scholarly journals Autour d’Uriel Weinreich: langues en contact et sociolinguistique

Gragoatá ◽  
2021 ◽  
Vol 26 (54) ◽  
pp. 11-25
Author(s):  
Louis-Jean Calvet

Le présent article analyse la contribution de l’ouvrage d’Uriel Weinreich, Languages in contact, publié en 1953, à l’émergence de la sociolinguistique en tant que champ de recherche autonome au sein de la linguistique. Pour ce faire, l’auteur revisite les liens qui unissent Ulrich Weinreich à son directeur de thèse, André Martinet, et à son étudiant, William Labov, et le rôle des linguistes du Cercle linguistique de New York et de la revue Word dans l’établissement de la sociolinguistique. À travers cet historique, est abordée la genèse de certains concepts-clé du domaine des langues en contact, puis plus largement de la sociolinguistique, tels que ceux de communauté linguistique, de bilinguisme, de changement linguistique ou encore de diglossie.

1990 ◽  
Vol 5 (4) ◽  
pp. 257-263
Author(s):  
X Hoff

RésuméLe présent article analyse les intérêts et les limites du test de Folstein dans l'évaluation des performances de sujets âgés non-déments hospitalisés. Ce test possède une grande homogénéité interne et l'analyse factorielle permet de dégager des spécificités (mémoire récente, calcul). Les performances sont hautement influencées par l'âge et le niveau socio-professionnel pour accorder au seuil de 23 une valeur critique. Nos résultats convergent vers ceux d'Anthony, sur une population plus âgée. Des réserves doivent être apportées sur les résultats de l'analyse discriminante effectuée. Les commentaires des sujets, lors du passage du test, sont à prendre en considération et devraient être analysés de façon plus approfondie.


2005 ◽  
Vol 37 (101) ◽  
pp. 263-290 ◽  
Author(s):  
Jules Dufour

Les peuples autochtones qui vivent au Québec, Canada, cherchent à faire reconnaître leurs droits les plus fondamentaux, ancestraux existants, territoriaux, économiques et sociaux et ce, en conformité avec le mouvement international en faveur de ces peuples, tel qu'il s'est manifesté au cours des 20 dernières années dans le cadre de l'Organisation des Nations Unies. Le présent article analyse cette question fondamentale en dressant le bilan des efforts des peuples autochtones vivant au Québec déployés sur ce plan et en esquissant les conditions qui leur permettront de survivre, telles qu'elles ont été définies dans le cadre du Sommet de la Terre qui s'est tenu à Rio de Janeiro, Brésil, en juin 1992.


Author(s):  
Evelyne Ledoux-Beaugrand

Le présent article analyse le changement de peau de la narratrice de Douce France de l’auteure française Karine Tuil après son incarcération dans un centre de rétention à la lumière des enjeux mémoriels et généalogiques qu’il soulève. Fable sur la (post)mémoire, l’identité et l’immigration, Douce France fait valoir le caractère poreux de la subjectivité, la façon dont celle-ci est façonnée par les discours qui précèdent et entourent le sujet sans que soient pour autant forcloses toutes possibilités de transformation. La mise en dialogue de récents travaux de la critique féministe sur la subjectivité, dont ceux de Judith Butler et de Rosi Braidotti, avec des écrits sur les retombées du nazisme chez les générations d’après permet d’envisager l’intrication de la subjectivité, du corporel et du mémoriel dans Douce France.


2009 ◽  
Vol 54 (2) ◽  
pp. 295-308 ◽  
Author(s):  
Elena Ferran Larraz

Résumé L’inconnu, par sa nature même, peut susciter crainte et méfiance. Que ressent le juriste devant une institution inconnue ? De quelle façon le traducteur réagit-il ? Le présent article analyse les réactions produites par une institution du droit anglo-saxon inconnue en Espagne, comme le trust, chez les juristes et les traducteurs juridiques de ce pays. Cette analyse nous conduit à proposer qu’il existe, dans une telle situation, une corrélation étroite entre l’attitude du traducteur juridique, la position adoptée par le droit international privé et le comportement des juristes chargés de l’application de lois étrangères. Nous comparons, de plus, le comportement des traducteurs et des juristes espagnols, plutôt conservateurs, à celui qui peut être observé dans d’autres pays, comme le Canada, réputés pour être plus ouverts d’esprit. Enfin, nous proposons des stratégies de traduction faisant appel au calque et à l’emprunt de termes intraduisibles.


