scholarly journals Portrait de la compression et de l’expansion de la morbidité au Canada : évolution de l’espérance de vie et de l’espérance de vie ajustée en fonction de la santé, 1994-2010

Author(s):  
Colin Steensma ◽  
Lidia Loukine ◽  
Bernard Choi

Introduction Notre étude visait à examiner s’il y a eu une expansion ou une compression de la morbidité au Canada, à l’échelle tant nationale que provinciale, en suivantl’évolution de l’espérance de vie (EV) et de l’espérance de vie ajustée en fonction de la santé (EVAS) entre 1994 et 2010. Une « compression », qui correspond à une diminution de la proportion de la vie marquée par des problèmes de santé, survient lorsque l’EVAS augmente plus rapidement que l’EV. Inversement, une « expansion », qui désigne une augmentation de la proportion de la vie marquée par des problèmes de santé, survient lorsque l’EVAS est stable ou augmente plus lentement que l’EV. Méthodologie Nous avons estimé l’EV à l’aide des données de Statistique Canada sur la mortalité et sur la population. Nous avons utilisé les données sur la qualité de vie liée à la santé (c.-à-d. morbidité) de l’Enquête nationale sur la santé de la population (1994-1999) et de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (2000-2010) pour calculer l’EVAS. Nous avons établi des tables de mortalité abrégées pour sept intervalles de temps correspondant aux cycles d’enquête disponibles durant la période de 1994 à 2010, ainsi que pour les deux sexes et les dix provinces canadiennes. Les tendances nationales et provinciales ont été examinées à la naissance, à 20 ans et à 65 ans. Résultats Dans l’ensemble, nous avons constaté une hausse annuelle moyenne statistiquement significative de l’EVAS chez les deux sexes aux trois âges évalués, sauf chez les nouveau-nés de sexe féminin. L’EVAS à la naissance a augmenté en moyenne par année, entre 1994 et 2010, de 0,2 % (p = 0,08) chez les sujets de sexe féminin et de 0,3 % (p $lt; 0,001) chez ceux de sexe masculin. À l’échelle nationale, les trois groupes d’âge ont présenté une augmentation annuelle moyenne non statistiquement significative de la proportion de la vie marquée par des problèmes de santé, sauf les hommes de 65 ans, qui ont présenté une diminution non significative. À l’échelle provinciale, nous avons observé une augmentation significative de la proportion de la vie marquée par des problèmes de santé à Terre-Neuve-et-Labrador et à l’Île-du-Prince-Édouard. Conclusion Notre étude n’a fait ressortir aucune tendance générale nette indiquant une compression ou une expansion de la morbidité à l’échelle nationale au Canada entre 1994 et 2010. Nos résultats indiquent qu’il y a eu une expansion de la morbidité à Terre-Neuve-et-Labrador et à l’Île-du-Prince-Édouard. L’étude a mis en évidence l’importance de continuer à suivre les tendances à long terme concernant l’EV et l’EVAS pour vérifier la présence d’une compression ou d’une expansion de la morbidité. D’autres études devraient être entreprises pour éclaircir les causes de l’expansion de la morbidité observée à Terre-Neuve-et-Labrador et à l’Île-du-Prince-Édouard.

Author(s):  
Maria McInerney ◽  
Vikki Ho ◽  
Anita Koushik ◽  
Isabelle Massarelli ◽  
Isabelle Rondeau ◽  
...  

