The earthquake of 12 January 2010 devastated Léogâne, crumbling buildings and crushing bodies unable to dodge unearthly torrents of concrete blocks and cloudbursts of white dust. Whereas an assessment of the material and biological impacts of the seismic tremors may be undertaken without prior, personal familiarity with the subjects of concern, understanding the effects of the earthquake on local religious faith and practice requires knowledge of the pre-existing and continuing religious contexts of the communities affected by the disaster. Lack of longitudinal data has not, however, hampered the dissemination of speculative claims about earth-shattering religious change. It is claimed, for example, that large numbers of former Vodouists are converting to Christianity; they are simultaneously pushed by disappointment with their Vodou spirits for failing to prevent the disaster and pulled by admiration for the modern messages and aid proffered by the ubiquitous Christian non-governmental organizations involved in the rescue and recovery. This paper presents data from an ethnographic case study extending over three decades, as well as historical texts, to demonstrate that the cataclysm that ruptured the physical spaces of Léogâne did not produce equally devastating fractures in the local religious landscape. Le séisme du 12 janvier 2010 a dévasté Léogâne, en cassant des bâtiments et en écrasant des corps incapables d’esquiver des torrents surnaturels de blocs de béton et de nuages de poussière. Alors qu’une évaluation des impacts matériels et biologiques des tremblements sismiques peut être entreprise sans familiarité préalable avec les sujets d’intérêt, pour bien comprendre les effets du séisme sur la foi et la pratique religieuse locale, il faut une connaissance de la préexistence, et de la continuation, des contextes religieux des communautés affectées par le désastre. Le manque de données longitudinales n’a pas, pourtant, entravé la diffusion de revendications spéculatives du changement religieux fracassant. On a dit, par exemple, que les grands nombres d’ancien Vodouistes passent prétendument au Christianisme; ils sont simultanément poussés par la déception avec les esprits Vodous pour manquer de prévenir le désastre et tirés par l’admiration pour les messages modernes, et par l’aide offerte par les organisations non-gouvernementales chrétiennes douées d’ubiquité, qui sont impliquées dans le secours et la récupération. Cette étude présente des données d’une étude de cas ethnographique qui a duré plus de trente ans, aussi bien que des textes historiques, pour démontrer que le cataclysme qui a fait éclater les espaces physiques de Léogâne n’a pas produit de fractures tout aussi ravageuses dans le paysage religieux local.