Author(s):  
R. ST. J. MacDonald

SommaireLe présent article analyse la question de la hiérarchie en droit international contemporain et pose la question de l'existence même d'une telle hiérarchie, tout en examinant les différents niveaux hiérarchiques possibles. Une énumération des normes supérieures plus importantes est également effectuée et est suivie de commentaires sur leur interaction. Une attention toute particulière est consacrée à la Charte des Nations Unies, au jus cogens et à la doctrine erga omnes.


Semiotica ◽  
2019 ◽  
Vol 2019 (226) ◽  
pp. 243-269
Author(s):  
Pierre-Antoine Navarette

Résumé Le présent article analyse d’un point de vue sémiotique les rapports entre la /lumière/ et l’/obscurité/ et les catégories discursives au sein d’un corpus de quatre textes de la littérature du dix-neuvième et vingtième siècle. Il s’agit de montrer que les propriétés physiques et sensibles fondent les structures sémio-narratives et orientent les catégories axiologiques, thymiques, spatiales et temporelles. Autrement dit, on observe une primauté de la lumière et de l’obscurité en tant que catégories organisées en structure élémentaire qui génère, par un système de conversion, les unités abstraites et concrètes aux niveaux successifs du parcours génératif.


2017 ◽  
Vol 28 (2) ◽  
pp. 239-285
Author(s):  
Mitsuko Narita Izutsu ◽  
Katsunobu Izutsu

AbstractThe present article examines the usage of coordinators as subordinating devices. An investigation of a corpus of spoken American English reveals that and and but can occupy clause-final position and be used for marking syntactic and functional asymmetries. It has been pointed out that such final coordinators arise as a result of interactional contingencies (Barth-Weingarten 2014, Dialogism and the emergence of final particles: The case of and. In Susanne Günthner, Wolfgang Imo & Jörg Bücker (eds.), Grammar and dialogism, 335–366. Berlin & New York: Mouton de Gruyter). However, a cross-linguistic observation suggests that not all coordinators can be used as clause-final elements. Our research demonstrates that the emergence of clause-final and and but does not only come from interactional needs but also presupposes typological requirements. Head-initial (VO) languages like English, where adverbial clauses are marked by clause-initial subordinators, are subject to three competing motivations for the ordering of main and adverbial clauses (Diessel 2005, Competing motivations for the ordering of main and adverbial clauses. Linguistics 43(3). 449–470). Our study contends that clause-final coordinators serve as stopgap subordinators, which help to resolve such competition between the three motivating forces.


2006 ◽  
Vol 32 (1) ◽  
pp. 31-52
Author(s):  
Claude Lessard

Résumé Une démarche de type « evidence-based policy » implique que soient mis en place des dispositifs de compilation de la recherche existante, un concept et des indicateurs de qualité de la recherche, et une compréhension ou une interprétation de ce que la recherche « dit » ou ne « dit pas ». Dans le cas des sciences humaines et sociales, cela est loin d’être évident, non seulement à cause des médiations idéologiques, mais aussi à cause de la difficulté des consensus sur des indicateurs de qualité de la recherche et du caractère incertain et incomplet du savoir des sciences sociales. Le présent article analyse le vif débat, présentement en cours aux États-Unis, à propos de la certification des enseignants du primaire et du secondaire.


