scholarly journals Le capital humain facteur déterminant de la qualité de service public au Ministère de l’Education Nationale du Maroc

Author(s):  
Hafida RACHIDI ◽  
Nezha EL MAHMOUHI

La qualité de service public est devenue une nécessité au département de l’Education Nationale du Maroc. La Direction des Ressources Humaines et de la formation des cadres a lancé une étude analytique quantitative et qualitative sur les contraintes et les conditions ergonomiques de travail ainsi que les besoins de ses fonctionnaires. La principale contrainte relevée s’est focalisée sur une actualisation discontinue du système informatique de la gestion intégrée du personnel, avec un taux d’insatisfaction de 61.76%. De même, le besoin le plus demandé est la formation continue en informatique, avec un taux de 85.29%. La nécessité d’analyser et développer les compétences des fonctionnaires ainsi que leurs satisfactions personnelles et professionnelles est une nécessité absolue.

Author(s):  
Faris AL BARRAK ◽  
Yousef AL MERIOUH

L’un des plus grands défis que les multinationales d’aujourd’hui doivent relever, si elles désirent rester compétitives et garder un avantage concurrentiel, est de disposer d’un capital humain formé en accord avec les objectifs stratégiques de la firme, afin d’être capables de réagir et de s’adapter constamment aux changements et aux difficultés imposés par son environnement concurrentiel, technologique et réglementaire. Ceci est d’autant plus vrai pour les multinationales industrielles dont les activités quotidiennes reposent sur l’utilisation d’outils informatiques et de technologies de l’information et de la communication, qui sont souvent objet de changements, d’améliorations et de mises à jour, auxquels les employés doivent s’adapter pour continuer à exécuter leurs tâches de manière efficiente et productive. L’un des rôles majeurs de la direction des ressources humaines est dès lors d’assurer que le capital humain de l’entreprise sera prêt à faire face aux challenges actuels et futurs, afin de permettre à la firme de continuer à exister sur le marché. Les questions que l’on pourrait se poser à ce sujet sont diverses : Quel est le rôle de la direction des ressources humaines dans l’accompagnement et la réalisation des objectifs de l’entreprise ? Quelles sont les différentes possibilités auxquelles les multinationales pourraient avoir recours en matière de formation continue de leurs employés ? Comment être sûr qu’un programme de formation est efficace et quels sont les critères d’évaluation qui permettent de déterminer cette efficacité ? Le sujet de la formation étant très vaste, nous ne pouvons aspirer à le traiter de manière exhaustive dans notre écrit, c’est la raison pour laquelle, dans le présent article, nous avons décidé de nous focaliser sur les deux principales pratiques en matière de formation dans les multinationales, à savoir, la formation sur site (on-site training), dans laquelle l’entreprise utilise ses propres moyens pour fournir la formation adéquate à ses employés, et la formation hors site (off-site training), dans laquelle, la formation est prodiguée hors des locaux de l’entreprise. Dans un premier temps, nous allons commencer par établir un état de l’art des écrits en matière de formation afin de mettre en exergue les différences et spécificités des formations sur site et hors site. Dans un second temps, nous présenterons la méthodologie et le cheminement employés pour notre étude. Enfin, nous essaierons de concrétiser nos propos par l’étude d’un cas concret, celui de la société Delphi, qui opère dans l’industrie des faisceaux électriques. Nous essaierons de détailler les pratiques adoptées par Delphi en matière de formation et de développement des compétences.  


2017 ◽  
Vol 63 (1) ◽  
pp. 5-12
Author(s):  
Guy Berthiaume

La révolution numérique en cours a de profondes répercussions sur la communauté des bibliothèques. Dans un monde où le changement est devenu la norme, quels sont les enjeux pour la gestion des ressources humaines ? Afin de demeurer les gardiens de l’accès à l’information universelle et de répondre aux besoins des générations actuelles et futures, les bibliothécaires doivent prendre leur place dans le monde numérique, comprendre l’information et les technologies au fur et à mesure de leurs transformations. Ils doivent élargir leur rôle en développant de nouvelles compétences et en se tenant à jour. Dans ce contexte, la formation continue constitue l’un des principaux défis de la gestion des ressources humaines au XXIe siècle. Discours prononcé en anglais lors de la rencontre satellite de la Fédération internationale des associations et institutions de bibliothèques (IFLA) tenu le 10 août 2016 (Toronto, Ontario).


