Up the Creek: Fishing for a New Constitutional Order

2005 ◽  
Vol 38 (4) ◽  
pp. 923-953 ◽  
Author(s):  
Kiera L. Ladner

Abstract. Everyone familiar with the study of Canadian politics knows the joke about how a French national, an Englishman and a Canadian were asked to write an essay about an elephant: the French national wrote about the culinary uses of the elephant, the Englishman wrote about the elephant and imperialism, and the Canadian wrote a paper entitled, “Elephant: Federal or Provincial Responsibility?” Though simple, the joke conveys the essence of Canadian politics: always defined by jurisdictional disputes. The joke misses the boat, however, by ignoring the fact that indigenous people are now (as they always have been) engaging in jurisdictional debates in an attempt to challenge the Canadian constitutional order and to reaffirm their own constitutional order and autonomy. This paper examines one such dispute—the Mi'kmaw claim of rights and responsibilities for the salmon fishery—and presents it as a case of contested sovereignties and a resulting jurisdictional dispute. In so doing, I pose the question: Is salmon a federal, provincial or Mi'kmaq responsibility? In seeking an answer, this paper proceeds in an exploratory manner to map both constitutional orders, and the interrelation between these orders that results in the debate over responsibility for the salmon.Résumé. Dans le milieu de la science politique au Canada, tout le monde connaît la blague du Français, du Britannique et du Canadien qui doivent écrire une thèse sur l'éléphant. Le Français disserte sur les usages culinaires de l'éléphant, le Britannique traite de l'éléphant et de l'impérialisme et le Canadien écrit une thèse intitulée : “L'éléphant : responsabilité fédérale ou provinciale?” Cette blague, dans sa simplicité, évoque l'essence même de la politique au Canada, car la politique canadienne a toujours été définie par des conflits juridictionnels. Mais, si elle illustre bien la nature de la politique au Canada, elle n'est cependant pas satisfaisante parce qu'elle ignore qu'aujourd'hui (comme autrefois d'ailleurs) les peuples autochtones s'engagent dans les débats juridictionnels pour contester l'ordre constitutionnel du Canada et pour réaffirmer leur propre ordre constitutionnel et leur autonomie. Cet article examine l'un de ces conflits : la revendication par les Mi'kmaq de leurs droits et responsabilités concernant les pêcheries de saumon – et le présente comme un cas de souverainetés contestées, et, par conséquent, un exemple de conflit juridictionnel. Je pose donc la question : “Saumon : responsabilité fédérale, provinciale ou Mi'kmaq?” En répondant à cette question, l'article explore les caractéristiques des deux ordres constitutionnels et leur connexions, ce qui mène à un débat sur l'attribution des compétences dans le domaine du saumon.

2005 ◽  
Vol 37 (101) ◽  
pp. 263-290 ◽  
Author(s):  
Jules Dufour

Les peuples autochtones qui vivent au Québec, Canada, cherchent à faire reconnaître leurs droits les plus fondamentaux, ancestraux existants, territoriaux, économiques et sociaux et ce, en conformité avec le mouvement international en faveur de ces peuples, tel qu'il s'est manifesté au cours des 20 dernières années dans le cadre de l'Organisation des Nations Unies. Le présent article analyse cette question fondamentale en dressant le bilan des efforts des peuples autochtones vivant au Québec déployés sur ce plan et en esquissant les conditions qui leur permettront de survivre, telles qu'elles ont été définies dans le cadre du Sommet de la Terre qui s'est tenu à Rio de Janeiro, Brésil, en juin 1992.


