scholarly journals Travail salarié, famille et santé mentale des femmes

2006 ◽  
Vol 10 (2) ◽  
pp. 64-72 ◽  
Author(s):  
Francine Dufort

Résumé Sont présentés dans cet article, des résultats de recherche portant sur l'influence de Ia famille et du travail salarié sur la santé mentale des femmes. L'impact de renvironnement au travail est examiné sous l'angle des caractéristiques de l'emploi, de la satisfaction au travail et du soutien social. L'impact de l'environnement familial est abordé dans les thèmes du partage des responsabilités entre les conjoints, des attitudes face à la présence de la femme sur Ie marché du travail, du monoparentalisme et des cycles de vie familiale. Des pistes de recherche, à explorer à court et à long termes, sont proposées.

2020 ◽  
Vol 59 (3) ◽  
pp. 248-255
Author(s):  
Jean-Marc Guilé ◽  
Nicolas Benard ◽  
Olivier Bourdon ◽  
Yann Griboval ◽  
Hélène Lahaye ◽  
...  

Une intervention psychothérapeutique protocolisée a été mise au point par Stanley et associés pour aider à prévenir de futurs comportements suicidaires chez les personnes qui ont déjà fait une tentative de suicide. Le plan de sécurité (PS) fournit aux suicidants une planification écrite, personnalisée, étape par étape, des stratégies de protection et d’adaptation (coping) à mettre en œuvre en cas de crise suicidaire. Le PS comprend six éléments informatifs : (1) les signes avant-coureurs liés à une augmentation des impulsions suicidaires; (2) les stratégies d’adaptation internes que l’individu est capable de mettre en œuvre par lui-même; (3) les stratégies d’adaptation à mettre en œuvre avec le soutien d’amis et de parents; (4) les moyens qu’il/elle peut employer pour contacter les personnes significatives au sein de son réseau de soutien social; (5) les professionnels de la santé mentale et les services d’assistance téléphonique à éventuellement contacter en cas d’urgence suicidaire; et (6) les stratégies pour obtenir un environnement plus sûr au domicile. Les PS sont élaborés avec les suicidants au décours de la crise suicidaire. Les suicidants sont encouragés à partager le SP avec un proche de leur réseau de soutien. Ceci est obligatoire avec un suicidant mineur. Le parent ou le responsable légal doit être impliqué dans la préparation et le suivi du PS. Afin d’évaluer en permanence le risque suicidaire de l’individu, les PS sont revus tout au long du suivi thérapeutique. Le SP est une brève intervention, facile à mettre en œuvre à la suite d’une tentative de suicide. On dispose de résultats de recherche prometteurs concernant son efficacité dans la prévention des récidives de conduites auto-agressives.


2011 ◽  
Vol 29 ◽  
pp. 163 ◽  
Author(s):  
C. Tess Sheldon

This article examines the judicial treatment of complaints of discrimination from workers with mental health issues. Equality protections promise full inclusion in social, work and community life. The principle of inclusion is understood in three inter-related parts: inclusion in the workforce, inclusion in decision-making and, in the most broad and prospective sense, inclusion in Canadian society. The current framework of equality protections has not effectively addressed these core values of inclusion for workers with mental health issues. The workplace continues to be a site of discrimination and harassment. Barriers prevent workers with mental health issues from getting or keeping employment, discourage their participation in decision-making, and entrench the devaluation, isolation and exclusion of persons with mental health issues. Accommodative measures must be alive to the concrete and attitudinal barriers experienced by workers with mental health issues.Cet article examine l’attitude adoptée par les tribunaux à l’égard des plaintes de discrimination des travailleurs ayant des problèmes de santé mentale. Les protections en matière d’égalité garantissent la pleine inclusion dans la vie sociale et communautaire et dans le marché du travail. Le principe d’inclusion comporte trois volets intimement reliés : l’inclusion dans le marché du travail, l’inclusion dans la prise de décision et, au sens le plus large et prospectif, l’inclusion dans la société canadienne. Le système actuel de protections en matière d’égalité n’a pas convenablement tenu compte de ces valeurs essentielles de l’inclusion des travailleurs ayant des problèmes de santé mentale. La discrimination et le harcèlement sont encore présents sur le marché du travail. Des obstacles empêchent les travailleurs ayant des problèmes de santé mentale d’obtenir un emploi et de le conserver, les dissuadent de participer aux prises de décisions et perpétuent la dévalorisation, l’isolement et l’exclusion des personnes ayant des troubles de santé mentale. Les mesures d’adaptation doivent tenir compte des obstacles concrets et comportementaux que doivent surmonter les travailleurs ayant des problèmes de santé mentale.