2018 ◽  
Vol 6 (6) ◽  
pp. 343-356
Author(s):  
Kamel barbar ◽  
◽  
Fatima Roumani ◽  

2009 ◽  
Vol 13 (2) ◽  
pp. 53-65 ◽  
Author(s):  
Abdoulaye Ouattara

Résumé Cette étude examine, dans le contexte de la gestion des ressources humaines, les secteurs d’activité qui investissent le plus dans la formation continue en Côte d’Ivoire et apprécie l’incidence des dépenses de formation sur la performance des entreprises. Il ressort que les entreprises de l’industrie chimique, l’agro-alimentaire, le commerce et le secteur des transports et communications accordent des budgets plus importants au renforcement des compétences. Ce qui se traduit par une prépondérance de la rentabilité de la formation continue dans ces secteurs. L’estimation des données de panel par les effets fixes et par la méthode de panel dynamique de Arellano et Bond, met en exergue l’effet positif de la formation continue sur la valeur ajoutée avec un effet plus grand des investissements de l’année antérieure. Nous soutenons donc la nécessité de tenir compte des effets sur le moyen terme dans l’évaluation du rendement de la formation et de promouvoir toute politique qui vise à inciter les entreprises à investir dans le renforcement des capacités humaines.


2017 ◽  
Vol 6 (2) ◽  
pp. 112
Author(s):  
Susanne Commend

Cet article propose une analyse de la perception sociale des enfants handicapés au Québec entre 1930 et 1950, décennies frappées par des épidémies successives de poliomyélite. À travers l’examen des archives d’une association montréalaise visant à secourir les « enfants infirmes », l’étude démontre que la perception des enfants de la polio est fortement teintée par une idéologie de la guérison qui insiste sur leur redressement physique et moral. Afin de convaincre le public de se montrer généreux, les organisateurs des campagnes de souscription mettent l’accent sur la vulnérabilité de leurs protégés et dépeignent une image sentimentale des bambins. Les fillettes, conceptualisées comme fragiles, incarnent cette représentation de la victime méritante par excellence, plus encore que les garçons. Une logique paternaliste de protection et d’assistance se dégage de la plupart du matériel publicitaire et des documents publiés par la Société de secours. L’organisme se positionne clairement en protecteur des enfants auxquels il vient en aide, parfois même en cherchant à les soustraire à l’ignorance de leurs parents. Une vision plus pragmatique est aussi partagée par les bienfaiteurs puisqu’ils perçoivent leurs protégés comme des « ressources humaines », de futurs citoyens dont l’avenir ne saurait être hypothéqué. La société québécoise ne peut se permettre de gaspiller ce capital humain, c’est pourquoi les philanthropes veulent sauver le joyau de la nation : ses enfants. This article proposes an analysis of the social perception of disabled children in Quebec between 1930 and 1950, decades hit by successive epidemics of poliomyelitis. Through the study of the archives of the Quebec Society for Crippled Children, this paper shows that the image of «polio children» was influenced by an ideology of cure which assets that they can be straightened physically and morally. In order to convince the public to be generous, the organizers of the subscription campaigns emphasize about the vulnerability of their protégés and depict a sentimental image of the toddlers. The girls, conceptualized as fragile, embody par excellence this representation of deserving victim, even more than boys. A paternalistic logic of protection and assistance emanates from most advertising material and documents published by the philanthropic association. The organization is clearly positioned as a protector of the children to whom it helps, sometimes even trying to keep them from the ignorance of their parents. A more pragmatic vision is also shared by the benefactors as they perceive their protégés as "human resources", future citizens whose future cannot be compromised. Quebec society can not afford to waste this human capital, which is why philanthropists want to save the treasure of the nation: its children. 


