scholarly journals L’intégration des marchés émergents et la modélisation des rendements des actifs risqués

2009 ◽  
Vol 73 (1-2-3) ◽  
pp. 311-330
Author(s):  
Marcel Boyer ◽  
Mouna Cherkaoui ◽  
Éric Ghysels
Keyword(s):  

RÉSUMÉ Nous cherchons à vérifier la capacité des modèles CAPM conditionnels et non conditionnels à expliquer les rendements sur les marchés émergents en fonction de leur intégration au marché mondial. Nous utilisons des données sur 16 marchés développés et 10 marchés en émergence et des données sur la bourse de Casablanca (BVC) avant et après les réformes financières de 1990. Nous obtenons les résultats suivants. (1) Les corrélations entre les rendements des marchés émergents et les rendements des marchés développés et du marché mondial sont très faibles et parfois négatives. (2) L’APT conditionnel (et le CAPM conditionnel) a une capacité prédictive plus faible pour les marchés émergents que pour les marchés développés. (3) Suite aux réformes financières de 1990, les marchés financiers marocains sont davantage intégrés au marché mondial (rendements excédentaires et ß non conditionnel plus conformes aux anticipations), mais l’APT conditionnel explique mal le rendement du marché marocain. Notre étude confirme que nous n’avons pas encore une modélisation très performante d’une structure aussi complexe que la BVC.

2015 ◽  
Vol DMTCS Proceedings, 27th... (Proceedings) ◽  
Author(s):  
Michael Schlosser ◽  
Meesue Yoo

International audience We derive combinatorial identities for variables satisfying specific sets of commutation relations. The identities thus obtained extend corresponding ones for $q$-commuting variables $x$ and $y$ satisfying $yx=qxy$. In particular, we obtain weight-dependent binomial theorems, functional equations for generalized exponential functions, we propose a derivative of noncommuting variables, and finally utilize one of the considered weight functions to extend rook theory. This leads us to an extension of the $q$-Stirling numbers of the second kind, and of the $q$-Lah numbers. Nous obtenons des identités combinatoires pour des variables satisfaisant des ensembles spécifiques de relations de commutation. Ces identités ainsi obtenues généralisent leurs analogues pour des variables $q$-commutantes $x$ et $y$ satisfaisant $yx=qxy$. En particulier, nous obtenons des théorèmes binomiaux dépendant du poids, des équations fonctionnelles pour les fonctions exponentielles généralisées, nous proposons une dérivée des variables non-commutatives, et finalement nous utilisons l’une des fonctions de poids considérées pour étendre la théorie des tours. Nous en déduisons une généralisation des $q$-nombres de Stirling de seconde espèce et des $q$-nombres de Lah.


2014 ◽  
Vol DMTCS Proceedings vol. AT,... (Proceedings) ◽  
Author(s):  
Frédéric Chapoton ◽  
Gregory Chatel ◽  
Viviane Pons

International audience We use a recently introduced combinatorial object, the $\textit{interval-poset}$, to describe two bijections on intervals of the Tamari lattice. Both bijections give a combinatorial proof of some previously known results. The first one is an inner bijection between Tamari intervals that exchanges the $\textit{initial rise}$ and $\textit{lower contacts}$ statistics. Those were introduced by Bousquet-Mélou, Fusy, and Préville-Ratelle who proved they were symmetrically distributed but had no combinatorial explanation. The second bijection sends a Tamari interval to a closed flow of an ordered forest. These combinatorial objects were studied by Chapoton in the context of the Pre-Lie operad and the connection with the Tamari order was still unclear. Nous utilisons les $\textit{intervalles-posets}$, très récemment introduits, pour décrire deux bijections sur les intervalles du treillis de Tamari. Nous obtenons ainsi des preuves combinatoires de précédents résultats. La première bijection est une opération interne sur les intervalles qui échange les statistiques de la $\textit{montée initiale}$ et du $\textit{nombre de contacts}$. Ces dernières ont été introduites par Bousquet-Mélou, Fusy et Préville-Ratelle qui ont prouvé qu’elles étaient symétriquement distribuées sans pour autant proposer d’explication combinatoire. La seconde bijection fait le lien avec un objet étudié par Chapoton dans le cadre de l’opérade Pré-Lie : les flots sur les forêts ordonnées. Le lien avec l’ordre de Tamari avait déjà été remarqué sans pour autant être expliqué.


