scholarly journals Enjeux de santé des aînés francophones vivant en situation minoritaire : une analyse différenciée selon les sexes1

2016 ◽  
Vol 21 (2) ◽  
pp. 112-130
Author(s):  
Solange van Kemenade ◽  
Louise Bouchard ◽  
Christian Bergeron

La recherche en santé sur les Communautés de langue officielle vivant en situation minoritaire révèle des disparités. Le fait d’être minoritaire dans une société, conjointement avec d’autres déterminants, comme le statut socioéconomique, l’éducation en santé, et le fait de ne pas avoir un soutien social contribuent aux disparités de santé. Dans le contexte du vieillissement plus marqué des populations de langue officielle vivant en situation minoritaire, nous avons examiné la situation des aînés francophones. Pour cela, une analyse secondaire des données issues de l’Enquête sur la santé des collectivités canadiennes (ESCC) a été réalisée. Nous présentons dans cet article, une analyse différenciée de leur situation sociosanitaire selon le sexe et le genre en dressant le portrait des états de santé, des incapacités et des besoins sur le plan des soins de santé.

Author(s):  
V. Welch ◽  
J. Petkovic ◽  
J. Pardo Pardo ◽  
T. Rader ◽  
P. Tugwell

Introduction L’utilisation des médias sociaux en matière de santé publique et de promotion de la santé est en croissance, car ces outils permettent d’éliminer les barrières géographiques et physiques à l’accès aux services et aux soins de santé. Cependant, ils sont une source potentielle d’inégalité en matière de santé car une partie de la population n’y a pas accès ou ne les utilise pas. Cet article a comme objectif d’évaluer les effets des interventions interactives dans les médias sociaux sur les résultats sanitaires, les changements de comportement et l’équité en matière de santé. Méthodologie Nous avons réalisé une synthèse rapide d’examens systématiques axés sur des interventions favorables aux interactions réciproques, que ce soit les forums de discussion, les réseaux sociaux (comme Facebook et Twitter), les blogues, les applications liées aux communautés électroniques ou le partage de contenu multimédia. Nous avons eu recours à une stratégie de recherche fine pour sélectionner les examens systématiques. Résultats Onze examens systématiques ont répondu à nos critères d’inclusion. La plupart des interventions visées par ces examens visaient des groupes de discussion en ligne ou des outils similaires. Ces interventions étaient isolées ou conjointes à d’autres. Sept examens ont fait état d’effets mixtes sur les résultats sanitaires et les comportements sains. On n’a constaté aucune analyse détaillée des caractéristiques liées aux inconvénients, notamment un statut socioéconomique plus faible ou l’âge. Par contre, certaines études ciblées ont montré que les interventions dans les médias sociaux étaient efficaces pour certaines populations précises sur le plan de l’âge, du statut socioéconomique, de l’ethnicité et du lieu de résidence. Quatre examens ont fait état d’avantages qualitatifs, comme la satisfaction, le recueil d’information et l’amélioration du soutien social. Conclusion Les interventions dans les médias sociaux se sont avérées efficaces pour certaines populations susceptibles d’être désavantagées (jeunes, aînés, personnes à faible statut socioéconomique et population rurale), ce qui prouve leur efficacité potentielle pour l’avancement de l’équité en matière de santé. La confirmation de cette efficacité nécessiterait toutefois une étude approfondie. Plusieurs examens ont soulevé la question de l’acceptabilité des interventions dans les médias sociaux. Seulement quatre études se sont penchées sur le niveau d’utilisation de l’intervention et elles ont toutes dévoilé un faible niveau d’utilisation. Il faudra réaliser d’autres travaux de recherche sur les plateformes des principaux médias sociaux actuels, particulièrement auprès des populations risquant d’être désavantagées, afin d’évaluer leurs effets sur les résultats sanitaires et l’équité en matière de santé.


Author(s):  
Karen Jackson ◽  
Nelly D. Oelke ◽  
Jeanne Besner ◽  
Alexandra Harrison

RÉSUMÉBeacoup de patients, surtout les patients plus âgés, interagissent avec fournisseurs multiples, tout en avant accès aux services des soins de santé dans une variété de milieux divers pendants longues périodes. Comprendre les expériences des patients plus âgés pendant leurs voyages à travers le système de santé est essentielle pour améliorer l’intégration des services et la qualité des soins. Dans cette étude, nous avons résumé les expériences de quatre patients vivant avec la maladie pulmonaire obstructive chronique en interaction avec le système des soins de santé pendant une période de trois mois après la sortie de l’hôpital. Guidé par la méthodologie d’étude de cas, on a réunis les données par le biais des entretiens semi-structurés et des journaux de patients. Trois grands thèmes - le soutien social, la navigation à travers le système, et l’accès aux soins – ont émergé à partir des données. L’attention à la communication entre fournisseur-patient et prestataire-fournisseur, ainsi que le soutien social du patient, et les besoins des soins auto-administrés, pourraient améliorer l’intégration et les résultats des soins. Pour réaliser de ce que les patients perçoivent comme une système integrée et efficace, il faudra du temps et de l’engagement.


