Levinasian Ethics and Animal Rights
What can we say, in good faith, about the moral status of animals? This article explores the above question through the prism of Emmanuel Levinas’ theory of ethics. I begin by examining the ambiguous position of non-human animals in Levinas’ writings. I argue that Levinas’ theory is best read as suggesting that nonhumans present claims for recognition as ethical beings, but that these demands have a different character to those presented by humans. I then explore the implications of Levinas’ view of ethics for the structure of moral reasoning. I contend that Levinas’ theory yields a conception of moral reasoning as reflective, good faith engagement with primordial social judgements of ethical significance. In the final part of the article, I suggest that it is both possible and constructive to thematise the ethical claims of non-human animals in the language of rights. Indeed, from a Levinasian perspective, animal rights might properly be viewed as a model for the notion of human rights, since they capture the essential asymmetry of the ethical encounter.Que peut-on dire, de bonne foi, au sujet du statut moral des animaux? Cet article examine cette question à travers le prisme de la théorie d’éthique d’Emmanuel Levinas. J’examine d’abord la position ambiguë des animaux non humains dans les écrits de Levinas. Je soutiens que la meilleure façon d’interpréter la théorie de Levinas, c’est qu’elle suggère qu’il y a des raisons de reconnaître un caractère éthique aux êtres non humains, mais que ces raisons diffèrent de celles relatives aux êtres humains. J’examine ensuite les implications de la façon dont Levinas voit l’éthique pour la structure du raisonnement moral. Je prétends que la théorie de Levinas présente une conception du raisonnement moral comme étant un engagement réflectif, de bonne foi, avec des jugements sociaux primordiaux ayant une portée éthique. Dans la dernière partie de l’article, je suggère qu’il est possible et qu’il est constructif de faire une thématique des prétentions éthiques d’animaux non humains en utilisant le langage des droits. En fait, dans la perspective de Levinas, on peut correctement voir les droits des animaux comme modèle pour la notion des droits de la personne, car ils saisissent l’asymétrie essentielle de la rencontre éthique.