Author(s):  
Arno Baurin ◽  
Jean Hindriks

Une opinion publique favorableLes décisions d’augmenter l’âge légal à la pension et de «durcir» les conditions de carrière et d’âge pour accéder à la pension anticipée ont remis au centre de la concertation sociale la question de la pénibilité des métiers. Des sondages révèlent que plus de 80 % de la population est favorable à la prise en compte de la pénibilité dans la détermination des conditions d’accès à la pension. La question se pose alors de savoir comment identifier les métiers pénibles. C’est difficile mais ce n’est pas impossible. Quels critères utiliser ?Si l’on regarde les autres pays européens, on doit admettre que la liste des métiers pénibles est parfois folklorique : les toreros en Espagne, les danseurs (sirtaki) en Grèce ou les musiciens jouant d’instrument à vent en Pologne. En Belgique, le rapport des conciliateurs Soete et de Callataÿ mentionne que les partenaires sociaux s’accordent sur le fait que «les éléments de pénibilité doivent être établis de façon objective, mesurable, contrôlable et facilement enregistrable».Deux approches distinctes peuvent être utilisées : une approche (directe) basée sur les conditions de travail, et une approche (indirecte) basée sur l’impact du métier sur la santé et la mortalité. La pénibilité sur base des conditions travailL’approche directe des conditions de travail est la voie qui avait été suivie par le gouvernement Michel Ier. Quatre critères avaient été définis par les partenaires sociaux : le travail physique lourd, l’organisation du travail pesante (en équipe, travail de nuit), les risques pour la sécurité accrus et la charge mentale et émotionnelle. Il avait été établi que si la profession répondait à un (resp., deux, trois) de ces critères, la durée de carrière requise pour une pension anticipée serait réduite de 5 % (resp. 10 %, 15 %). Cette réforme est aujourd’hui dans une impasse.Cette approche est selon nous inadéquate et mène à des discussions sans fin sur la pondération entre les différents critères.Nous proposons donc l’approche indirecte qui offre un raccourci en se limitant à objectiver l’impact du métier sur la santé. Juger de la pénibilité d’un métier sans regarder son incidence sur la santé c’est comme juger de la qualité d’un plat sans le goûter. La pénibilité sur base de la mortalitéNotre premier indicateur consiste à identifier les emplois avec un risque de mortalité élevé. Concrètement, nous utilisons une base de données américaine qui comporte 1.835.072 individus et renseigne leurs niveaux de salaire, d’études ainsi que leurs professions au moment de l’enquête, rassemblées en 91 «groupes de métiers». Ces personnes sont suivies durant 11 années afin de répertorier leurs (éventuelles) dates de décès. Nous observons 160.750 décès, ce qui signifie que91,24 % des individus sont encore en vie à la fin du suivi. Nos résultats montrent qu’il existe un différentiel substantiel de longévité entre différents métiers à âge équivalent. Par exemple, si l’on considère l’espérance de vie d’un homme à 25 ans, nos résultats révèlent que les serveurs, les infirmiers, les militaires ou les métallurgistes ont une longévité sensiblement plus faible (7 ans de moins) que les enseignants, les ingénieurs ou les architectes. On pourrait penser que ce résultat est lié aux différences de revenus ou de genre. Mais si l’on tient compte de ces différences entre métiers nous obtenons une même hiérarchie avec le métier d’enseignant dont la pénibilité relative n’est pas avérée. La pénibilité sur base de la santéL’espérance de vie n’est pas suffisante pour évaluer la pénibilité; car l’espérance de vie en bonne santé (morbidité) est aussi importante. Cependant, contrairement à la mortalité, celle-ci est plus difficile à appréhender. Nous utilisons dans notre analyse la santé autoévaluée (SAE) qui se base sur la question «Comment évaluez-vous votre santé ?» sur une échelle comportant 5 réponses (très bonne, bonne, moyenne, mauvaise et très mauvaise). Nous utilisons une base de donnée européenne qui contient 43.850 individus, avec leur métier, leur niveau d’études, leur salaire et leur SAE. Nous estimons la probabilité de se déclarer en bonne/très bonne santé pour un métier donné (par rapport à une profession de référence), en tenant compte de l’effet sur la santé d’autres facteurs comme le genre, l’âge, le niveau d’études, le salaire et le statut d’indépendant. Nos résultats révèlent par exemple que par rapport aux enseignants, les agriculteurs ou travailleurs du bâtiment ont 41 % moins de chances de se déclarer en bonne santé, les métallurgistes ou techniciens de surface 35% moins de chances, et les policiers ou services de protection 20 % moins de chances.Il convient de préciser que nos résultats sont partiels car faute de données plus exhaustives et détaillées nous ne pouvons distinguer la pénibilité de certains métiers. Nos résultats sont aussi basés sur des données américaines et européennes car nous n’avons pu, à ce stade, nous procurer les données belges. C’est donc un appel à la poursuite de cette analyse de la pénibilité basée sur des données belges de santé et de mortalité. En Belgique les données nécessaires à cette analyse existent via la Banque Carrefour de la Sécurité Sociale. Il faut aussi préciser que la pénibilité varie dans le temps et l’espace et que les indicateurs de pénibilité doivent être recalculés selon la situation et l’époque dans lesquelles ils sont utilisés. Etre policier en période d’alerte terroriste ne présente pas le même risque qu’être policier en temps normal.