Introduction Il a été prouvé qu’un régime alimentaire de piètre qualité augmente le risque de maladies chroniques courantes susceptibles de nuire à la qualité de vie et d'alourdir le fardeau qui pèse sur le système de santé. Les recommandations fondées sur des données probantes du Guide alimentaire canadien (GAC) fournissent des conseils nutritionnels destinés à améliorer la qualité du régime alimentaire. L’Indice canadien de saine alimentation (ICSA), un outil de mesure de la qualité du régime alimentaire, permet d'évaluer la conformité au GAC. Le Questionnaire canadien de fréquence alimentaire II (QFA-C II) [Canadian Diet History Questionnaire II, C-DHQ II], mis au point récemment, pourrait quant à lui servir à estimer l’ICSA au sein de la population canadienne si on pouvait ajouter à sa base de données sur les éléments nutritifs les équivalents des groupes alimentaires (correspondant aux portions du GAC). Nous décrivons dans cet article des méthodes destinées à enrichir cette base de données sur les éléments nutritifs du QFA-C II en vue d’estimer l’ICSA. Méthodologie Nous avons créé des équivalents des groupes alimentaires à partir de données provenant de diverses bases de données sur les aliments et les éléments nutritifs, en particulier l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, cycle 2.2 Nutrition de 2004. Nous avons ajouté ces variables à la base de données sur les éléments nutritifs du QFA-C II. Nous avons déterminé les scores de l’ICSA et avons effectué des analyses descriptives pour les participants qui ont répondu au QFA-C II dans le cadre d’une étude transversale canadienne. Résultats Le score moyen de l’ICSA dans notre échantillon de 446 adultes de 20 à 83 ans était de 64,4 (écart-type : 10,8). Les femmes, les non-fumeurs et les personnes ayant un niveau de scolarité supérieur au secondaire ont obtenu de manière statistiquement significative des notes plus élevées que les hommes, les fumeurs et les personnes détenant un diplôme d’études secondaires ou moins. Conclusion La possibilité d’évaluer l’ICSA à l’aide du QFA-C II facilite l’étude de la qualité du régime alimentaire et de l'état de santé de la population canadienne.


Author(s):  
Nana Amankwah ◽  
Maryam Oskoui ◽  
Rochelle Garner ◽  
Christina Bancej ◽  
Douglas G. Manuel ◽  
...  

Introduction Le but de notre étude était de présenter des estimations et des projections par modélisation portant sur les répercussions épidémiologiques et économiques actuelles et futures de la paralysie cérébrale au Canada sur une période de 20 ans (2011‑2031). Méthodologie Nous avons utilisé le Modèle de santé de la population (POHEM) – Maladies neurologiques de Statistique Canada pour simuler les états pathologiques, les facteurs de risque et les déterminants de la santé à l’échelle des individus, ainsi que pour décrire et projeter les résultats en matière de santé, en particulier l’incidence de maladies, la prévalence, l’espérance de vie, l’espérance de vie ajustée en fonction de la santé, la qualité de vie liée à la santé et les coûts des soins de santé au cours du cycle de vie des Canadiens. Les cas de paralysie cérébrale ont été relevés à partir de sources de données administratives sur la santé en Colombie-Britannique. Une cohorte représentative de la population a ensuite été utilisée pour produire les taux d’incidence et de mortalité, ce qui a permis ensuite d’établir des projections des taux d’incidence et de mortalité. L’indice de l’état de santé Health Utilities Index Mark 3 (IES3) a également été inclus dans le modèle pour tenir compte de divers états de la santé fonctionnelle, ce qui a permis de réaliser des projections sur la qualité de vie liée à la santé. Enfin, nous avons estimé les paramètres de prestation des soins et les coûts des soins de santé à partir d’enquêtes nationales canadiennes et de données administratives sur la santé, puis nous les avons inclus dans les paramètres du modèle pour évaluer les répercussions épidémiologiques et économiques de la paralysie cérébrale. Résultats S’il est vrai que le taux brut global d’incidence de la paralysie cérébrale devrait demeurer stable, les nouveaux cas diagnostiqués de paralysie cérébrale connaîtront une hausse, passant d’environ 1 800 cas en 2011 à près de 2 200 cas en 2031. De plus, le nombre de personnes atteintes de ce trouble devrait passer de plus de 75 000 en 2011 à plus de 94 000 en 2031. Les coûts directs des soins de santé en dollars canadiens constants de 2010 s’établissaient à environ 11 700 $ pour les enfants de 1 à 4 ans atteints de paralysie cérébrale, comparativement à environ 600 $ pour ceux n’étant pas atteints de cette maladie. En outre, les personnes atteintes de paralysie cérébrale ont tendance à avoir une moins bonne qualité de vie liée à la santé pendant de plus longues périodes. Conclusion Les personnes atteintes de paralysie cérébrale continueront à être confrontées à des difficultés parce qu’elles nécessitent des soins médicaux spécialisés de façon continue et ont un besoin croissant de services de soutien. Notre étude fournit un aperçu significatif des coûts à venir et des répercussions de la paralysie cérébrale et offre des données précieuses qui pourraient servir à élaborer des programmes et des stratégies de santé ciblés pour les Canadiens atteints de cette maladie.