2005 ◽  
Vol 13 (3) ◽  
pp. 309-342 ◽  
Author(s):  
Paul R. Bélanger ◽  
Louis Maheu

La mobilisation politique des populations étudiantes n'est pas en soi un phénomène vraiment contemporain. Certaines études ont déjà établi que des groupes étudiants ont participé à des mouvements politiques à diverses époques de l'histoire. Par contre, la pratique politique étudiante, ces dernières années, s'est amplifiée en même temps qu'elle se caractérisait par des traits plus spécifiques et particuliers à cette population. Aussi a-t-on vu croître, en sociologie, un intérêt nouveau pour l'analyse de ces phénomènes. Les études consacrées à ce sujet se multiplient de même que les schémas d'analyse se diversifient. Pour l'étude de la pratique politique étudiante québécoise contemporaine, nous avons, pour notre part, opté pour une grille d'analyse qui n'enferme pas l'étudiant, comme agent politique, dans le système d'enseignement supérieur. Sa mobilisation politique ne nous semble pas, au premier chef, être fonction de sous-cultures étudiantes plus ou moins contestataires et typiques des milieux universitaires ou des seules difficultés de fonctionnement des systèmes universitaires. Encore moins sommes-nous portés à penser que la marginalité sociale de la jeunesse étudiante est un facteur déterminant de politisation : « camper hors de la nation » ou de la société n'est pas de nature à susciter la mobilisation politique. Au contraire, notre analyse ne produit une définition de l'étudiant comme agent politique qu'au moyen de déterminations structurelles qui conditionnent, provoquent et organisent la pratique politique étudiante qui vise elle-même à modifier le cadre sociétal où elle émerge. Au nombre des principales caractéristiques de la période des années '60 dans l'histoire du Québec, il nous faut retenir la politisation des problèmes de fonctionnement de l'appareil scolaire québécois : les rapports entretenus par cet appareil avec d'autres structures de la société, le système de production économique par exemple, devenaient l'enjeu de luttes et de rapports politiques. L'État et les diverses couches sociales qui appuyaient ses politiques d'intervention auprès de l'appareil scolaire rencontraient l'hostilité et l'opposition plus ou moins soutenues d'autres couches sociales qui appréciaient différemment les politiques de l'État en ce domaine. Avec l'adoption du bill 60 qui créait, en 1963, le Ministère de l'éducation du Québec, le parti au pouvoir imposa une restructuration de l'appareil scolaire qui impliquait une responsabilité plus nette et ferme accordée à l'État et la mise en place d'organes officiels de consultation, comme le Conseil supérieur de l'éducation, où l'Église était loin de conserver une fonction prépondérante. Le législateur devait même consulter, au moment de la formation du premier Conseil supérieur de l'éducation, de multiples associations qui n'avaient pu auparavant s'imposer comme interlocuteurs dans un secteur contrôlé par l'Église. Parmi celles-ci, notons les associations d'enseignants; les associations d'administrateurs dans le domaine scolaire; les associations de parents et parents-maîtres; les associations syndicales; et diverses associations d'affaires. Puis finalement, le législateur dut consentir, après que des représentations eurent été faites dans ce