2014 ◽  
Vol 34 (4) ◽  
pp. 257-269
Author(s):  
MS Zanchetta ◽  
C Maheu ◽  
C Fontaine ◽  
L Salvador-Watts ◽  
N Wong

Introduction Nous avons procédé à une évaluation qualitative des changements immédiats sur les plans de l'apprentissage et de l'attitude chez des professionnels de la santé et des services sociaux ayant participé à un atelier visant à susciter une réflexion critique sur la littératie en santé des Franco-Ontariens en situation de minorité linguistique. Méthodologie L'étude a été réalisée auprès de 41 professionnels francophones de la santé et des services sociaux. L'animatrice de l'atelier a utilisé des objets évocateurs pour susciter la réflexion sur la littératie en santé. Les sources de données étaient les enregistrements audio des discussions de groupes et les formulaires de rétroaction remplis par les participants. Résultats L'étude a révélé que l'atelier avait suscité chez les participants une prise de conscience à propos de la littératie en santé et les avait incités à promouvoir la littératie en santé dans leur pratique professionnelle. L'atelier a aussi élargi la vision de la littératie en santé qu'avaient les participants à sa dimension de déterminant social de la santé qui agit en synergie avec la culture, l'âge, le statut à l'égard de l'immigration, le soutien social et le statut socioéconomique. Conclusion Les professionnels ont estimé que la prise de conscience des problèmes de littératie en santé relevait d'une responsabilité collective. Cela corrobore notre hypothèse selon laquelle une pédagogie critique appliquée à la formation continue stimule chez les professionnels la prise de conscience de leur capacité à vouloir changer leur pratique et leur milieu de travail.


Author(s):  
Sharon Kaasalainen ◽  
Kevin Brazil ◽  
Esther Coker ◽  
Jenny Ploeg ◽  
Ruth Martin-Misener ◽  
...  

RÉSUMÉObjectif : Les objectifs de cette étude étaient double : (1) d’explorer les obstacles à la gestion de la douleur et ceux associés à la mise en œuvre d’un programme de gestion de la douleur en soins de longue durée (SLD) et (2) de développer une approche interprofessionelle afin d’améliorer la gestion de la douleur en soins de longue durée.Méthodes : Une étude de cas a inclus tous les deux éléments, quantitatifs et qualitatifs. Nous avons recueilli des données sur deux sites LTC à l’aide de sept groupes de discussion pour les infirmières autorisées, fournisseurs de soins non réglementés, et médecins, et 10 entretiens avec des autres groupes de fournisseurs de soins de santé, l’administration et des résidents. Nous avons examiné les documents et administré un sondage à court aux participants à l’étude pour évaluer les perceptions des obstacles à la gestion de la douleur.Résultats : Les résultats ont révélé des obstacles à la gestion efficace de la douleur au niveau des soins de longue durée des résidents et des familles, des fournisseurs de soins de santé, et des systèmes de santé. Nous avons ensuite élaboré un modèle à six niveaux, avec les interventions proposées pour surmonter ces obstacles.Conclusions : Ce modèle peut guider le développement d’approches novatrices pour améliorer la gestion de la douleur dans les établissements de soins de longue durée.


2021 ◽  
Vol 47 (56) ◽  
pp. 266-274
Author(s):  
Erin E Rees ◽  
Rachel Rodin ◽  
Nicholas H Ogden