Author(s):  
C. Steensma ◽  
L. Loukine ◽  
Heather Orpana ◽  
J. Vachon ◽  
F. Mo ◽  
...  

Introduction Peu d’études ont évalué, dans l’ensemble d’une population, les conséquences de la dépression en matière de pertes dues à la mortalité prématurée d’une part et à la qualité de vie liée à la santé (QVLS) d’autre part. L’espérance de vie ajustée en fonction de la santé (EVAS) est une mesure synthétique de la santé de la population qui combine la morbidité et la mortalité en une seule statistique succincte décrivant l’état de santé d’une population à un moment donné. Méthodologie Nous avons estimé la QVLS de la population canadienne adulte en fonction de la présence ou non de dépression. Nous avons effectué un suivi de la mortalité, de 1994 à 2009, des participants à l’Enquête nationale sur la santé de la population (ENSP) (n = 12 373) de 20 ans et plus, là aussi en fonction de la présence ou non de dépression. La dépression a été définie comme l’état d’une personne susceptible d’avoir connu au cours de l’année précédente un épisode dépressif majeur au sens du formulaire abrégé de l’Entrevue composite diagnostique internationale. L’espérance de vie a été estimée en créant des tables abrégées de mortalité selon le sexe et l’état dépressif à l’aide des risques relatifs de mortalité de l’ENSP et des données sur la mortalité du Système canadien de surveillance des maladies chroniques (2007 à 2009). L’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (2009-2010) a fourni des estimations de la prévalence de la dépression, et l’indice de l’état de santé Health Utilities Index a permis de mesurer la QVLS. L’EVAS de la population adulte a été mesurée en fonction de la présence ou non de dépression et en fonction du sexe à l’aide des estimations combinées de la mortalité, de la prévalence de la dépression et de la QVLS. Résultats Chez les femmes ayant connu récemment un épisode de dépression majeure, l’EVAS à 20 ans était de 42,0 ans (IC à 95 % : 40,2 à 43,8), contre 57,0 ans (IC à 95 % : 56,8 à 57,2) chez les femmes n’ayant pas vécu récemment d’épisode de dépression majeure. Au sein de la population masculine canadienne, l’EVAS à 20 ans était de 39,0 ans (IC à 95 % : 36,5 à 41,5) chez ceux qui avaient connu récemment un épisode de dépression majeure, contre 53,8 ans (IC à 95 % : 53,6 à 54,0) chez ceux n’ayant pas connu récemment d’épisode de dépression majeure. La différence de 15 ans dans l’EVAS des femmes avec et sans épisode récent de dépression majeure peut se décomposer en 12,3 ans attribuables à l’écart de la QVLS et 2,7 ans à l’écart observé en matière de mortalité. Les 14,8 années de moins d’EVAS chez les hommes ayant souffert de dépression correspondent à un écart de la QVLS de 13 ans et à un écart de mortalité de 1,8 an. Conclusion La population canadienne adulte atteinte de dépression au Canada avait une espérance de vie en santé considérablement plus faible que celle ne souffrant pas de dépression, chez les hommes comme chez les femmes. Si la majeure partie de cet écart s’explique par des niveaux moins élevés de la QVLS, la mortalité prématurée joue également un rôle.


Author(s):  
Nana Amankwah ◽  
Ruth Ann Marrie ◽  
Christina Bancej ◽  
Rochelle Garner ◽  
Douglas G. Manuel ◽  
...  