2006 ◽  
Vol 12 (2) ◽  
pp. 64-75
Author(s):  
Danielle Desmarais ◽  
Aimé Lebeau ◽  
Denis Allard ◽  
Chantal Perreault

Résumé Dans cet article, les auteurs exposent les résultats de l'analyse exploratoire des pratiques de santé mentale adoptées par un groupe de travailleurs et travailleuses en chômage. Ils présentent un éventail de 5 types de pratiques : le contrôle de la signification du chômage, la consultation institutionnelle dans le réseau de la santé, l'anticipation, l'actuaIisation de soi et Ia modification de la situation du chômage. Par la suite, les auteurs retracent le discours des chômeurs et chômeuses sur le soutien social. Ces diverses pratiques de santé mentale, vérifiées parmi un groupe homogène de chômeurs et chômeuses du secteur manufacturier, contribuent à alimenter la réflexion sur des stratégies d'intervention. Après avoir dégagé dans la première partie les principaux problèmes observés chez des ouvriers et ouvrières en chômage, et en avoir décrit les composantes, nous présentons dans cette seconde partie une analyse des pratiques de santé mentale.


2006 ◽  
Vol 30 (2) ◽  
pp. 15-41 ◽  
Author(s):  
Jean Caron ◽  
Stéphane Guay

Résumé Cet article vise dans un premier temps, à mieux situer le concept du soutien social dans le vaste champ des relations sociales. Les auteurs abordent ensuite des modèles théoriques permettant d’expliquer l’importance du soutien social pour le maintien de la santé mentale et leur implication dans le contexte de l’intervention, les différentes mesures du soutien social, leurs valeurs respectives et les principaux instruments qui ont été développés pour les appréhender. Des recherches récentes permettent par la suite d’illustrer les liens étroits entre la santé mentale et le soutien social identifiés dans les enquêtes populationnelles et cliniques. En conclusion, les auteurs présentent des interventions favorisant le développement du soutien social et formulent des recommandations à l’intention des cliniciens.


2008 ◽  
Vol 32 (2) ◽  
pp. 225-238 ◽  
Author(s):  
Jean Caron ◽  
Michel Tousignant ◽  
Duncan Pedersen ◽  
Marie-Josée Fleury ◽  
Margaret Cargo ◽  
...  

Résumé Grâce à une subvention des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), il se développe actuellement une nouvelle génération d’études en épidémiologie sociale et psychiatrique dans une zone circonscrite se situant dans le sud-ouest de Montréal où vivent 258 000 personnes. Ce programme de recherche repose sur une étude prospective longitudinale visant à identifier les déterminants de la santé mentale de la population, et sur quatre études spécifiques qui abordent des paramètres importants pour la santé mentale : l’écologie sociale et physique des quartiers, le soutien social, le stigma social et les services en santé mentale. Ce programme est complété par l’utilisation de la dernière génération des outils technologiques et informatiques soit un système d’information géographique (SIG) qui permet d’apprécier les effets du contexte sur la santé mentale. Les bases théoriques sur lesquels repose ce modèle sont présentées de même qu’une description sommaire des méthodes utilisées.


Author(s):  
Heather Orpana ◽  
J. Vachon ◽  
C. Pearson ◽  
K. Elliott ◽  
M. Smith ◽  
...  

Introduction Notre objectif visait à étudier les variables liées au bien-être, mesurées par une autoévaluation de la santé mentale (AESM) très positive et une satisfaction élevée à l’égard de la vie (SV) chez des adultes canadiens (âgés de 18 ans et plus) présentant un trouble de l’humeur ou d'anxiété. Méthodologie Nous avons utilisé des données nationales représentatives tirées de l’Enquête sur les personnes ayant une maladie chronique au Canada – Composante des troubles de l’humeur et d’anxiété (EPMCC-TAH) de 2014 afin de décrire l’association entre bien-être et comportements d’autogestion (activité physique, sommeil et méditation) ainsi que stress, adaptation et soutien social perçus. Nous avons eu recours à une régression logistique multivariée pour modéliser la relation entre ces facteurs et les mesures du bien-être. Résultats Environ une personne sur trois atteinte d’un trouble de l’humeur ou d’anxiété a fait état d'une AESM positive. Les modèles de régression logistique ont révélé que plusieurs caractéristiques, comme un âge plus avancé, une autoévaluation de la santé générale positive, des limitations fonctionnelles moins nombreuses ainsi que la perception d’un moindre stress à l’égard de la vie, de meilleures capacités d’adaptation et d’un plus grand soutien social, étaient associées à des niveaux de bien-être plus élevés. Les comportements d’autogestion (entamer une activité physique, méditer, adopter de saines habitudes de sommeil et atteindre un certain nombre d’heures de sommeil chaque nuit) n’étaient pas significativement associés à des mesures du bien-être dans notre modèle multivarié. Conclusion Les adultes canadiens souffrant de troubles de l’humeur ou d'anxiété qui ont déclaré percevoir un niveau de stress plus faible, un plus grand soutien social et une meilleure capacité d’adaptation étaient plus susceptibles de déclarer également des scores de bien-être plus élevés. Cette étude a fourni des données probantes à partir d’un échantillon représentatif de la population montrant qu’il est possible de vivre dans un état de bien-être même en présence d’un trouble de l'humeur ou d'anxiété.