2009 ◽  
Vol DMTCS Proceedings vol. AK,... (Proceedings) ◽  
Author(s):  
James Haglund ◽  
Mirkó Visontai

International audience We discuss some recent progress on the Monotone Column Permanent (MCP) conjecture. We use a general method for proving that a univariate polynomial has real roots only, namely by showing that a corresponding multivariate polynomial is stable. Recent connections between stability of polynomials and the strong Rayleigh property revealed by Brändén allows for a computationally feasible check of stability for multi-affine polynomials. Using this method we obtain a simpler proof for the $n=3$ case of the MCP conjecture, and a new proof for the $n=4$ case. We also show a multivariate version of the stability of Eulerian polynomials for $n \leq 5$ which arises as a special case of the multivariate MCP conjecture. Nous présentons des développements récents concernant la conjecture Monotone Column Permanent (MCP). Nous utilisons une méthode générale pour prouver qu’un polynôme univarié a uniquement des racines réelles, c’est-à-dire que nous prouvons qu’un polynôme correspondant a plusieurs variables est stable. Les nouveaux liens, établis par Brändén, entre la stabilité des polynômes et la propriété forte de Rayleigh, permettent de vérifier facilement la stabilité de polynômes multi-affines. En utilisant cette méthode nous obtenons une preuve plus simple pour la conjecture MCP pour le cas $n=3$, et la première preuve pour le cas $n=4$. Nous présentons également une version multivariée de stabilité des polynômes d’Euler pour le cas $n \leq 5$, qui apparaît comme un cas spécial de la conjecture MCP multivariée.


2010 ◽  
Vol DMTCS Proceedings vol. AN,... (Proceedings) ◽  
Author(s):  
Jonathan M. Borwein ◽  
Dirk Nuyens ◽  
Armin Straub ◽  
James Wan

International audience We study the expected distance of a two-dimensional walk in the plane with unit steps in random directions. A series evaluation and recursions are obtained making it possible to explicitly formulate this distance for small number of steps. Formulae for all the moments of a 2-step and a 3-step walk are given, and an expression is conjectured for the 4-step walk. The paper makes use of the combinatorical features exhibited by the even moments which, for instance, lead to analytic continuations of the underlying integral. Nous étudions la distance espérée d'une marche aléatoire à deux dimensions et à pas unité dans des directions aléatoires. Nous obtenons une évaluation des séries et des récurrences qui permettent de formuler explicitement cette distance pour un petit nombre de pas. Nous donnons des formules pour tous les moments d'une marche aléatoire à 2 et à 3 pas et nous formulons une conjecture pour l'expression d'une marche à 4 pas. Pour les moments pairs, nous utilisons des relations combinatoires qui, par exemple, permettent le prolongement analytique des intégrales.


2019 ◽  
Vol 53 (4) ◽  
pp. 373-383
Author(s):  
Jean-François Chazalon
Keyword(s):  

L’intelligence artificielle ou IA est omniprésente. Nous la retrouvons à chaque moment de notre vie quand nous utilisons Google, Facebook ou même quand nous faisons une réservation. Et cela même sans que nous en soyons conscient. Notre pratique orthodontique n’y fait pas exception et plus particulièrement avec Invisalign, une des premières sociétés orthodontiques ayant utilisé le numérique. Dans cet article, nous ferons la part de l’IA dans les différents produits et logiciels développés par Invisalign.