Introduction L’objectif de notre étude est de présenter des estimations et des projections des répercussions épidémiologiques et économiques de la sclérose en plaques (SP) au Canada sur 20 ans (2011-2031). Méthodologie Nous avons utilisé un modèle de microsimulation de la santé de la population (POHEM) de Statistique Canada, plus précisément le modèle longitudinal de microsimulation démographique appelé POHEM - Maladies neurologiques. Nous avons sélectionné les personnes atteintes de SP à partir de sources de données administratives sur la santé et dérivé les paramètres liés à l’incidence de la maladie et au taux de décès d’une étude de cohorte de la Colombie-Britannique afin de prévoir quels seront l’incidence de la SP et son taux de décès. Nous avons également inclus une mesure reposant sur l’utilité (Health Utilities Index Mark 3) qui rend compte des états de santé fonctionnelle afin de réaliser des projections sur la qualité de vie liée à la santé. Enfin, nous avons estimé les paramètres de prestation de soins et de coûts des soins de santé à partir de sondages nationaux du Canada et de données administratives sur la santé et nous les avons inclus comme paramètres dans le modèle visant à évaluer les répercussions économiques et sur la santé des maladies neurologiques. Résultats On anticipe une légère augmentation du nombre de cas incidents de SP, passant de 4 051 cas pour 100 000 personnes en 2011 à 4 974 en 2031. Le nombre de Canadiens touchés par la SP passera ainsi de 98 385 en 2001 à 133 635 en 2031. Le coût total des soins de santé par personne (à l’exception des dépenses directes) pour les adultes de 20 ans et plus atteints de SP en 2011 était d’environ 16 800 $, contre un peu moins de 2500 $ pour ceux ne souffrant d’aucune affection neurologique. Si on comptabilise les dépenses supplémentaires liées à la SP (à l’exception des dépenses directes), les coûts totaux annuels de la SP pour le secteur de la santé devraient donc atteindre deux milliards de dollars d’ici 2031. Par ailleurs, les dépenses directes moyennes des personnes atteintes de SP seront d’environ 1300 $ par année tout au long de la période de projection. Conclusion La SP est associée à un important fardeau économique pour la société car elle touche surtout de jeunes adultes à un moment fondateur pour leur vie professionnelle et leur vie familiale. Sa prévalence étant particulièrement élevée au Canada, des recherches comme la nôtre sont essentielles afin de mieux comprendre les répercussions actuelles et futures de la SP sur la population canadienne, afin que les décideurs du réseau de la santé puissent mieux planifier les besoins en soins de santé pour les malades qui en sont atteints. Selon ces résultats, des stratégies pour prévenir la SP et la traiter plus efficacement sont essentielles pour en atténuer les futures répercussions.


2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 2-3
Author(s):  
E. Peyron

La prise en charge du sujet alcoolodépendant, utilisant les techniques de thérapie cognitivo-comportementales (TCC) a suivi l’évolution de ces techniques. Historiquement, les TCC ont évolué selon trois vagues. La première vague est comportementale et s’inspire directement des théories de l’apprentissage. On cherche dans ce cas à aider le patient à modifier son comportement. La deuxième vague des TCC a été centrée sur les cognitions. Le but du travail psychothérapique était d’aider le patient à favoriser des pensées alternatives lors d’une situation à risque. Depuis les années 2000, est née une troisième vague. Celle-ci se centre sur les relations entre la cognition et l’émotion [4]. L’hypothèse est que les troubles psychiques résulteraient d’une suppression erronée d’information émotionnelle. Par conséquent, la thérapie de la mindfulness – de la pleine conscience –, c’est à dire de l’expérience vécue pleinement de l’ici et maintenant, s’intéresse au contexte des expériences psychologiques. Les premiers programmes de thérapie de la pleine conscience ont été développés pour le sujet souffrant de maladies ou de douleurs chroniques pour améliorer leur qualité de vie [5]. Pour le sujet alcoolodépendant, un programme intégrant la pratique de la mindfulness à la prévention de la rechute (Mindfulness-Based Relapse Therapy: MBRT) [3,6,7]. Ce programme thérapeutique, que nous décrirons, s’appuie sur huit séances hebdomadaires. Nous avons aussi utilisé le programme classique de la mindfulness chez le sujet alcoolodépendant. La thérapie de la pleine conscience nous paraît intéressante à la fois dans la gestion du craving, mais aussi dans la gestion des émotions. Enfin, nous chercherons aussi, à partir des lectures des Stoïciens, d’Augustin (De Trinitate) [2], et d’Arendt (La vie de l’esprit) [1] à expliquer comment la pleine conscience est acceptation, acceptation d’un ordre qui ne dépend pas de nous, mais acceptation constitutive de notre liberté. L’acceptation est donc éthique.


