AbstractIn early-modern Ottoman economy the notion of market welfare proposed here meant a system that partially sti fled competition and efficiency for the sake of economic stability and equity for those established within its boundaries. Such a system worked even in the face of political decentralization when economic regulation from "above" (Istanbul and "the state") was seemingly on the wane. Discussing available research and raising questions for future study, the article examines forms of regulation from the "middle" by local officials/notables, courts, and economic institutions in cities throughout the Empire and the role of consumers in economic regulation. The article further suggests why economic opening in a later era of integration into the world economy gradually put an end to an inward-looking, early-modern economic life. Dans l'économie ottomane du début de l'ère moderne (17e–18e siècles), la notion, proposée ici, de bien-être par le marché signifiait un système qui décourageait voire étouffait partiellement compétition et efficacité dans le but d'assurer une stabilité et une équité économique à ceux compris dans son périmètre. Un tel système fonctionnait toujours même dans un contexte de décentralisation politique, alors que la régulation économique venue « d'en haut » (d'Istanbul et de « l'Etat » ) semblait être en train de s'affaiblir. Considérant la recherche effectuée à ce sujet et soulevant des nouvelles questions pour une future enquête, le présent article étudie des formes de régulation émanant du « milieu » et établies localement par des fonctionnaires/dignitaires, des tribunaux, et des institutions économiques dans des villes à travers l'Empire, ainsi que le rôle joué par les consommateurs dans ce processus. L'article tente aussi d'expliquer pourquoi l'ouverture économique durant la période postérieure, celle de l'intégration dans l'économie mondiale, a mis fin, progressivement, à une vie économique tournée vers l'intérieur qui a caractérisé le début de l'ère moderne.