Revista Trace ◽  
2020 ◽  
pp. 154
Author(s):  
David Figueroa Serrano

Diversas sociedades han concebido a la naturaleza como un todo integral, una entidad viva. Esta perspectiva ontológica es una forma del ser en el mundo y representa otros caminos de la convivencia con el entorno. Este texto busca aportar elementos para entender la lógica de la percepción del agua en los pueblos mazahuas del Estado de México, a partir de referentes cosmológicos. Desde la perspectiva de la ecofilosofía, estas formas de asumir el entorno nos permiten repensar nuestros fundamentos epistémicos sobre la naturaleza. Metodológicamente, se realizó trabajo de campo en las comunidades mazahuas de la región noroccidente y occidente del Estado de México, principalmente se retomaron localidades cercanas a los ríos Lerma y Cutzamala. A partir de entrevistas a profundidad, recorridos de área e información documental se identificó la percepción del agua, así como los diferentes conflictos por los recursos hídricos y los proyectos de trasvase.Abstract: Various societies have designed nature as an integral whole and as a living entity. This ontological perspective is a form of being in the world and represents other paths of coexistence with the environment. This text seeks to provide elements to understand the perception of water in the Mazahua people of the State of Mexico, from cosmological references. From the perspective of ecophilosophy, these cosmological referents are necessary to rethink our epistemic foundations on nature. Methodologically, fieldwork was carried out in the Mazahua communities of the northwestern and western region, mainly in localities near the Lerma and Cutzamala rivers. Based on in-depth interviews, area tours and documentary information, the perception of water was identified, as well as the different conflicts over water resources and diversion projects.Keywords: water; Indigenous people; ontologies of nature; ecophilosophy; oral narrative.Résumé : Diverses sociétés ont conçu la nature comme un tout intégral, une entité vivante. Cette perspective ontologique est une manière d’être dans le monde et représente d’autres voies de coexistence avec l’environnement. Ce texte cherche à fournir des éléments pour comprendre la logique de la perception de l’eau chez les peuples Mazahua de l’État du Mexique à partir de références cosmologiques. Du point de vue de l’écophilosophie, ces les façons d´assumer l´environnement, nous permettent de repenser nos fundements épistémiques sur la nature. Méthodologiquement, des travaux de terrain ont été effectués dans les communautés Mazahua du nord-ouest et de l’ouest du pays, principalement dans les localités proches des rivières Lerma et Cutzamala. À partir d’entretiens approfondis, de visites de zones et d’informations documentaires, la perception de l’eau a été identifiée, ainsi que les différents conflits liés aux ressources en eau et aux projets de dérivation.Mots-clés : l’eau ; peuples autochtones ; ontologies de la nature ; écophilosophie ; récit oral.


Revista Trace ◽  
2020 ◽  
pp. 179
Author(s):  
Mirjana Danilović

El objetivo de este artículo es el estudio de las descripciones de la danza indígena del centro de México prehispánico según las fuentes coloniales escritas en español, latín y náhuatl. Por primera vez se hace una síntesis completa de la información de los exploradores, misioneros y cronistas españoles y de las fuentes escritas por indígenas o con indígenas acerca de la danza nativa. A través del análisis se puede observar cómo los soldados o conquistadores, los cronistas oficiales de la Corona española y los frailes ofrecieron una visión de acuerdo con sus intereses, creencias y modos de conceptualizar el mundo.Abstract: The aim of the present paper is to study the descriptions of the indigenous dance of Central pre-Hispanic Mexico according to the colonial sources written in Spanish, Latin and Nahuatl. For the first time, a complete synthesis of the information obtained by the Spanish explorers, missionaries, and chroniclers, and of the sources written by indigenous people or with indigenous people about the native dance is made. Through the analysis one can observe how the official chroniclers of the Spanish Crown, the friars and the soldiers or conquerors offered a vision in accordance with their interests, beliefs and their ways of conceptualizing the world.Keywords: dance; New World; Mesoamerican studies; historical records; worldview.Résumé : L’objectif de cet article est l’étude des descriptions de la danse autochtone du Mexique central à l’époque préhispanique selon les sources coloniales écrites en espagnol, latin et nahuatl. Pour la première fois, une synthèse complète est réalisée avec des informations des explorateurs, des missionnaires, des chroniqueurs espagnols ainsi que des sources écrites par, ou avec les peuples autochtones à propos de la danse indigène. Tout au long de cette analyse nous pouvons constater la manière dont les chroniqueurs officiels de la Couronne espagnole, les moines et les soldats ou conquérants ont offert une vision en fonction de leurs intérêts, croyances et façons de conceptualiser le monde.Mots-clés : danse ; Nouveau Monde ; études mésoaméricaines ; sources historiques ; vision du monde.