Contexte : Pour maintenir le contrôle de l’épidémie de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) lorsque les mesures de confinement seront levées, il sera essentiel de renforcer les mesures de santé publique alternatives. En ce qui concerne la surveillance, il sera nécessaire de détecter rapidement une grande proportion de tous nouveaux cas afin de pouvoir les isoler, et retrouver et mettre en quarantaine les personnes qui y ont été exposées. Nous présentons ici une approche mathématique qui peut être utilisée pour déterminer combien d’échantillons doivent être recueillis par unité de surface et par unité de temps pour détecter de nouveaux agrégats de cas de COVID-19 à un stade suffisamment précoce pour contrôler une éclosion. Méthodes : Nous présentons une méthode de détermination de la taille de l’échantillon qui utilise une approche de pondération relative. Compte tenu du fait que les résultats du test de diagnostic de la COVID-19 provenant de sous-populations ont contribué à détecter la maladie à un niveau de prévalence seuil pour contrôler l’éclosion, il s’agissait de 1) déterminer si le nombre prévu d’échantillons hebdomadaires fournis par la surveillance actuelle des infections virales respiratoires fondée sur les soins de santé peut fournir une taille d’échantillon déjà adéquate pour détecter de nouveaux agrégats de cas de COVID-19 et, dans le cas contraire, 2) de déterminer combien d’échantillons hebdomadaires supplémentaires étaient nécessaires à partir d’un échantillonnage volontaire. Résultats : Lors d’une démonstration de notre méthode à une fréquence hebdomadaire et à l’échelle des provinces et territoires canadiens, nous avons constaté que seuls les provinces et les territoires les plus peuplés disposaient d’un nombre suffisant de dépistages provenant des visites médicales en raison de maladies respiratoires pour détecter la COVID-19 à notre niveau de prévalence cible — qui doit être suffisamment élevé pour identifier et contrôler les nouveaux agrégats de cas. En outre, la détection de la COVID-19 est plus efficace (moins d’échantillons requis) lorsque la surveillance se concentre sur l’exigence de tests de dépistage de patients symptomatiques par les services des soins de santé. Dans les populations volontaires : plus les taux de contact sont élevés, plus le niveau de prévalence attendu est élevé, et moins il faut d’échantillons pour détecter la COVID-19 à un seuil prédéterminé. Conclusion : Cette étude présente une stratégie de surveillance ciblée, combinant des échantillons de surveillance passive et active, afin de déterminer le nombre d’échantillons à recueillir par unité de surface et par unité de temps pour détecter de nouveaux agrégats de cas de COVID-19. L’objectif de cette stratégie est de permettre une détection suffisamment précoce pour contrôler une éclosion.


Author(s):  
Anja Bilandzic ◽  
Laura Rosella

Introduction Notre objectif était d’estimer les coûts de santé directs liés au traitement du diabète au Canada sur 10 ans, à l’aide de données de sondages nationaux et d’un outil de prévision du risque de diabète, ainsi que les coûts par personne. Méthodologie Nous avons utilisé le Diabetes Population Risk Tool pour estimer le nombre de nouveaux cas de diabète chez les personnes âgées de 20 ans et plus sur 10 ans (jusqu'en 2022) à l’aide des données de 2011 et de 2012 de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes. Nous avons évalué les coûts liés au diabète à partir d’une étude de cohorte faisant appel à l’appariement par score de propension, en utilisant la base de données sur le diabète de l’Ontario ainsi que d’autres données administratives. Nous avons calculé les coûts totaux en utilisant les coûts associés aux nouveaux cas, en tenant compte du sexe, de l’année du diagnostic et des taux de mortalité annuels dus à la maladie. Résultats D'après nos calculs, le risque de développer le diabète sur 10 ans s’élevait pour la population canadienne en 2011-2012 à 9,98 %, soit 2,16 millions de nouveaux cas. Les coûts totaux en soins de santé imputables au diabète pendant cette période sont de 15,36 milliards (7,55 milliards pour les femmes et 7,81 milliards pour les hommes). Ce sont les hospitalisations de courte durée qui constituent la majeure partie de ces coûts (43,2 %). Des interventions menées au sein de la population entraînant une perte de poids de 5 % au sein de la population permettraient de réduire les coûts des soins de santé de 2,03 milliards de dollars. Une réduction du risque de 30 % obtenue grâce à des interventions auprès des personnes à plus haut risque de développer le diabète (c.-à-d. les 10 % au sommet du groupe à risque le plus élevé) entraînerait des économies de l’ordre de 1,48 million de dollars. Conclusion D'ici 2022, le diabète va constituer un lourd fardeau financier pour le système de santé canadien. Notre méthode de calcul des coûts à venir offre aux décideurs et aux planificateurs un outil accessible et clair susceptible de leur permettre de prévoir les dépenses imputables à la maladie et les économies potentielles de coûts associées aux interventions.


Author(s):  
Annie Robitaille ◽  
Heather Orpana ◽  
Cameron N. McIntosh

RÉSUMÉDans cette étude, nous avons examiné les relations longitudinales entre les cinq dimensions de soutien social et la détresse psychologique afin de déterminer si (1) le soutien social est lié à niveaux subséquentes de la détresse psychologique ; ou (2) si les niveaux de détresse psychologique ont été liés à des niveaux ultérieurs de soutien social ; ou (3) si la détresse et le soutien avaient une relation réciproque (bi-directionnel) à travers le temps. L’étude a examiné le rapport bidirectionnel longitudinal entre les dimensions différentes du soutien social et la détresse psychologique, en utilisant un modèle autorégressif de corrélation avec décalage pour cinq périodes de données. Nous avons trouvé des preuves (d’appui) de la relation réciproque entre le soutien affectueux et la détresse. L’augmentation de la détresse psychologique etait liée à des niveaux élevés de la suite des interactions sociales positives et significativement liée a un soutien par la suite plus émotionnel et informationnel. Aucune relation significative n’a été trouvée entre un soutien tangible et structurelle et la détresse psychologique. Cette étude démontre que les différents types de soutien sont associés avec la détresse psychologique d’une manière correspondante et que la détresse psychologique peut être important, deux ans plus tard, pour prévoir des niveaux de soutien social.