sens, à prendre aussi l'avis d'associations étudiantes et d'associations de professeurs et d'administrateurs universitaires. On a pu également observer, dans le processus de régionalisation de commissions scolaires, que même au niveau local et régional, les agents qui contrôlaient traditionnellement l'appareil scolaire pouvaient voir leur position sociale remise en cause. Bref, la politisation des problèmes d'éducation a modifié les rapports de force entre les divers groupes sociaux qui se préoccupaient des politiques d'intervention de l'État auprès de l'appareil scolaire. L'État devait aussi se lancer, au cours des années '60, dans des transformations importantes des structures académiques et du contenu des programmes d'enseignement. Ces mutations de structures et de programmes académiques visaient essentiellement à reprendre le retard que connaissait le Québec, par rapport aux principales provinces canadiennes, et notamment l'Ontario et la Colombie-Britannique, dans le développement de son appareil scolaire. On attribuait à ce retard les problèmes de développement économique du Québec qui se manifestaient par un revenu moyen inférieur à celui des provinces canadiennes riches et par une productivité industrielle, en général, plus faible. La main-d’œuvre québécoise ne présentait pas des standards de qualification très élevés, ni des niveaux d'instruction jugés satisfaisants. Aussi, l'intervention de l'État auprès de l'appareil scolaire québécois avait-elle un sens bien précis : elle concernait la préparation et la modernisation d'une main-d’œuvre professionnelle au moyen de transformations apportées aux structures et au contenu de l'enseignement. Afin d'assurer une plus grande adaptation de l'appareil scolaire aux exigences de développement de la société, l'État misait essentiellement sur le « capital humain » et le perfectionnement des « ressources humaines » comme facteur de production. Ainsi cette intervention s'est accompagnée d'une augmentation considérable des investissements en éducation. Les dépenses totales d'enseignement au Québec qui étaient, à la fin des années '50, de l'ordre de $300,000,000, passaient en 1963 à $719,319,000 ; elles ont donc plus que doublé sur une période de cinq ans. Les dépenses du Ministère de l'éducation sont passées de près de $200,000,000 en 1960-61 à près de $710,000,000 en 1967-68, puis à $1,100,114,000 en 1970-71 ; sur une période de dix ans, ces dépenses ont été multipliées à peu près par dix. Ces hausses représentent des taux d'augmentation annuelle qui sont légèrement supérieurs à l'augmentation annuelle des dépenses du gouvernement du Québec; ainsi, la proportion du budget total consacrée à l'enseignement est passée de 23% en 1959 à 32% en 1964, puis à 34.7% en 1969. Il faut encore souligner que cette intervention de l'État auprès de l'appareil scolaire s'est accompagné d'un discours idéologique de circonstance. L'État, au moyen de slogans tels « Qui s'instruit s'enrichit », devait expliquer à la population combien l'éducation était le moyen par excellence de la promotion collective de la communauté canadienne-française. Le Québec était invité à joindre les sociétés industrielles avancées qui valorisaient, comme politique de croissance et de progrès, le développement et le perfectionnement continus des «ressources humaines».