2005 ◽  
Vol 40 (4) ◽  
pp. 741-772 ◽  
Author(s):  
Ghislain Otis

La liberté de religion peut-elle être assurée par un système juridique en dehors de l'idéologie individualiste et « universalisante » des droits fondamentaux ? L'auteur tente de répondre à cette question en prenant pour champ d'investigation le droit canadien relatif aux peuples autochtones. Dans la première partie de son étude, il souligne l'importance de la référence religieuse dans les revendications foncières des autochtones et explique comment le droit constitutionnel canadien, en reconnaissant les droits ancestraux et les droits issus de traités des peuples autochtones, consacre le principe de l’« autochtonité » comme fondement autonome de droits religieux afférents à la terre et aux ressources naturelles. De cette analyse, il ressort que les communautés autochtones pourront revendiquer des droits sur certains sites qu'elles tiennent pour sacrés ainsi que des droits d'usage religieux des terres et ressources naturelles du domaine public. Si la consécration constitutionnelle de droits religieux sui generis en marge de toute charte des droits individuels ne fait pas de doute, l'auteur met en évidence dans la seconde partie de l'article les diverses contraintes inhérentes à la conception traditionaliste que se fait la Cour suprême du Canada de l’« autochtonité » comme assise des droits ancestraux. Ces contraintes religieuses tiennent principalement à l'importance déterminante que la Cour accorde au réfèrent culturel précolonial dans la définition des droits ancestraux et à la représentation « sacralisante » de la terre qui imprègne le régime du titre aborigène esquissé dans l'affaire Delgamuukw c. Colombie-Britannique. L'auteur relève en outre les dangers que pourrait poser pour la liberté individuelle de religion le communautarisme foncier propre au titre aborigène. Il indique à cet égard les moyens juridiques susceptibles d'être déployés, au nom des droits fondamentaux, pour préserver les individus de l'enfermement religieux par le groupe. Enfin, l'auteur conclut que, dans l'état actuel de la jurisprudence, les droits religieux particuliers reconnus aux peuples autochtones ne s'accompagnent pas d'une véritable liberté de religion permettant aux autochtones contemporains de redéfinir librement leur rapport à la terre et aux ancêtres.


2014 ◽  
Vol 42 (1) ◽  
pp. 23-29
Author(s):  
Éric George ◽  
France Aubin

Ce texte est consacré à la place et au rôle d’APTN dans le développement des industries audiovisuelles autochtones. Les auteurs cherchent à établir dans quelle mesure la création de ce réseau a permis effectivement de favoriser un droit à la communication plus large de la part des peuples autochtones du Canada, entendu comme un accès à l’expression des idées, des valeurs, des traditions des Premières Nations, Métis et Inuits. Ils abordent ici cette question du point de vue des conditions économiques, politiques et sociales de production des contenus culturels ; ce qui conduit à considérer tout d’abord que, depuis sa naissance, APTN a tenu un rôle majeur afin de favoriser à la fois la production et la diffusion de contenus autochtones. Mais en visant le professionnalisme présent dans les médias de masse traditionnels, ne sommesnous pas ici assez loin d’une production autochtone qui aurait avant tout pour but de favoriser l’expression ? De cette question découle un constat : le statut d’APTN apparaît quelque peu ambigu entre secteurs public, privé et communautaire.


2009 ◽  
Vol 32 ◽  
pp. 94-100
Author(s):  
Livia Vitenti

Résumé La souveraineté autochtone existe-t-elle? Dans cet article, j’aborde cette question à travers une lecture critique des ouvrages de quelques chercheurs d’Amérique Latine, qui examinent les droits spécifiques des peuples autochtones, leurs conditions et leurs déterminants. À partir de ces lectures, je propose d’une part une réflexion sur le droit étatique occidental, caractérisé par le monisme juridique, d’abord défendu par Hans Kelsen. D’autre part, je discute des possibilités de la création d’un État multiculturel et de l’imposition d’un pluralisme juridique. Je développe mon argument en affirmant que toutes les sociétés ont des formes spécifiques de droit, mais que cela implique plutôt une affirmation sur le plan de l’identité sociale et culturelle. Pour finaliser mon argument, je me base sur l’ouvrage d’Antônio Carlos de Souza Lima pour discuter des effets du pourvoir tutélaire sur les peuples autochtones du Brésil.


