delinear as paixões de que padece a literatura, formula: “Não há essência nem substância da literatura: a literatura não é, não existe, não se demora na identidade de uma natureza.” Lendo fragmentos extraídos da obra de Hélène Cixous, colocarei à prova essa proposição para pensar se o insistir no Eu, sem conferir uma identidade a ele, o destrona de seus atributos, fazendo dele, como das próprias obras, um “objeto literário não identificável.” Como se “a linguagem fosse escutada pela primeira vez”, tanto o Eu quanto a escrita são figurados através de sobreposições e apagamentos de traços históricos e autobiográficos que fundam um lugar de terror e, ao mesmo tempo, de ressurreição, o que se poderia chamar de passagem à literatura. E não seria esse entrelaçamento entre a linguagem escutada pela primeira vez, evento e realidade psíquica aquilo que Derrida chamou de “hiperrealismo ficcional”?


2015 ◽  
Vol 34 (2) ◽  
pp. 25-45
Author(s):  
Boualem ALIOUAT ◽  
Hadj NEKKA ◽  
Zahir YANAT
Keyword(s):  

Observant que les stratégies de réseaux ne s’inscrivent pas formellement dans la culture stratégique de certaines entreprises, notamment au Maghreb, quel qu’en soit l’étendue (entre entreprises appartenant à une même région, à un pays ou à une échelle internationale), la thèse soutenue dans cet article considère au contraire que cette forme inter-organisationnelle serait une source première du développement et de performance pour ces entreprises en situation de risques qui occasionne des coûts de transactio prohibitifs. Cette recherche exploratoire consiste dans un premier temps à mettre l’accent sur les difficultés qui ne permettent pas à des entreprises, ici le cas des firmes algériennes, de se développer en réseaux et de discuter ensuite les raisons qui favorisent davantage les partenariats publics-privés. L’exploitation de l’ensemble de ces informations nous permet de proposer quelques recommandations pour inciter les entreprises, notamment algériennes, à tendre davantage vers la forme en réseau pour se développer dans un avenir au sein d’un environnement hostile porteur de risques prohibitifs. Ces propositions sont transposables à toutes formes d’environnements hostiles au sens économique du terme.


Educação ◽  
2021 ◽  
Vol 44 (1) ◽  
pp. e36678
Author(s):  
Andrelize Schabo Ferreira de Assis ◽  
Kátia Sebatiana Carvalho dos Santos Farias

O objetivo desse texto é problematizar o trabalho desenvolvido sobre a temática racial em uma instituição pública de ensino na Amazônia, com foco na tensão entre o multiculturalismo funcional e a interculturalidade crítica. Os diálogos ficcionais dos jogos de cenas, inspirados na terapia desconstrucionista de Jacques Derrida e nos jogos de linguagem de Ludwig Wittgenstein, mostram que há diferentes maneiras de se trabalhar educação antirracista em sala de aula e que é importante compreender alguns conceitos sobre a temática para evitar, nos termos de Veiga-Neto (2003), o multiculturalismo bom-mocista, que mantém intactas as bases hierarquicamente racializadas da sociedade brasileira. Confrontar e discutir criticamente o racismo é responsabilidade de todos, especialmente dos envolvidos no processo de formação escolar e acadêmica.  


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