Author(s):  
Susan McDaniel ◽  
Amber Gazso

RÉSUMÉLe vieillissement, à travers la lentille de l'individualisation, démontre des changements, tant dans la composition de la famille et le sens de la famille et du soutien. Les familles à faible revenu qui – pour survivre – aussi choisissent parfois de nouvelles relations flexibles de soutien social, y compris les parents et non-parents : celles sont les familles vieillissantes par choix. En appliquant le concept de liminalité (états transitoires de l’être), créé par l’individualisation, nous avons exploré les expériences de liens étroits dans les familles à faible revenu constitutées de parents et membres non-parents vieillissants. Des entretiens qualitatifs avec des répondants représentant deux ou trois générations de familles vieillissantes par choix ont montré comment ces familles perçoivent les sens de la famille et du soutien social. Nous trouvons que la reciprocité est moins essentielle aux rapports entre les plus vieux et les plus jeunes dans les réseaux familiaux que l’on pourrait s’attendre. La liminalité façonne les sens et les échanges dans les familles vieillissantes à faible revenu par choix, de sorte que n’importe la façon dont les relations soient-elles ténues, elles procurent un sentiment d’appartenance et de la signification.


Author(s):  
Steven E. Mock ◽  
Emily Schryer

RÉSUMÉMalgré l’importance de la planification de la retraite chez une population vieillissante, on sait peu sur la planification de la retraite par les adultes appartenant à la minorité sexuelle (homosexuels, lesbiennes, bisexuels) et leurs défis potentiellement uniques. Nous avons comparé les perceptions concernant la planification de la retraite de ces adultes et celle des adultes hétérosexuels, en examinant le rôle potentiel du soutien social. Il n’y avait pas de différences significatives entre les minorités sexuelles et les adultes hétérosexuels concernant l’âge prévu à la retraite, l’âge réel de la retraite et l’adéquation prévue du revenu pendant la retraite; les niveaux plus élevés de soutien perçus et une plus grande certitude dans la planification étaient associés à un âge plus précoce à la retraite. Le soutien perçu a également montré une association plus forte avec la planification de la retraite chez les adultes appartenant à la minorité sexuelle, comparativement aux hétérosexuels, de sorte qu’un faible soutien perçu était associé à la retraite à un âge plus avancé et des niveaux inférieurs de soutien perçu étaient liés à une diminution de l’adéquation du revenu à la retraite pour les adultes de la minorité sexuelle.


Author(s):  
Paul Bourque ◽  
Dolores Pushkar ◽  
Lucie Bonneville ◽  
François Béland

RÉSUMÉDes différences existent entre les sexes dans les variables liées à la démographie, à la santé et aux réseaux sociaux, variables qui sont associés à un vieillissement réussi, mais on n'en trouve généralement pas en ce qui concerne la satisfaction face à la vie. La présente étude avait pour but premier de déterminer s'il y a des différences entre les hommes et les femmes par rapport à leur satisfaction dans des domaines particuliers et en général à l'égard de la vie. Ont également été examinées les différences dans la satisfaction face au parcours de la vie entre les hommes et les femmes. Dans un deuxième temps, nous avons procédé à une analyse de l'ensemble de données recueillies dans l'étudeVieillir dans la communauté(Béland et al., 1989) afin d'évaluer le bien-être des adultes francophones plus âgés (N=958). Des analyses acheminatoires ont révélé une bonne concordance des modèles utilisés pour les échantillons masculins et féminins. Chez les hommes, la satisfaction face à la vie s'explique positivement selon l'âge, le revenu et le contrôle et négativement selon les erreurs de mémoire, la maladie et les limitations fonctionnelles. Chez les femmes, la satisfaction face à la vie s'explique selon l'âge, la scolarité, le revenu, la maladie, les limitations fonctionnelles, le soutien social, le contrô le et le mode de vie. Les résultats ont fait ressortir les aspects positifs et négatifs du soutien social pour les femmes. Tel que nous nous y attendions, les modèles de parcours ont indiqué que, même s'il existe des similitudes dans la satisfaction face au parcours de la vie chez les hommes et chez les femmes plus âgés, on retrouve également des différences importantes.


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