2018 ◽  
Vol 8 (2) ◽  
pp. 49-81 ◽  
Author(s):  
Catherine Alès

English Abstract:The indigenous people of Venezuela, long excluded from political participation, registered a whole set of rights within the new constitution in 1999. However, the proclamation of these rights did not ensure their full implementation and, a fortiori, their purpose to protect the survival of indigenous peoples. This article presents an analysis of the processes through which indigenous rights have been allocated but poorly implemented and even substantially withdrawn. In many Latin American states, the rights that promote autonomy and self-government are actively abandoned notwithstanding cultural, political, and economic contexts be they progressive or conservative. Through this analysis, this article proposes the concept of “proclamation-denial”. While this concept is relevant for numerous Latin American countries, this article highlights the specificities of the Venezuelan case.Spanish Abstract: Los pueblos indígenas de Venezuela, históricamente excluidos de la participación política, lograron que se registrara todo un conjunto de derechos particulares dentro de la nueva constitución en 1999. Sin embargo, la proclamación de estos derechos no garantizó su plena aplicación y, a fortiori, su propósito de proteger la supervivencia de los pueblos indígenas. Este artículo analiza los procesos por los cuales los derechos indígenas han sido legalmente asignados pero débilmente implementados, y hasta desconocidos sustancialmente. En muchos estados latinoamericanos, los derechos que promueven la autonomía y el autogobierno son activamente abandonados, y esto que el contexto cultural, político y económico sea progresista o conservador. A través de este análisis, este artículo propone el concepto de «proclamación-negación». Si bien este concepto es relevante para numerosos países de América Latina, el texto destaca las especificidades del caso venezolano.French Abstract:Longtemps exclus de la participation politique, les autochtones du Venezuela ont su inscrire tout un ensemble de droits particuliers au sein de la nouvelle constitution en 1999. La proclamation de ces droits n’a cependant pas garanti leur pleine application ni, a fortiori, son objectif de protéger la survivance des peuples autochtones. Cet article présente une analyse des processus par lesquels les droits autochtones ont été attribués mais faiblement implémentés, et ont même substantiellement régressé. Dans plusieurs Etats d’Amérique latine, les droits qui promeuvent l’autonomie et l’auto-gouvernement sont activement abandonnés, indépendamment du fait que le contexte culturel, politique et économique soit progressiste ou conservateur. A travers cette analyse, l’article propose le concept de «proclamation-dénégation». Tandis que ce concept est pertinent pour de nombreux pays d’Amérique latine, le texte illustre les spécificités du cas vénézuélien.


2018 ◽  
Vol 11 (3) ◽  
pp. 155
Author(s):  
Lorranne Gomes Da Silva ◽  
Sélvia Carneiro de Lima

ResumoEste artigo traz discussões sobre as reconfigurações socioculturais no modo de vida do povo Karajá de Aruanã-GO, que foram intensificadas nas últimas décadas. A língua materna, as músicas, a reorganização socioespacial, modificações nos hábitos alimentares e no processo educativo de crianças e jovens, dentre outros, são alguns exemplos que tiveram com a situação de contato, alterações significativas e que merecem reflexões. É possível que as tradições seculares vivenciadas em um ambiente cada vez mais moderno, seja vivenciada pelas gerações mais recentes? As diversas manifestações culturais que identificam os Karajá são traços que em Aruanã tem sido fortalecidos, modificados ou abandonados?  Essas são, portanto, algumas das questões que desafiam os estudiosos da temática e os próprios povos indígenas. A pesquisa de caráter qualitativo foi desenvolvida a partir de levantamentos bibliográficos, trabalho de campo, diário de campo e entrevistas. Autores como Lima (2010a e 2010b), Haesbaert (1999), Rocha (2008), foram fundamentais para estabelecer a base teórico-metodológico da pesquisa.Palavras-chave:  Povo Indígena Karajá de Aruanã-GO. Turismo. Ressignificações socioculturais.AbstractThis article brings discussions on cultural reconfigurations in the life style of the Karaja people from the city of Aruanã/Goiás, intensified in the past decades. Their mother tongue, music, socialspatial reorganization, changes in food intake habits, children’s and adult’s educational process, among others, are examples that illustrate the contact situation, significant changes that deserve reflection. Are secular traditions experienced in a fast-changing environment likely to be experienced by younger generations? Has the diverse cultural output that identifies the Karajás become stronger, modified or abandoned? These are problems that challenge scholars and indigenous people. This qualitative-oriented research was carried out with bibliographic research, field work, field journal and interviews. Authors such as Lima (2010a, 2010b), Haesbaert (1999) and Rocha (2008) have been fundamental to establish the theoretical methodological framework for the research.Keywords:  Karajá de Aruanã Indigenous People. Tourism. Sociocultural Resignification. RésuméCet article apporte des discussions sur les reconfigurations socio-culturelles dans le mode de vie Karajá Aruanã-GO qui se sont intensifiées au cours des dernières decades. La langue maternelle, les chansons, la réorganisation sociale et spatiale, les changements dans les habitudes alimentaires et dans le procès éducatif des enfants et des jeunes, entre autres, sont quelques exemples qu’ils  ont eu en contact avec la situation et les changements importants qui méritent une réflexion. Il est possible que les traditions séculaires expérimentée dans un environnement de plus en plus moderne, être connu par les générations suivantes? Les diverses expressions culturelles qui identifient les Karajás sont traits que en Aruanã ont été renforcée, modifié ou abandonné? Ce sont donc quelques  problèmes que confrontent les chercheurs du thème et les peuples autochtones eux-mêmes. La recherche qualitative a été developée à partir des enquêtes de la littérature, le travail de terrain, journal sur le terrain et des intrevues. Des auteurs tels que Lima (2010a et 2010b), Haesbaert (1999), Rocha (2008), ont contribué à établir les bases théoriques et méthodologiques de la recherche.Mots-clés: Indigène Karajà Aruanã-GO. Tourisme. Réinterprétation Socioculturelle.