2014 ◽  
Vol 33 (2) ◽  
pp. 71-89
Author(s):  
Christine LEBOULANGER ◽  
Françoise PERDRIEU-MAUDIERE

A partir d'une analyse technométrique des brevets déposés par les deux leaders de l'industrie des supraconducteurs, cette étude empirique démontre que si les démarches collaboratives sont incontournables, elles ne peuvent se substituer à une recherche fondamentale interne. Malgré un processus d'innovation ouvert, les partenariats s'arrêtent au partage des droits de propriété industrielle (DPI) pour des raisons managériales et culturelles. Confrontés à un nouveau paradigme basé sur les connaissances qui renforce le poids d'un capital humain très qualifié, ces industriels ont été contraints de concevoir un modèle d'affaires accordant à la détention des DPI un rôle crucial dans le cadre de leur management stratégique. Outre la dimension juridique de leur portefeuille brevets, ils utilisent ce capital immatériel comme instrument de négociation lors des transactions technologiques, lors des levées de fonds et comme outil de gestion des ressources humaines au sein de leur propre structure.


Author(s):  
Frédéric Docquier ◽  
Abdeslam Marfouk

Contexte. Au cours des derniers mois, de plus en plus de personnes (politiciens, journalistes et syndicalistes par exemple) se sont émus des politiques d’immigration sélectives mises en place dans plusieurs pays industrialisés. En France, ce type de politique est notamment préconisé par Nicolas Sarkozy (politique d’immigration choisie). L’indignation suscitée par ces politiques tient au fait que l'exode des cerveaux est souvent perçu comme un facteur d'accroissement des inégalités entre pays riches et pauvres. Il convient toutefois de souligner que, dans certains cas, ces politiques sont simplement un moyen de faire face à l’exode de cerveaux, souvent très qualifiés, dans les pays industrialisés eux-mêmes. Ce problème se rencontre de manière sévère au Canada, au Royaume Uni et dans plusieurs pays de l'Union européenne. En règle générale, l'exode des cerveaux pose problème sur le plan économique car il engendre une réduction du niveau de capital humain moyen des travailleurs dans les pays sources. Le capital humain (mesuré souvent par la proportion de diplômés au sein de la population active ou par le nombre moyen d’années d’étude des travailleurs) étant considéré comme un facteur majeur d’innovation et/ou d’adoption technologique, l'émigration des talents constitue un frein potentiel à la croissance et à la compétitivité. Dans le numéro 43 de Regards économiques, nous mesurons l’ampleur du problème au niveau européen en dressant un bilan synthétique de la position de l’UE15 (Union européenne à 15 membres) dans ses échanges mondiaux de main-d’œuvre qualifiée. Nous discutons ensuite les enjeux de politique économique. Mesurer les pertes européennes. Malgré l’importance croissante qu’on lui reconnaît, peu d’études ont jusqu’à présent permis de cerner avec précision l’ampleur du phénomène de la fuite des cerveaux. S’appuyant sur une nouvelle base de données construite en partenariat avec la Banque Mondiale (Docquier et Marfouk, 2006), nous montrons qu’au total, la perte nette de l’UE15 s’élevait à 150.100 diplômes supérieurs en 2000, soit 0,1 % de la population de UE15 âgée 25 et plus. Ce bilan contraste avec l’important gain net observé dans les grandes nations d’immigration (5,4 % pour les Etats-Unis, 10,7 % pour le Canada et 11,3 % pour l'Australie). Dans ce processus, quelques pays européens sortent gagnants, tels la Suède, le Luxembourg, la France ou la Belgique. Les principaux perdants nets sont l'Irlande, la Grèce, le Portugal, le Royaume Uni et l’Italie. Ces chiffres appellent deux commentaires : Qualitativement, ce bilan européen faiblement déficitaire peut être considéré comme minimaliste. L’UE15 compense ses pertes vis-à-vis des autres nations industrialisées par des entrées en provenance de pays moins avancés (notamment les pays africains). Or, les études empiriques internationales récentes montrent que cette substitution n’est pas neutre : en moyenne (et sauf professions particulières), le niveau de compétence associé aux diplômes acquis dans les pays moins avancés est inférieur à celui des natifs. Enfin, si l’on restreint l’analyse au niveau des qualifications très élevées, génératrices d’innovation et de croissance (ex : les diplômés en sciences et technologies), le déficit européen devient béant. A long terme, cette émigration hautement qualifiée met en péril les performances européennes en matière de recherche et développement et risque de menacer la position européenne sur l’échiquier économique mondial. Quelle politique économique ? De manière générale, deux grands axes de politique économique sont envisageables pour atténuer ce déficit. Le premier consiste à sélectionner davantage les immigrants. Certains pays tels que l'Allemagne et l'Italie (politiques de green cards) et, plus récemment, la France (politique d'immigration choisie) s'engagent progressivement sur cette voie. Ceci revient à "faire payer" le déficit structurel européen par des nations plus pauvres, déjà victimes d’un lourd déficit de qualification. De plus, cette politique n’offre aucune garantie de réussite tant il est difficile d’infléchir les choix naturels de destination des migrants qualifiés, sensibles aux facteurs institutionnels, aux primes de qualification, à la langue et à la présence de réseaux de compatriotes installés. Le second axe consiste à définir une politique de recherche plus ambitieuse (notamment dans le secteur de la recherche fondamentale), offrant un environnement incitatif, des salaires et des perspectives de carrière intéressantes aux chercheurs. C’est d’ailleurs l’axe qu’a défendu Jack Lang dans une récente interview sur France Télévision. Loin de vouloir minimiser l'apport de travailleurs qualifiés sur les économies d'accueil, cette deuxième voie peut s'avérer plus efficace (absence de coût d'assimilation des migrants, information parfaite sur la valeur des diplômes, meilleure allocation des ressources humaines de la nation). Très vraisemblablement, elle s'avère plus équitable et plus en accord avec la politique générale de coopération et de développement : en minimisant les ponctions de capital humain sur les pays plus pauvres, elle évite un accroissement des inégalités entre nations.


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