2009 ◽  
Vol 42 (4) ◽  
pp. 881-910 ◽  
Author(s):  
J. Stephen Ferris ◽  
Marcel-Cristian Voia

Abstract. In this paper we examine the length of political tenure in Canadian federally elected parliamentary governments since 1867. Using annual data on tenure length, we categorize the distribution of governing tenures in terms of a hazard function: the probability that an election will arise in each year, given that an election has not yet been called. Structuring the election call as an optimal stopping rule, we test whether that distribution responds predictably to characteristics of the political and/or economic environment. The results of using the continuous Cox and Gompertz models together with the discrete semi-parametric proportional hazard model suggest that governing parties in Canada do engage in election timing and that the only economic policy measure that is used consistently in conjunction with election timing is fiscal expenditure.Résumé. Dans cet ouvrage, nous examinons la durée d'un régime parlementaire canadien depuis la Confédération de 1867. Nous utilisons des données annuelles et nous représentons la distribution de durée de vie d'un gouvernement par une fonction de hazard, c'est-a-dire, la probabilité qu'une élection soit déclenchée durant une année spécifique étant donné qu'elle ne l'a pas encore été jusqu'à présent. Nous modélisons un déclenchement d'élection par une règle d'arrêt optimal el nous testons si la distribution dépend des caractéristiques de l'environnement politique et économique tel que prédit selon la théorie. Nous résultats basés les modèles de hazard proportionnel continu de type Cox et Gompertz et discret semi-paramétrique révèlent que les partis fédéraux au pouvoir au Canada choisissent le moment opportun pour déclencher une élection. De plus, les dépenses fiscales sont la seule variable de politique économique qui y soit systématiquement relié.


2004 ◽  
Vol 2004 (22) ◽  
pp. 1183-1187
Author(s):  
L. Oukhtite ◽  
A. Tajmouati ◽  
Y. Tidli

Nous étudions les problèmes de continuité automatique dans des algèbres de Banach avec involutions. Nous obtenons aussi des nouveoux résultats concernant☆-idéals des☆-algèbres.We study the automatic continuity problems for Banach algebras with involutions. We also obtain some new results concerning☆-ideals of☆-algebras.


2006 ◽  
Vol 38 (1) ◽  
pp. 31-53 ◽  
Author(s):  
Paul Lichterman
Keyword(s):  

Résumé Les chercheurs et les critiques sociaux présument souvent que la religion influe sur la vie publique en nous fournissant des motifs que nous utilisons pour justifier nos opinions sur les enjeux sociaux. Cet article examine étroitement, d’un point de vue ethnographique, la façon dont le langage religieux circule dans deux associations volontaires locales, des sites de ce que j’appellerai la place publique locale. Dans ces deux associations de dénomination protestante, l’une ayant une théologie libérale et l’autre conservatrice, les membres présument qu’un « bon » croyant n’est pas quelqu’un qui parle abondamment de ses motifs religieux, mais quelqu’un qui agit en fonction de ces motifs. Dans les deux cas, cette notion commune d’identité religieuse impose des limites ou même le bâillon aux discussions religieuses. Contrairement à ce que croient les sceptiques et les défenseurs de la religion sur la place publique, il est fort possible que le simple citoyen américain ne soit pas intéressé à faire intervenir la religion dans les discussions publiques.


Author(s):  
Jurgen Willems ◽  
Marc Jegers

ABSTRACT This article describes a theoretical taxonomy of the structural features of social movements. We begin by using two classification criteria to analyze the types of relations that characterize the structure of social movements. From there, we look at how differences in structure relate to different goals and forms of action. We then derive a four-fold classification system based on formalization and hierarchy of relationships. For each classification we provide case descriptions of social movements (or parts thereof) using literature on how different movement structures support different types of goals and forms of action. Furthermore, we discuss the dynamics of social movements (or parts thereof) and how their classification may evolve. By doing so, we illustrate how changes in structure, goals, and forms of action mutually influence each other. RÉSUMÉ Cet article dresse une taxonomie théorique des caractéristiques structurelles des mouvements sociaux. Nous utilisons d’abord deux critères de classification pour analyser les types de relation propres à la structure des mouvements sociaux. Par la suite, nous observons comment des différences de structure coïncident avec des buts et des formes d’action différents. Nous développons ensuite un système de classification quadruple fondé sur la formalisation et l’hiérarchisation des relations. Pour chacune des classifications, nous fournissons des descriptions de cas de mouvements sociaux (ou de parties de ceux-ci) en recourant à des écrits sur la manière dont des structures de mouvement différentes entraînent des buts et des formes d’action différents. En outre, nous discutons des dynamiques des mouvements sociaux (ou de parties de ceux-ci) et comment leur classification pourrait évoluer. Par ce moyen, nous illustrons comment des changements de structure, de but et de forme d’action s’influencent réciproquement.


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