Author(s):  
W. Hovdestad ◽  
M. Shields ◽  
G. Williams ◽  
L. Tonmyr

Introduction Les familles avec une jeune mère sont associées à un risque accru de mauvais traitements envers les enfants et de problèmes sociaux et de santé. Méthodologie Une analyse du chi carré effectuée sur des données combinées des services de protection de l’enfance issues de l’étude canadienne sur l’incidence des signalements de cas de violence et de négligence envers les enfants (ECI-2003 et ECI-2008) a permis de comparer 284 mères adolescentes (18 ans et moins) et 800 jeunes mères (19 à 21 ans) et leurs familles à 5 752 familles avec une mère de 22 ans ou plus. Résultats Vingt-six pour cent des jeunes mères avaient 18 ans ou moins. La plupart recevaient de l’aide sociale comme principale source de revenu (68 % des familles avec une mère adolescente et 57 % des familles avec une mère jeune adulte contre 36 % des familles avec une mère de 22 ans ou plus). Les mères adolescentes et les mères jeunes adultes étaient plus susceptibles d’avoir été placées dans leur enfance que les mères de 22 ans ou plus (31 % et 23 % contre 10 %) et présentaient plus fréquemment des facteurs de risque tels que l’alcoolisme (25 % et 23 % contre 18 %) ou un manque de soutien social (46 % et 41 % contre 37 %). Les pourvoyeurs secondaires de soins dans les familles avec de jeunes mères étaient aussi associés à un plus grand nombre de facteurs de risque. Les familles de mères adolescentes ou jeunes adultes couraient un risque plus élevé de décision de placement de l’enfant pendant l’enquête (29 % et 27 % contre 17 %). Les mères couraient toutes le même risque d’être victimes de violence familiale et de présenter des problèmes de santé mentale. Conclusion Dans cet échantillon de familles à risque élevé, les risques étaient plus importants pour les familles avec de jeunes mères que pour les familles auxquelles on les avait comparées. Le jeune âge de la mère pourrait être un bon critère pour repérer les familles nécessitant des interventions ciblées.


2010 ◽  
Vol 16 (1) ◽  
pp. 152-179 ◽  
Author(s):  
Caroline Veilleux1 ◽  
Marc Molgat

Cet article est issu d’une étude qui s’inscrit dans une démarche d’exploration de la réalité plurielle actuelle des jeunes adultes ayant reçu un diagnostic de maladie mentale à travers la considération de leur discours. Il vise dans un premier temps à déterminer si ces jeunes adultes se perçoivent comme des adultes et à identifier les critères associés à cette perception d’être adulte. En second lieu, la recherche vise à circonscrire l’impact de la maladie mentale sur la perception de soi en tant que jeune adulte et à connaître la représentation et le positionnement de ces jeunes adultes par rapport aux services de santé mentale. Pour ce faire, des entrevues semi-dirigées ont été réalisées auprès de huit jeunes adultes âgés de 18 à 35 ans, qui ont reçu un diagnostic de maladie mentale. L’analyse approfondie du discours a permis de relever que ces jeunes adultes se réfèrent moins aux marqueurs de transition formels tels que l’entrée dans le marché du travail et la parentalité, pour expliquer leur parcours de vie et s’en remettent davantage à leurs expériences personnelles de vie. Ils se réfèrent à de nouveaux repères pour ainsi donner un sens à leur réalité, ce qui a comme conséquence de préserver en partie l’image de soi. Quelques pistes de réflexion pour l’intervention sont finalement proposées.


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