2008 ◽  
Vol 33 (6) ◽  
pp. 1259-1260
Author(s):  
Marie-Eve Mathieu

S’inscrivant dans le cadre de la Stratégie canadienne sur le diabète de Santé Canada, le projet Diabetaction vise à réduire les risques liés à la sédentarité chez les personnes diabétiques de type 2 ou à risque de développer la maladie. Ce programme d’initiation à l’activité physique a été développé à partir des lignes directrices d’organismes reconnus, des connaissances et résultats de la littérature scientifique, des résultats obtenus lors de groupes de discussion effectués avec la population cible et de l’expertise de l’équipe multidisciplinaire impliquée. Le premier article de la thèse vise à expliquer en quoi consiste le programme Diabetaction et comment il est en lien avec les résultats des groupes de discussion et les recommandations en activité physique pour les personnes diabétiques. Les résultats obtenus lors de l’évaluation du programme en milieu universitaire et de son implantation dans des milieux cliniques de la communauté font pour leur part l’objet des articles 2, 3 et 4. Notons tout d’abord que l’étude préliminaire réalisée en milieu universitaire a démontré que les sujets ayant pris part à au moins 50 % des séances de groupe ont amélioré plusieurs paramètres : niveau d’activités physiques, puissance aérobie, force de préhension, masse corporelle, circonférence de taille, épaisseur des plis cutanés, lipoprotéines de haute densité, fréquence cardiaque et pression artérielle systolique au repos (deuxième article). Certains de ces changements ont contribué à la diminution de la prévalence du syndrome métabolique post-intervention. Dans le troisième article, nous avons rapporté que plusieurs paramètres de la qualité de vie furent aussi significativement améliorés après le programme Diabetaction et que ces changements étaient principalement associés aux modifications de la puissance aérobie, de la force de préhension, de la masse corporelle et des plis cutanés. Finalement, dans le quatrième article, les participants ayant pris part au programme dans les milieux cliniques étaient plus actifs après l’intervention tout en ayant amélioré certains paramètres de la condition physique, du contrôle hémodynamique et de la qualité de vie. Cependant, la plupart de ces changements ont aussi été documentés dans le groupe témoin. Ces résultats soulèvent des questions quant à l’effet du programme et ce, bien que les participants à ce dernier aient rapporté une grande appréciation face à celui-ci, qu’ils aient perçu des améliorations de plusieurs facteurs qu’ils jugeaient importants et qu’ils aient maintenu plusieurs acquis jusqu’à 6 mois après l’intervention.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 675-675
Author(s):  
S. Lamauve

« Travail sur le corps et corps au travail en groupe ». Les troubles de l’adaptation liés au stress altèrent la qualité de vie, entraînent arrêts de travail et instabilité professionnelle. Maintenir ou retrouver l’intérêt, voir le plaisir au travail, sont des garants de la motivation, de la solidité du lien social, du soutien de l’estime de soi au travers de sa propre identité professionnelle reconnue et valorisante. La relaxation, est une thérapie de choix dans le stress, elle améliore les tensions excessives et permet à la personne de comprendre le sens de ses somatisations. Elle peut être une nouvelle action en milieu de travail, action de prévention, contre les effets dévastateurs du stress, conduisant à l’absentéisme puis au burn out, à la désinsertion professionnelle, au suicide… « Le training autogène se propose de développer des facteurs de santé comme le rendement, la maîtrise de soi et le délassement » Schultz. Nous avons expérimenté, dans le service de santé au travail. Le cycle inférieur de Schultz, outil transmis en 10 ou 15 séances, nous vous en livrons les résultats, problématiques, et analyses.