2017 ◽  
Vol 33 (1) ◽  
pp. 103 ◽  
Author(s):  
Sarah Morales

Landscape is a part of every individual’s sense of being.  However, one cannot deny the special relationships that Indigenous peoples maintain with places they have inhabited since the beginning of creation.  These places are deeply imbued with meaning, and are sites of personal and community identity.  In addition, these places are legal in nature.  They teach Indigenous people about their legal obligations – to each other, their ancestors and the natural world.  This paper examines the connection between land and law for the Hul’qumi’num Mustimuhw, a group of Island Hul’qumi’num speaking First Nations, located on southeastern Vancouver Island.  It discusses how lands within Indigenous territories can be transformed into legal landscapes, when considered in relation to place, time and experience.  It also examines specific legal landscapes within the Hul’qumi’num territory and explores the laws and regulations that reside within and flow from them.  Through this paper, one can gain insight into how these places inform the Hul’qumi’num lgal tradition and impart important teachings to the Hul’qumi’num Mustimuhw about the nature of their relationship and their obligations to particular places and inhabitants of those places. Le paysage fait intrinsèquement partie de l’identité de chacun. Cependant, nul ne saurait nier les liens spéciaux que les peuples autochtones ont noués avec les endroits qu’ils habitent depuis le début de la création. Ces endroits revêtent un sens tout particulier pour eux et sont des lieux auxquels ils s’identifient, tant sur le plan personnel que sur le plan communautaire. De plus, ces endroits ont acquis une grande signification juridique. Ils enseignent aux Autochtones en quoi consistent leurs obligations juridiques envers eux-mêmes, envers leurs ancêtres et envers la nature. Dans ce texte, l’auteur se penche sur la relation qui existe entre le territoire et la loi pour les Hul’qumi’num Mustimuhw, groupe de Premières nations de langue « mustimuhw Hul’qumi’num » qui vit dans le sud-est de l’île de Vancouver. Il explique comment les terres des territoires autochtones peuvent devenir des paysages juridiques lorsqu’elles sont examinées sous l’angle de l’emplacement, du temps et de l’expérience. Il analyse également certains paysages juridiques du territoire hul’qumi’num ainsi que les lois et règlements qui en découlent et qui en font partie. En lisant ce texte, le lecteur pourra mieux comprendre l’influence de ces endroits sur la tradition juridique hul’qumi’num et les leçons importantes qu’ils enseignent aux Hul’qumi’num Mustimuhw au sujet de la nature de leur relation avec certains lieux et leurs habitants et des obligations qu’ils ont envers eux.


2010 ◽  
Vol 39 (1-2) ◽  
pp. 99-108
Author(s):  
Ghislain Otis

Cet article analyse la contribution récente de la Cour interaméricaine des droits de l’homme au développement du droit international relativement à la question spécifique de la réparation des violations des droits fonciers des peuples autochtones. Il dégage ensuite les principales leçons que les juges canadiens devraient tirer de cette jurisprudence au moment de trancher un litige entre l’État et un peuple autochtone. Les deux grandes catégories de réparations identifiées par l’auteur sont la restitution et la compensation. Chacune opère une redistribution de la richesse et du pouvoir entre autochtones et non-autochtones. La réparation de nature restitutoire est celle qui soulève les plus grandes difficultés politiques et pratiques puisqu’elle implique une remise en cause de situations foncières parfois acquises de longue date au profit de tiers. Le droit du système interaméricain sur cette question paraît audacieux tout en étant empreint d’un certain pragmatisme qui amène à relativiser le principe de restitution au nom de l’équité et de la paix sociale. La compensation pécuniaire et non pécuniaire du préjudice subi par les autochtones, y compris le préjudice culturel, se présente par contre comme une mesure minimale qui souffre peu d’exceptions.


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