1986 ◽  
Vol 10 (2) ◽  
pp. 381-401 ◽  
Author(s):  
E.F.K. Koerner

RESUME Bien que le terme 'sociolinguistics' n'ait ete introduit dans le vocabulai-re technique de la linguistique qu'en 1952 par Haver Currie et que la socio-linguistique ne soit devenue une sous-discipline importante de la science du langage que depuis les annees soixante (v. Bright 1966), cet article main-tient qu'une telle approche du langage existait depuis longtemps, peut-etre plus de cent ans. En d'autres mots, nous avangons qu'il y avait une sociolin-guistique bien avant la lettre. En effet, on retrouve dans la linguistique generate de Wiliam Dwight Whitney (1827-1894) et de Heymann Steinthal (1823-1899) et dans quel-ques articles de Michel Breal (1832-1915) des annees 60 et 70 du siecle dernier des observations qui mettent en relief la nature sociale du langage. Les dialectologues de la meme periode, surtout en France et dans les pays de langue allemande, etaient tout a fait conscients du fait que l'etude des patois, des parlers et des langues orales en general devait etre guidee par des considerations sociologiques (v. Malkiel 1976). Dans la linguistique compa-ree et historique c'est Antoine Meillet (1866-1936), eleve de Saussure et de Breal et collaborates de la revue d'Emile Durkheim, Vannee sociologique, au debut de notre siecle, qui a insiste sur l'importance de l'aspect social (et sociologique) dans l'etude du changement linguistique (par ex., Meillet 1905). Avec ses eleves de Paris, surtout Joseph Vendryes (1875-1960), Alf Sommerfelt (1892-1965) et Marcel Cohen (1884-1974), Meillet etablit l'ecole sociologique du langage (par ex., Vendryes 1921; Sommerfelt 1932; Cohen 1956). Enfin, il existe — a cote de la dialectologie et de l'histoire des langues — encore une troisieme source de la sociolinguistique: l'etude du bilinguisme (par ex., Max Weinreich 1931; Haugen 1953). Ces trois traditions de la recherche linguistique se trouvent toutes reunis dans l'etude de Uriel Weinreich (1926-1967), Languages in Contact (1953), et puisque l'ouvrage de William Labov de 1966, The Social Stratification of English in New York City, qui est souvent cite (bien a tort) comme point de depart de la sociolo-gie moderne, representait sa these de doctorate ecrite sous la direction de Weinreich, il n'est pas etonnant de voir ces traditions, surtout celles de la linguistique geographique et de la linguistique historique, maintenues dans l'oeuvre de Labov (par ex., 1976, 1982). SUMMARY Although the term 'sociolinguistics' was not introduced into linguistic nomenclature before 1952 (see Currie 1952) and the field became a recognized field of research in the late 1960s only (e.g., Bright 1966), it is clear that the subject did not begin two decades ago. Indeed, an investigation into the sources of 'sociolinguistics' reveals that its beginnings go back at least 100 years, to the work of William Dwight Whitney (1827-1894), Heymann Steinthal (1823-1899), Michel Breal (1832-1915), and others. However, these were the first programmatic statements and a number of developments in the study of language were necessary to converge upon the kind of sociolinguistics which most students of language associate with the name of William Labov (e.g., Labov 1966), at least in North America. Interestingly enough, it is also in the work of Labov (e.g., 1972) that the origins of 'sociolinguistics' (to some extent in contradistinction to the 'sociology of language' approach associated with Basil Bernstein, Joshua A. Fishman, and others) could be traced, although neither Labov nor the prolific Dell Hymes has written anything on the history of sociolinguistics. (Indeed, the only paper that comes close to it was written by an outsider to the field, the great Romance scholar Yakov Malkiel, in 1976.) In my paper, I shall demonstrate that there are essentially three major traditions of investigation that led to 'sociolinguistics', namely, (1) Dialectology, especially the work done in German-speaking lands and in France from the 1870s onwards (e.g., Georg Wenker [1852-1911], Jules Gillieron [1854-1926], and others) — part of which had been undertaken in an effort to verify and possibility to support the neogrammarian 'regularity hypothesis' of sound changes; (2) Historical Linguistics, in particular the kind advocated by Antoine Meillet (1866-1936) and his school (e.g., Meillet 1905; Vendryes 1921), which developed into a 'science sociologique' of linguistics in general (Sommerfelt 1932) and a 'sociologie du langage' (e.g., Cohen 1956) among the younger Meillet disciples, and (3) Bilingualism Studies (e.g., Max Weinreich 1931; Haugen 1953), traditions all of which can be found united in the 1953 study of Uriel Weinreich (1926-1967), who happens to have been Labov's teacher and mentor.


2003 ◽  
Vol 56 (1) ◽  
pp. 29-61 ◽  
Author(s):  
Sylvie Beaudreau

Résumé Lionel Groulx, fondateur de la Revue d’histoire de l’Amérique française, était sans doute l’un des penseurs les plus importants du Canada français au xxe siècle. L’héritage intellectuel de ce prêtre historien continue de faire l’objet de débats parmi les historiens du Québec. Le présent article analyse les écrits publiés de Groulx lors des dernières années de sa vie (1960-1967), afin d’en faire ressortir son attitude vis-à-vis de la Révolution tranquille. À partir d’une analyse textuelle, l’auteure cherche à exposer une partie de la complexité et de l’ambiguïté de sa pensée face à cet événement. Au total, alors que Groulx le nationaliste applaudissait la construction de l’État sous le gouvernement Lesage, Groulx le prêtre percevait les tendances laïcisantes de la Révolution tranquille comme le démantèlement de la civilisation traditionnelle du Canada français telle qu’il la concevait.


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