2006 ◽  
Vol 12 (2) ◽  
pp. 100-105
Author(s):  
Roger Clark

Résumé Une fermeture d'usine dans un milieu urbain : l'impact d'un tel événement sur la santé des personnes mises à pied et sur leur entourage risque d'être lourd. Même si la littérature souligne l'intérêt et les bénéfices potentiels d'une intervention préventive, peu d'exemples d'intervention sont disponibles. Est-il possible d'intervenir dans ce contexte? Quels sont les obstacles? Nous rapportons ici une expérience concrète où nous avons tenté d'implanter un programme de prévention dans ce cadre précis. Nous dégageons les conditions qui limitent ou favorisent la réalisation d'un tel projet. Nous rapportons également les résultats d'un sondage réalisé auprès d'un échantillon de travailleurs de cette usine, sept mois après sa fermeture, et portant sur leur qualité de vie.


Author(s):  
Isabelle Cassiers ◽  
Géraldine Thiry

On le sait depuis toujours, le Produit intérieur brut (PIB) n’est pas un indicateur de bien-être ou de qualité de vie. C’est un agrégat monétaire qui évalue l’activité annuelle d’une nation sur des bases essentiellement marchandes. Toutefois, pendant des décennies, croissance du PIB et progrès des sociétés ont été largement assimilés, comme si la première était une condition nécessaire et suffisante à la réalisation du deuxième. Cette liaison est aujourd’hui amplement remise en cause. De nombreux travaux ont mis en évidence un décrochage de la qualité de la vie en regard d’une croissance continue du PIB : stagnation des indicateurs subjectifs de satisfaction de vie; dégradation des indicateurs objectifs de santé sociale et de bien-être économique; et surtout, sonnette d’alarme des indicateurs environnementaux. Récemment, des initiatives de grande envergure (Forum mondiaux de l’OCDE) ou très médiatisées (Commission Stiglitz) ont explicitement posé la question d’un «Au-delà du PIB» : si cet indicateur, utilisé comme moteur des politiques économiques, nous égare, n’y a-t-il pas urgence à en changer ? Comme le résume joliment Paul Krugman, quel intérêt d’avoir de la croissance s’il n’y a plus de planète ? Alors, comment réconcilier ce qui compte (la préservation de la nature et nos valeurs humaines) et ce que l’on compte (les indicateurs à l’aide desquels on gouverne) ? Les débats actuels sur ce sujet mettent en évidence trois impératifs : Mesurer des résultats plutôt qu’une production évaluée moné : les taux d’alphabétisation importent plus que les dépenses d’éducation sans prise en compte de leur efficacité; il n’y a pas lieu de valoriser deux fois des activités qui de facto se compensent (polluer et assainir, détruire et reconstruire, se rendre malade et se guérir). C’est une question de bon sens. Prendre en compte les patrimoines, dans leur diversité : on ne peut plus se contenter de valoriser les flux d’activité et de revenus (ce que fait le PIB) en ignorant les ponctions sur les stocks de richesse. La question se pose aujourd’hui avec acuité pour les ressources naturelles. Elle mérite d’être élargie à toutes les formes de richesse que nous avons reçues et : patrimoines culturels, sites et monuments, savoir accumulé. Il en va de notre responsabilité vis-à-vis des générations futures. Intégrer des questions de répartition : la croissance d’un revenu global peut être très inégalitaire. Un PIB par tête en hausse n’empêche pas certains revenus de baisser, ce qui crée dans la population le sentiment d’être trompé par les chiffres. Nos systèmes statistiques devraient aussi évaluer d’autres formes d’inégalité : accès à l’eau, à l’éducation; impact du réchauffement climatique. Equité et représentation démocratique sont ici en jeu. Remplacer le PIB est un exercice complexe et digne du plus grand intérêt. La complexité n’est pas tant d’ordre statistique : de nombreux indicateurs alternatifs ont été pensés, sous-pesés, calculés, publiés. On peut en faire l’inventaire. La complexité de l’exercice provient surtout du bousculement implicite des valeurs sur lesquelles une ou deux générations se sont construites. Chaque indicateur recèle une vision singulière du progrès. La question sous-jacente au choix de l’un d’entre eux n’est pas anodine : dans quel monde voulons-nous vivre ? Pour cette raison, elle ne peut être confiée aux seuls experts mais relève du débat démocratique. Elle est passionnante, car elle nous donne l’occasion de repenser et de ré-affirmer nos finalités. On aurait tort d’y voir une question réservée à quelques idéalistes, sous prétexte que la croissance du PIB est indispensable à la création d’emploi, à la survie des entreprises et à la santé des finances publiques. Les temps où toute croissance de l’activité et des revenus était bonne sont révolus. S’y accrocher est un combat d’arrière-garde. Aujourd’hui, l’urgence n’est plus d’élargir le gâteau mais de le cuisiner sans dégâts, d’améliorer sa qualité nutritive et de mieux le partager.


Author(s):  
Matthew Browne ◽  
Vijay Rawat ◽  
Nancy Greer ◽  
Erika Langham ◽  
Matthew Rockloff ◽  
...  

While the PGSI is indeed an established index of problem-gambling symptoms, it nevertheless does not quantify the degree of harm experienced by individuals at different points on the spectrum of gambling problems. The purpose of the present study was to establish the relationship between the PGSI category and health-related quality of life (HRQoL) decrements using a population health (PH) method. Harms reported by gamblers and affected others across the PGSI spectrums were transformed into 798 vignettes. A general population panel (N=786) and experts who work with gamblers (N=51) rated the impact of these vignette descriptions on quality of life using the Time Trade-Off task, and a Visual Analogue Scale incorporating 27 comparison conditions. Disability weights (DW) were then estimated for different levels of gambling symptoms. A DW of 0.44 was estimated for problem gamblers (PG), suggesting a reduction in the effective enjoyment of life by over 4 years for every 10 years in lifespan. Lower—but non-negligible—DWs of .14 and .29 were determined for low- and moderate-risk gamblers. Gambling is compared with a number of other conditions with respect to HRQoL impact. On average, PG harm appears to be similar to that of a manic episode of bipolar disorder and severe alcohol abuse disorder. We discuss advantages, and methodological challenges, in applying PH methods to measuring the severity of gambling problems in terms of HRQoL.Bien que l'indice du jeu excessif (PGSI) soit en effet un indice établi des symptômes liés aux problèmes de jeu, il ne quantifie pas le niveau de préjudice subi par les personnes situées à différents points sur le spectre des problèmes de jeu. Le but de l'étude a été d’établir la relation entre la catégorie PGSI et les écarts à la baisse en lien avec la qualité de vie liée à la santé (QVLS) en utilisant une méthode de santé de la population. Les torts signalés par les joueurs et les personnes touchées dans le spectre PGSI ont été transformés en 798 vignettes. Un groupe de population en général (N = 786) et des experts qui travaillent avec des joueurs compulsifs (N = 51) ont évalué l’incidence de ces descriptions de vignette sur la qualité de vie à l’aide de la tâche Time Trade-Off (marchandage de temps) et une échelle visuelle analogue intégrant 27 conditions de comparaison. Les poids d’incapacité (DW) ont ensuite été estimés pour différents niveaux de symptômes du jeu. Un DW de 0,44 a été estimé pour les joueurs compulsifs, ce qui laisse supposer une diminution de la jouissance réelle de la vie de plus de 4 ans pour chaque tranche de vie de 10 ans. Les DW inférieurs, mais non négligeables, de 0,14 et 0,29 ont été déterminés pour les joueurs à risque faible et modéré. Le jeu est comparé à un certain nombre d’autres conditions en ce qui concerne l’incidence de la qualité de vie liée à la santé (QVLS). En moyenne, le préjudice causé par un joueur compulsif s'apparente à celui d’un épisode maniaque de trouble bipolaire et d’un trouble sévère d’abus d’alcool. Nous discutons des avantages et des défis méthodologiques, en appliquant des méthodes de santé de la population pour mesurer la gravité des problèmes de jeu en termes de QVLS.


Sign in / Sign up

Export Citation Format

Share Document